Le risque systémique : quand une faille locale bouleverse tout le système
8/12/2025

L’effet ronds dans l’eau : quand une faille locale ébranle tout le système familial

Un caillou tombe dans l’eau. L’onde se propage, touche d’autres ronds, modifie l’équilibre du lac. En économie, on parle de risque systémique quand une faille locale contamine tout un réseau. En psychanalyse, c’est la même logique : un traumatisme non symbolisé, individuel, familial ou institutionnel, peut faire vaciller tout un ensemble psychique. L’important n’est pas d’éviter toute perturbation, mais de penser les zones de transmission, les médiations, les amortisseurs de sens. Allez, c’est parti…

Table des matières

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« Le secret de famille n'est pas le fait de cacher une chose aux enfants ; c'est le fait qu'il y a quelque chose dont personne ne parle jamais, mais dont tout le monde a inconsciemment la charge. » Serge Tisseron, Les Secrets de famille

Lorsque j’ai reçu Élise, 32 ans, elle parlait d’une fatigue sans cause apparente. Tout allait bien, disait-elle. Un compagnon aimant, un travail stable, un désir d’enfant. Et pourtant, « quelque chose » la vidait. Au fil des séances, une histoire s’est mise à remonter : celle de sa grand-mère, morte en couches, dont on ne parlait jamais. Une tache blanche dans l’arbre généalogique. Son propre corps, en désir d’enfant, semblait porter l’écho de cette disparition silencieuse.Ce qui apparaissait comme une fragilité individuelle s’est révélé être un symptôme systémique : la répétition d’un trauma qui n’avait jamais trouvé de mots. Les cercles de l’eau, soixante ans plus tard, atteignaient encore la rive.

Qu’est-ce qu’un risque systémique ?

Le mot vient du champ économique : on parle de risque systémique lorsqu’une petite faille dans une banque, un marché ou un secteur se répercute sur l’ensemble du système.

Une défaillance locale, et tout s’effondre.

Mais cette logique de propagation ne concerne pas que la finance : elle est au cœur du vivant, du psychique, du social.

Chez Freud déjà, le psychisme était conçu comme un système en tension, traversé par des flux pulsionnels qu’un déséquilibre pouvait dérégler.
Une perte, un non-dit, une culpabilité refoulée : il suffit parfois d’un micro-événement pour déclencher une série d’ajustements internes tels que angoisse, somatisation, repli, agressivité, jusqu’à une crise globale.

En langage systémique, on dirait que le point d’impact n’est pas isolé : il active des boucles de rétroaction, il résonne dans les sous-systèmes adjacents.
Le symptôme, loin d’être absurde, devient signal d’un désordre global.

Le risque systémique en quelques chiffres

Si le risque systémique psychique est difficilement quantifiable, ses manifestations et ses conséquences dans les systèmes humains sont, elles, bien documentées :

L'impact du burnout collectif : En entreprise, les études montrent que la perte de sens et le déséquilibre psychosocial se propagent rapidement. Un climat de travail toxique peut diminuer la productivité de 30 % à 40 % et augmenter l'absentéisme de plus de 20 % – un véritable effondrement systémique du lien et de la performance.

La transmission du trauma : Le phénomène de transmission transgénérationnelle est illustré par des études sur les descendants de survivants de l'Holocauste (dits "enfants de survivants") ou d'autres traumas de masse. Ces descendants présentent une prévalence accrue de troubles de l'anxiété et de la dépression, témoignant de la circulation invisible de la dette psychique non réglée par la génération précédente.

Les conséquences du non-dit familial : Dans les systèmes familiaux, les secrets et les non-dits augmentent significativement le risque de somatisation, de troubles du comportement ou de dépendances chez les descendants, le symptôme devenant le seul moyen disponible pour "dire" le silence.

Quand la planète et la psyché partagent le même risque systémique

On parle souvent du réchauffement climatique comme d’une catastrophe naturelle.

Mais la catastrophe systémique, c’est surtout celle du lien.

Prenez la déforestation : ce n’est pas seulement la disparition d’arbres, c’est l’effondrement silencieux d’un équilibre complexe.
Un arbre coupé ici, et c’est la pluie qui change ailleurs. Le sol s’appauvrit, les insectes migrent, les maladies se propagent, les saisons s’affolent.
Les cercles dans l’eau sont devenus planétaires.

Dans la psyché humaine, le même phénomène se rejoue.
Qu’un souvenir soit refoulé, qu’un traumatisme ne soit pas symbolisé, et tout l’écosystème intérieur se dérègle : les émotions se déroutent, les pensées s’assèchent, la vitalité se perd.

Le risque systémique, c’est cette cascade invisible où le non-dit d’hier devient le symptôme d’aujourd’hui.

Nos forêts intérieures, comme celles d’Amazonie, sont faites de liens.
Chaque branche, chaque racine, chaque zone d’ombre y joue un rôle dans la respiration du tout.
Détruisez la zone la plus dense, celle des souvenirs refoulés, des désirs inavoués, des blessures anciennes et le psychisme devient désertique, vulnérable, sans abri face à la violence du monde.

Détruire une forêt, c’est effacer une mémoire. Et toute mémoire effacée finit par se venger sous forme de symptôme.

Le travail analytique ou thérapeutique revient alors à replanter.

Chaque mot prononcé, chaque émotion reconnue, chaque silence traversé réintroduit du vivant dans les zones brûlées.
C’est une écologie du sens : restaurer la circulation entre le conscient et l’inconscient, entre le corps et la parole, entre soi et l’autre.
Car sans ces interconnexions, aucun système, ni psychique, ni écologique, ne peut durer.

Freud aurait probablement parlé de travail de civilisation : un effort collectif pour transformer la pulsion destructrice en énergie créatrice.
Aujourd’hui, on pourrait dire que la psychothérapie, l’écoute et la pensée lente sont les derniers poumons de l’humanité - les zones humides où la symbolisation empêche la sécheresse du cynisme et du déni.

La psychanalyse, en ce sens, est une forme d’écologie du sens : elle restaure les connexions entre les zones détruites, permet la circulation, évite que la sécheresse du déni ne gagne tout le territoire intérieur.

À méditer

« Couper un arbre, c’est altérer un ciel. Couper la parole, c’est altérer une âme. » Frédérique Korzine, psychanalyste 😜

L’effet ronds dans l’eau

Dans les systèmes familiaux, l’effet ronds dans l’eau est omniprésent.

Un conflit latent entre les parents peut se traduire par un trouble anxieux chez l’enfant. Une honte cachée par la génération précédente ressurgit sous forme de phobie, d’échec scolaire ou de blocage existentiel.
Comme si le non-dit cherchait à se dire, coûte que coûte, à travers le corps ou la parole d’un autre.

Le psychanalyste René Kaës l’a magistralement formulé : « Nous héritons non seulement des biens et des traits, mais aussi des places, des vides et des dettes psychiques. »
Ces dettes circulent comme des ondes : invisibles, mais puissantes.

Dans le cas d’Élise, la mort de la grand-mère n’avait jamais été symbolisée. Le deuil empêché avait créé une poche de silence, un vide autour duquel toute la lignée s’était construite.
Le symptôme corporel d’Élise : cette fatigue “sans cause”, venait rappeler que l’équilibre apparent masquait une instabilité héritée.

Du local au global...

Comment une faille se propage ?

Le système psychique fonctionne comme un réseau d’interconnexions.

Un trauma refoulé agit comme une pierre jetée dans le lac de l’inconscient : les cercles de l’eau sont les symptômes, les répétitions, les résistances.
Plus la pierre a été lourde, plus l’onde est longue.

Dans un couple, un petit secret, une déception, un silence prolongé peuvent créer une onde de méfiance qui s’étend jusqu’à l’intimité émotionnelle.
Dans une institution, un conflit non résolu entre collègues se transmet par microclimats affectifs : l’ambiance se délite, les équipes se divisent, la mission s’étiole.
Dans une psyché individuelle, un affect non métabolisé envahit les autres sphères : le corps somatise, les pensées ruminent, la vie relationnelle se fige.

L'anthropologue et psychologue Gregory Bateson dirait qu’il s’agit d’une « différence qui fait une différence ». Autrement dit, un petit changement capable d’en entraîner de grands.
Une phrase mal dite, un regard, un oubli : autant de “ronds dans l’eau” qui redessinent l’ensemble du système de sens.

Prévenir l’effondrement par la régulation et la symbolisation

Tout système vivant a besoin de régulateurs : un tiers, une parole, une forme de médiation qui transforme l’onde plutôt que de la nier.
En psychothérapie, ce rôle revient souvent au cadre : il contient, canalise, rend possible la symbolisation.
Là où le trauma répétait, la parole relie.

La symbolisation agit comme une zone tampon entre le choc et sa résonance. Elle permet au sujet ou au groupe de “digérer” l’événement, de lui donner forme et histoire.

C’est aussi ce qui distingue la répétition aveugle de la transmission vivante : quand un trauma devient récit, il cesse d’être un poison pour devenir une mémoire.

Dans les équipes soignantes, éducatives ou thérapeutiques, cette régulation passe par la supervision.
Elle évite la contagion émotionnelle, le burn-out ou la reproduction de scénarios.
Autrement dit, elle prévient le risque systémique du psychisme collectif.

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Le risque systémique comme preuve du lien

Le risque systémique n’est pas seulement une menace, il est la preuve que tout est lié.

S’il y a propagation, c’est qu’il y a relation.

Et dans la relation, tout désordre peut devenir opportunité de transformation, si l’on en entend le sens.

Freud voyait déjà le symptôme non pas comme une erreur, mais comme une tentative de guérison : la partie visible d’un conflit cherchant une issue.
Le risque systémique, en ce sens, n’est pas un échec du système, mais son cri de survie.
Une alerte pour restaurer la circulation entre les parts coupées, les voix tues, les affects gelés.

Lacan, dans un tout autre registre, disait que « l’inconscient, c’est la politique ». Ce qui signifie que tout ce qui circule entre nous (désirs, manques, pulsions, signifiants) a des effets collectifs.
Le risque systémique, c’est ce moment où le refoulé du lien revient frapper à la porte du réel.
Et l’effet ronds dans l’eau, c’est la manière dont il nous rappelle que nul ne guérit jamais seul.

En conclusion ?
Chaque onde est mémoire d’un contact.
Le risque systémique, c’est la vie qui nous rappelle que nous ne sommes jamais seuls dans nos déséquilibres.
Et l’effet ronds dans l’eau, c’est cette poésie tragique du lien : il suffit d’un geste, d’un mot, d’un silence pour que tout un monde bouge.

FAQ Risque systémique et effet ronds dans l’eau : quand tout résonne avec tout

Pourquoi ai-je l’impression que tout s’effondre quand une seule chose va mal ?

C’est le signe d’un fonctionnement systémique : votre équilibre psychique repose sur des connexions internes fines entre émotions, pensées et relations.

Quand l’un de ces points se dérègle, le reste résonne. Ce n’est pas de la fragilité, mais une marque de sensibilité relationnelle. Un psychothérapeute ou un psychanalyste peut vous aider à identifier ces cercles de résonance pour en faire des leviers de compréhension plutôt que de panique.

Est-ce normal d’absorber les émotions des autres ?

Oui, et c’est très fréquent chez les personnes empathiques ou hypersensibles.

Ce phénomène de contagion émotionnelle illustre l’effet ronds dans l’eau : les affects des autres viennent toucher nos propres zones inconscientes. Le travail thérapeutique permet d’apprendre à garder sa porosité sans se laisser envahir, à mettre des frontières psychiques saines tout en restant en lien.

Pourquoi certaines familles semblent rejouer les mêmes drames ?

Parce qu’un non-dit, un traumatisme ou une dette symbolique non élaborée continue d’agir à travers les générations.

On parle de transmission transgénérationnelle ou de risque systémique familial. Le symptôme d’un descendant devient souvent le porte-parole d’un secret ancien. La thérapie familiale psychanalytique ou systémique aide à mettre des mots là où l’histoire s’est tue, pour que la chaîne ne se répète plus.

Est-ce qu’un conflit de couple peut vraiment rendre malade ?

Oui, car un conflit chronique épuise le système psychique et corporel.

La tension émotionnelle constante agit sur le système neuro-végétatif : sommeil perturbé, douleurs somatiques, anxiété. Dans un couple, un déséquilibre affecte les deux partenaires, même si un seul semble “symptomatique”. Les thérapies de couple intégratives permettent de restaurer une circulation de la parole avant que la distance ou la souffrance ne deviennent structurelles.

J’ai l’impression que tout le monde est tendu au travail. Est-ce moi ou le groupe ?

Les deux.

Dans les institutions, un risque systémique peut naître d’un climat émotionnel non régulé : surcharge, peur, rivalités. Les émotions circulent comme des ondes. Un membre anxieux ou démotivé influence le reste du groupe, et inversement. Les supervisions ou espaces de parole permettent de rétablir une respiration collective. Le thérapeute agit alors comme un régulateur symbolique du système.

Pourquoi un simple mot ou regard peut-il tout faire basculer ?

Parce qu’un mot touche parfois une zone traumatique ancienne.

Ce n’est pas la situation en elle-même qui est dramatique, mais ce qu’elle réactive d’inconscient. C’est l’effet “ronds dans l’eau” psychique : une petite pierre dans le présent réveille des couches profondes du passé. Une approche psychodynamique aide à relier ces échos, à les comprendre et à les transformer.

J’ai peur d’être “le maillon faible” dans ma famille, est-ce possible ?

Souvent, la personne qui souffre ou consulte est celle qui porte la charge symbolique du groupe.

Elle exprime ce que les autres n’ont pas pu dire. C’est le symptôme porte-parole, décrit par les psychanalystes comme une tentative de réparation du système. En thérapie, il ne s’agit pas de culpabiliser mais de reconnaître cette fonction : celle de celui ou celle qui tente inconsciemment de rétablir le lien.

Comment savoir si je suis pris dans un système “malade” ?

Quand chaque tentative de changement se heurte à une résistance collective, c’est souvent le signe d’un système verrouillé.

Que ce soit dans la famille, le couple ou le travail, les places sont figées et les émotions circulent mal. Un thérapeute systémicien ou intégratif peut aider à identifier les boucles répétitives et à introduire du mouvement, sans chercher de coupable.

Est-ce que le risque systémique s’applique aussi à l’inconscient ?

Tout à fait.

L’inconscient, disait Freud, “ignore la contradiction” : ce qui est refoulé en un point fait retour ailleurs. Un affect refoulé peut se manifester dans un rêve, une phobie ou un comportement compulsif. C’est la même logique que dans un système écologique : une tension mal absorbée se déplace jusqu’à trouver un lieu d’expression. Le divan devient alors l’espace où ces ronds dans l’eau peuvent enfin être observés et symbolisés.

Peut-on éviter les “ronds dans l’eau” dans les relations ?

Non, et ce n’est pas souhaitable.

Les relations humaines sont faites d’interférences et d’échos. Ce qu’il faut, ce n’est pas empêcher les ondes, mais apprendre à les lire. Comprendre ce qui, dans l’autre, réveille en soi une zone fragile. C’est le cœur du travail psychothérapeutique : repérer les résonances inconscientes pour en faire une source de connaissance plutôt qu’un champ de bataille.

Comment un traumatisme personnel peut-il se transformer en crise collective ?

Un trauma non symbolisé agit comme une onde silencieuse : il s’infiltre dans les discours, les gestes, les relations.

C’est ce qu’on observe dans certaines familles, institutions ou nations après un drame collectif. La blessure d’un individu peut devenir le noyau d’une mémoire partagée. Les approches psychanalytiques et intégratives visent à remettre du sens et de la parole dans ce qui, autrement, se propage à l’état brut.

Pourquoi certaines personnes “portent” toujours les tensions du groupe ?

Parce qu’elles ont souvent développé une fonction de régulation dès l’enfance.

Ces personnes, qu’on pourrait appeler des “stabilisateurs émotionnels”, ressentent intensément les déséquilibres du groupe. Leur corps et leur esprit agissent comme un baromètre du système. Le rôle du thérapeute est de leur apprendre à écouter cette sensibilité sans s’y perdre, et à différencier l’empathie du surinvestissement.

Les réseaux sociaux peuvent-ils amplifier un risque systémique émotionnel ?

Oui, tout à fait.

Les plateformes numériques fonctionnent comme des systèmes émotionnels amplificateurs : chaque réaction, chaque image crée des ronds dans l’eau collectifs. La viralité émotionnelle y remplace la parole symbolique. Comprendre ces mécanismes, c’est aussi renforcer son hygiène psychique et apprendre à se protéger de la contagion émotionnelle numérique.

Y a-t-il un lien entre risque systémique et burnout collectif ?

Oui.

Le burnout collectif apparaît quand un système (entreprise, service, institution) ne parvient plus à absorber les tensions internes. Ce n’est plus une fatigue individuelle, mais un épuisement du sens partagé. Les supervisions psychothérapeutiques ou les groupes de parole permettent de réintroduire du sens et de restaurer une écologie psychique du travail.

Peut-on prévenir le risque systémique par la conscience de soi ?

Oui, la conscience de soi agit comme une digue naturelle.

Plus on est attentif à ses émotions, à ses besoins, à ses réactions inconscientes, plus on devient capable d’empêcher une onde de se propager. Les thérapies comportementales et psychanalytiques travaillent justement cette articulation entre l’individuel et le collectif : comprendre ce qui vient de soi et ce qui vient du système.

Le risque systémique peut-il conduire à des troubles mentaux ?

Oui, lorsqu’un déséquilibre émotionnel se répète sans pouvoir être symbolisé, il peut fragiliser la santé mentale.

L’angoisse devient alors chronique, le corps s’épuise, et les troubles psychiques s’installent. Dans une perspective psychopathologique, on parle d’un effondrement du système de régulation. Un clinicien ou un psychiatre peut intervenir pour stabiliser la situation, avant qu’elle ne se généralise. La parole, elle, permet de remettre du sens là où le système sature.

Quelle place pour les neurosciences dans la compréhension du risque systémique ?

Les neurosciences confirment ce que les approches psychanalytiques et systémiques observaient déjà : le cerveau fonctionne comme un réseau d’interconnexions.

Une émotion déclenche une réaction neuro-affective qui influence la mémoire, le comportement et les décisions. Lorsqu’un stress est mal intégré, il crée un déséquilibre global. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) aident à reprogrammer certaines réponses automatiques, tandis que les approches intégratives travaillent sur la cohérence entre esprit, corps et relation.

Un risque systémique peut-il provoquer des troubles du comportement ?

Oui.

Quand la tension devient trop forte, le psychisme cherche à rétablir un équilibre, souvent par des comportements compensatoires : repli, agressivité, fuite, hypercontrôle. Ces troubles du comportement ne sont pas des fautes, mais des tentatives d’adaptation. Dans une thérapie comportementale ou humaniste, le praticien aide à décoder le message du symptôme pour permettre une régulation plus consciente et respectueuse du corps et du lien.

Quel lien entre risque systémique et psychose ?

Dans les structures plus fragiles du psychisme, un événement apparemment mineur peut agir comme une faille de contenance.

La réalité se désorganise, et le sujet perd sa cohérence interne. Ce passage de la tension au chaos est typique du risque systémique dans les troubles mentaux graves, comme la psychose ou la schizophrénie. Le travail du psychiatre et du thérapeute consiste alors à recréer des repères, à stabiliser l’environnement et à restaurer une enveloppe psychique suffisamment solide pour contenir l’émotion.

Comment les psychothérapies intégratives abordent-elles le risque systémique ?

Les approches intégratives associent plusieurs cadres : psychanalytique, cognitif, corporel, transactionnel ou humaniste.

Elles considèrent la personne comme un ensemble relationnel, émotionnel et biologique. Le thérapeute aide le patient à repérer comment un choc, une perte ou une tension affective se propage dans tout le système (corps, émotions, pensée) et comment le rééquilibrer. Guérir, ici, c’est rétablir la communication entre les différentes parties du soi, plutôt que de “supprimer” un symptôme.

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Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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