Comment agir avec un enfant qui angoisse à l’idée d’aller à l’école ?
18/4/2025

Comment agir avec un enfant qui angoisse à l’idée d’aller à l’école ?

L’école devrait être un lieu d’épanouissement, de curiosité, de lien social. Pourtant, pour de nombreux enfants, elle se transforme en terrain miné. Chaque matin devient un défi, chaque séparation un arrachement. Derrière les pleurs, les maux de ventre ou les silences anxieux, une souffrance se dessine : celle d’une angoisse scolaire profonde.Comment agir sans brusquer ? Comment rassurer sans surprotéger ? Et surtout, comment aider l’enfant à retrouver le chemin de l’école sans douleur ? Plongeons ensemble dans cet univers sensible, entre théorie psychologique et conseils concrets.

Quand l’école devient source d’angoisse...

Comment aider son enfant à franchir le seuil sans peur ?

À première vue, cela peut ressembler à un simple refus, une résistance banale : l’enfant pleure, traîne des pieds, se cache sous la couette, ou multiplie les plaintes physiques le matin. Mais avant d’agir, il faut comprendre. Et cela commence par renoncer aux interprétations hâtives, trop souvent culpabilisantes ou réductrices.

Un enfant qui ne veut plus aller à l’école n’est ni fainéant, ni manipulateur, ni capricieux. Il est bien souvent envahi par une angoisse sourde et diffuse, une peur incontrôlable qu’il ne parvient ni à formuler, ni à contenir. Cette peur se glisse dans son corps, ses gestes, ses silences. Elle se loge dans ses maux quand il n’a pas les mots.

L’angoisse de séparation chez l’enfant est souvent sous-estimée, alors qu’elle constitue un noyau central de nombreux troubles du comportement. Pour aller plus loin, découvrez notre article sur Qu'est-ce que la peur de l'abandon et comment la sumonter.

Les manifestations possibles sont variées, parfois déroutantes

  • Pleurs matinaux récurrents, parfois dès le dimanche soir, comme si l’anticipation de l’école suffisait à déclencher l’alarme intérieure ;
  • Douleurs physiques (maux de ventre, maux de tête, nausées, tremblements…) qui résistent aux traitements médicaux et aux examens rassurants ;
  • Ralentissements marqués, mutisme au moment de s’habiller, opposition passive ou franche à toute tentative de départ ;
  • Crises de panique, agitation extrême, cris, voire dans certains cas, refus catégorique de quitter la maison.

Ces comportements peuvent sembler excessifs aux yeux d’un adulte rationnel. Pourtant, pour l’enfant, ils sont l’unique façon d’exprimer une détresse profonde, bien souvent indicible. L’angoisse scolaire est un signal, pas une stratégie. Elle est un appel au secours déguisé, une tentative – parfois maladroite, mais sincère – de dire : « Je n’y arrive pas seul. Aidez-moi. »

Ce que révèle cette angoisse, c’est toujours quelque chose d’essentiel.

Elle peut pointer :

  • Une vulnérabilité affective (séparation difficile, attachement insécure…) ;
  • Un conflit émotionnel intérieur (peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur, de ne pas exister dans le regard de l’autre) ;
  • Un déséquilibre dans l’environnement familial ou scolaire (pression implicite, tensions non verbalisées, solitude relationnelle, insécurité affective).

Il est alors capital, pour les parents et les professionnels, de ne pas réagir dans l’urgence ou la réprobation, mais de se placer dans une écoute active et bienveillante. Ce que l’enfant attend, même s’il ne peut le dire, c’est qu’on prenne le temps de décrypter ce que son comportement tente de signifier.

Car toute angoisse est un message codé, un langage que le corps parle quand la parole est entravée. Punir ou banaliser cette expression, c’est risquer de renforcer le trouble. À l’inverse, accueillir ce qui se joue avec respect et curiosité, c’est déjà amorcer un processus de réparation.

Et parfois, il suffit d’un changement de regard, d’un parent qui dit « Je te crois » ou d’un enseignant qui propose un accueil rassurant, pour que l’enfant commence à remonter la pente. Car au cœur même de l’angoisse, il y a aussi une formidable envie d’aller bien.

Il n’existe pas une seule cause à l’angoisse scolaire, mais un faisceau de facteurs souvent entremêlés, qu’il est essentiel de décrypter avec finesse. Loin d’un caprice passager, le refus scolaire angoissé repose sur des mécanismes émotionnels complexes, qui varient selon l’âge de l’enfant, son histoire, sa sensibilité, mais aussi le contexte familial et scolaire dans lequel il évolue.

Principaux registres d’angoisse :

La peur de la séparation : l’école comme abandon temporaire

C’est sans doute la forme la plus fréquente d’angoisse scolaire, en particulier chez les enfants d’âge maternel et primaire.

Pour ces tout-petits, l’école n’est pas encore un espace neutre, mais un monde inconnu, sans les figures familières qui les rassurent.

La séparation d’avec le parent – souvent la mère – peut être vécue comme une perte, un abandon, voire une mise en danger psychique. Dans l’imaginaire de l’enfant, partir à l’école, c’est être exclu du cocon sécurisant. Et dans certains cas, il s’imagine que ce départ pourrait être définitif.

Ce type d’angoisse peut s’enraciner dans :

  • Une séparation traumatique antérieure, mal intégrée (hospitalisation, déménagement, divorce, décès d’un proche) ;
  • Un climat anxieux chez le parent lui-même, que l’enfant absorbe comme une éponge affective ;
  • Une relation fusionnelle, où l’autonomie n’a pas été encouragée : l’enfant n’a pas encore intériorisé que l’on peut aimer sans être collé, se séparer sans disparaître.

Dans ces cas, l’école devient un lieu de souffrance, non pas à cause de ce qui s’y passe, mais à cause de ce qu’elle incarne symboliquement : la coupure du lien.

La peur de l’échec ou du jugement : quand apprendre devient source d’angoisse

À mesure que l’enfant grandit, l’école ne se résume plus à un lieu de socialisation. Elle devient un lieu d’évaluation, de classement, de confrontation au regard des autres. L’enjeu de réussite y prend une place centrale, parfois écrasante.

Certains enfants, particulièrement sensibles ou perfectionnistes, développent alors une peur intense de ne pas être à la hauteur, de décevoir, de ne pas réussir « comme il faut ». Ce type d’angoisse scolaire est souvent lié à :

  • Une expérience d’humiliation passée (moquerie en classe, note catastrophique, remarque blessante) ;
  • Une pression académique implicite ou explicite – qu’elle vienne de l’école, des parents ou de l’enfant lui-même ;
  • Un idéal de performance irréaliste, où l’estime de soi dépend entièrement de la réussite.

Cette peur du jugement peut engendrer des stratégies d’évitement inconscientes : mieux vaut ne pas aller à l’école que d’y être confronté à l’échec. L’enfant préfère parfois se retirer du système que d’y être constamment en insécurité.

Quand l’enfant redoute les contrôles, se met une pression démesurée ou redoute le regard du professeur, c’est souvent le signe d’une angoisse de performance.

Des conflits sociaux ou relationnels : quand la cour de récré devient champ de mines

L’angoisse scolaire peut aussi surgir d’un malaise plus relationnel que scolaire au sens strict.

Pour certains enfants, ce n’est pas la classe qui fait peur, mais les autres. Le sentiment d’exclusion, les difficultés d’intégration, les rivalités, voire les moqueries ou les intimidations, peuvent rendre l’environnement scolaire profondément insécurisant.

Cette dimension est encore trop souvent sous-estimée par les adultes. Or, pour un enfant hypersensible ou peu armé socialement, chaque récréation peut devenir un moment de stress intense. Et quand le harcèlement scolaire s’en mêle, l’école se transforme en lieu de menace, de solitude, voire de danger.

L’enfant préfère alors éviter cet environnement hostile, quitte à déclencher des symptômes qui, à première vue, semblent déconnectés de ces enjeux (maux de ventre, mutisme, crises matinales…).

Lire aussi Qu'est-ce que la phobophobie ?

Un climat familial insécurisant : quand l’enfant se sent "gardien du foyer"

Enfin, certaines angoisses scolaires prennent racine dans le contexte familial lui-même.

L’école, dans ces cas, représente non pas une rupture insoutenable pour l’enfant, mais une rupture dangereuse pour le parent… du point de vue du vécu fantasmatique de l’enfant.

Si l’ambiance à la maison est tendue, imprévisible ou marquée par des non-dits, l’enfant peut se sentir inconsciemment investi d’une mission de protection. Il s’imagine qu’en quittant le domicile, il laisse le parent vulnérable seul avec ses angoisses, sa tristesse ou sa colère.

Si l’angoisse scolaire est accompagnée de crises, d’irritabilité ou de troubles alimentaires et du sommeil, cela peut être le signe d’une dysrégulation émotionnelle. Découvrez comment l’identifier dans notre article : Qu’est-ce que la dysrégulation émotionnelle ?.

Ce sentiment peut naître dans des situations telles que :

  • Un divorce conflictuel où l’enfant devient l’intermédiaire affectif ;
  • Des troubles psychiques parentaux (dépression, anxiété, dépendances…) ;
  • Un secret ou un malaise familial flottant, que l’enfant ne comprend pas mais ressent intensément.

Ici, le refus scolaire devient un acte de loyauté inconscient. L’enfant ne peut partir sereinement tant qu’il perçoit l’univers familial comme instable, voire menaçant. Il devient, malgré lui, le garant du lien et de l’équilibre familial.

Lorsque l’enfant s’inquiète plus pour ses parents que pour lui-même, il peut développer un rôle de gardien émotionnel du foyer. Cette dynamique se retrouve souvent dans les familles marquées par le silence ou le surinvestissement. À ce sujet, lisez : Le poids des non-dits : transmissions familiales et souffrance invisible.

Une multiplicité de causes, une approche individualisée

Ces différents registres ne s’excluent pas : ils peuvent coexister, se superposer, se renforcer mutuellement. Un enfant peut, par exemple, cumuler une angoisse de séparation, un mal-être relationnel à l’école et une pression familiale implicite.

D’où l’importance de ne jamais plaquer une explication unique sur un symptôme complexe.

Chaque situation mérite une approche sur mesure, dans laquelle l’écoute de l’enfant, le dialogue avec les parents et l’observation du contexte scolaire permettent de co-construire du sens. Car pour sortir de l’angoisse, l’enfant a besoin non seulement d’être rassuré, mais surtout d’être compris.

Certaines angoisses scolaires trouvent leur origine dans des secrets ou traumas transgénérationnels. Ces "fantômes" familiaux pèsent sur l’enfant sans qu’il en ait conscience. Pour approfondir, explorez La clinique du fantôme en psychanalyse familiale.

Alors, comment agir avec un enfant qui angoisse d'aller à l'école ?

Écouter sans dramatiser : la juste posture parentale

Face à cette souffrance, les auteurs insistent sur la posture d’équilibre à adopter : ni minimiser, ni dramatiser. Il ne s’agit ni de nier l’émotion de l’enfant ("tu exagères", "tu n’as aucune raison d’avoir peur"), ni d’en faire une vérité absolue ("c’est trop dur, on va rester à la maison").

Accueillir l’émotion :

Commencez par nommer et légitimer ce que vit l’enfant :

« Tu as peur ce matin, c’est difficile pour toi… »
« Tu sens ton ventre serré, c’est l’angoisse qui parle. »

L’enfant se sent entendu, reconnu, ce qui diminue déjà la charge émotionnelle.

Donner des repères sécurisants :

L’angoisse adore le flou. Créer des routines stables, des horaires prévisibles, un rituel de séparation clair (un bisou, une phrase-clé, un doudou dans la poche) aide l’enfant à contenir son angoisse.

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Tenir bon sans brutaliser : ne pas céder à la panique

L’un des pièges les plus fréquents est la tentation de céder à la demande de l’enfant de rester à la maison, pensant ainsi le soulager. Or, cela renforce le symptôme.

Pourquoi ne pas céder ?

  • Parce que rester à la maison soulage sur le moment, mais alimente l’évitement ;
  • Parce que l’enfant, soulagé sur le coup, peut culpabiliser ensuite ;
  • Parce que cela crée un cercle vicieux : plus il évite, plus la reprise devient angoissante.

Il faut donc accompagner l’enfant à aller à l’école, sans violence ni menace, mais avec fermeté et douceur.

Des petits pas possibles :

  • Commencer par des demi-journées ;
  • Prévoir un accompagnement par un proche connu et rassurant ;
  • Informer l’enseignant pour qu’il accueille avec bienveillance.

Lire aussi : Comment agir avec un enfant agressif ?

Le rôle de l’école : un partenariat indispensable

Un enfant angoissé ne peut pas être soutenu sans une alliance solide avec l’équipe éducative.

Les enseignants, souvent démunis, ont besoin d’être informés, sensibilisés et formés à ces manifestations. Une fois en lien, plusieurs pistes sont possibles :

  • Mettre en place un accueil individualisé ou progressif ;
  • Identifier un adulte référent (infirmière scolaire, CPE, enseignant bienveillant) ;
  • Permettre à l’enfant de trouver un espace de parole ou de calme.

Quand consulter un professionnel ?

Repérer les signaux d’alerte pour agir à temps

Il est tout à fait naturel, pour un parent, de chercher d’abord à rassurer son enfant par lui-même.

Beaucoup d’angoisses scolaires s’apaisent en quelques jours grâce à l’écoute, la bienveillance et la mise en place de routines sécurisantes. Mais parfois, malgré tous les efforts, l’angoisse persiste, s’intensifie, ou se transforme.

Dans ces cas, il est essentiel de ne pas rester seul face à la détresse de l’enfant. Faire appel à un professionnel de l’enfance (psychologue, pédopsychiatre, psychothérapeute spécialisé) n’est ni un aveu d’échec, ni une solution de dernier recours : c’est un acte de prévention et de soutien, bénéfique pour toute la famille.

Lorsqu’un parent se demande s’il est temps de consulter, c’est souvent que le besoin d’aide est déjà là. Lire aussi Comprendre et préparer sa première consultation avec un psy.

Des signes d’alerte à prendre au sérieux

  • L’enfant refuse catégoriquement de se rendre à l’école depuis plusieurs jours ou semaines, malgré des tentatives progressives de retour ;
  • Il présente des troubles du sommeil, se réveille la nuit, fait des cauchemars répétés, ou peine à s’endormir à l’idée du lendemain ;
  • Son appétit diminue fortement, ou il développe des douleurs somatiques intenses et récurrentes (maux de ventre, de tête, nausées) sans cause médicale identifiée ;
  • Il se replie sur lui-même, devient irritable, hypersensible, perd son entrain habituel ou évite les autres enfants ;
  • Il exprime des pensées anxieuses envahissantes, voire des phrases inquiétantes sur lui-même, l’école ou sa valeur personnelle.

Ces signes ne doivent jamais être ignorés ni minimisés. Ils traduisent une souffrance réelle, souvent indicible, et méritent une prise en charge adaptée, empathique et professionnelle.

Pourquoi un accompagnement psychologique peut faire la différence

Lorsqu’un enfant consulte un psychologue ou un psychothérapeute, ce dernier ne va ni "forcer" un retour à l’école, ni "corriger" un comportement. Il va d’abord offrir un espace de parole sécurisé, neutre et bienveillant, où l’enfant peut mettre des mots sur ce qu’il vit intérieurement.

Un suivi thérapeutique permet notamment :

  • D’identifier les causes profondes de l’angoisse scolaire, parfois enfouies : peur de l’abandon, trauma ancien, anxiété de séparation, harcèlement scolaire, conflits de loyauté familiaux, etc. ;
  • D’aider l’enfant à nommer ses émotions, à mieux les comprendre et à les réguler ;
  • De travailler avec les parents, en parallèle, pour ajuster les réponses éducatives, reconstruire un cadre contenant et restaurer une dynamique familiale sécurisante ;
  • De construire des étapes progressives et personnalisées vers un retour à l’école, en lien avec les enseignants si besoin (adaptations temporaires, accueil spécifique, accompagnement par un tiers, etc.).

La thérapie n’est pas une baguette magique, mais un chemin de reconstruction. Pour l’enfant, c’est aussi l’expérience précieuse d’être entendu dans sa singularité, sans jugement ni attente de performance.

Et après ? Retrouver un chemin vers l’école… et vers soi-même

Dans la majorité des cas, avec un accompagnement bienveillant et une approche globale, l’enfant finit par réinvestir l’école avec plus de sécurité et de confiance. Il ne s’agit pas simplement de « le remettre sur les bancs de la classe », mais de l’aider à se sentir capable, accueilli et reconnu, dans ce qu’il est, et non seulement dans ce qu’il fait.

Consulter un professionnel, c’est donc offrir à son enfant une chance de grandir autrement avec son angoisse : non pas en l’évitant ou en la fuyant, mais en l’apprivoisant, à son rythme, avec des repères solides.

Ce que nous dit l’angoisse scolaire sur notre époque

Dans une société où l’école est souvent surinvestie — comme lieu d’épanouissement, de réussite, de sélection — les enjeux sont parfois trop lourds à porter pour un enfant.

Le culte de la performance, la précocité valorisée, les évaluations permanentes peuvent saturer le développement naturel des émotions. L’enfant a alors du mal à trouver une place où il peut être accueilli dans ses fragilités.

Conclusion : De la peur au courage, un chemin possible

L’angoisse scolaire n’est pas une fatalité. Elle est une alerte psychique, une demande de sens, une brèche dans laquelle l’adulte peut s’engager pour reconstruire du lien, de la sécurité et du désir d’apprendre.

Accompagner un enfant angoissé à l’école, c’est lui dire qu’il n’est pas seul face à sa peur, qu’on peut traverser ensemble ce moment douloureux, et qu’au bout du chemin, une école plus douce l’attend.

Comme le soulignent Labergère et Rotella :

« L’enfant n’a pas besoin qu’on lui retire son angoisse. Il a besoin qu’on l’aide à la porter. »

FAQ – Anxiété scolaire chez l’enfant : vos questions les plus fréquentes

Comment reconnaître une véritable angoisse scolaire chez un enfant ?

Une angoisse scolaire ne se limite pas à quelques pleurs.

Elle s’exprime par des troubles somatiques (maux de ventre, nausées…), des troubles du sommeil, de l’irritabilité ou un repli sur soi. L’enfant peut refuser d’aller à l’école, exprimer une peur intense ou paniquer à l’idée de se séparer de ses parents. Ces signaux traduisent une souffrance psychologique réelle, souvent inconsciente, qui nécessite d’être écoutée et comprise. Ignorer ces symptômes risque d’aggraver l’angoisse et de rendre le retour à l’école de plus en plus difficile.

Mon enfant pleure tous les matins avant l’école : dois-je m’inquiéter ?

Les pleurs matinaux peuvent être normaux s’ils sont ponctuels, mais s’ils deviennent quotidiens et s’accompagnent de douleurs physiques, d’un refus scolaire, ou d’un comportement régressif, ils révèlent souvent une angoisse profonde.

L’enfant peut craindre la séparation, le jugement scolaire, ou vivre un stress relationnel à l’école. Il est alors important de ne pas minimiser ses réactions. Une écoute bienveillante, associée à des routines sécurisantes, peut aider. Si les signes persistent, consulter un professionnel permettra d’accompagner l’enfant sans culpabilité ni pression.

Que faire si mon enfant refuse catégoriquement d’aller à l’école ?

Un refus scolaire anxieux ne se règle ni par la contrainte, ni par la démission. Il faut d’abord identifier la cause : angoisse de séparation, peur de l’échec, harcèlement scolaire, pression familiale ?

Le dialogue est essentiel. Instaurer une routine rassurante, dialoguer avec l’école, et maintenir un cadre structurant sont les premières étapes. Si cela ne suffit pas, un suivi psychologique permet de décrypter l’angoisse, restaurer la confiance, et planifier un retour progressif à l’école, en respectant le rythme et les besoins de l’enfant.

L’angoisse scolaire peut-elle disparaître d’elle-même ?

Dans certains cas, une angoisse passagère s’atténue avec le temps, le soutien parental ou l’aide d’un enseignant bienveillant.

Mais lorsque l’enfant montre une souffrance persistante, des troubles psychosomatiques, ou un refus durable d’aller à l’école, il est peu probable que la situation se règle sans aide. L’enfant risque de développer des stratégies d’évitement et de perdre confiance en lui. Un accompagnement thérapeutique précoce permet de prévenir les blocages, d’éviter l’aggravation des symptômes, et de réinscrire l’école dans un cadre sécurisant.

Quand consulter un psychologue pour un enfant anxieux face à l’école ?

Il est conseillé de consulter un psychologue ou un psychothérapeute lorsque l’angoisse scolaire devient chronique ou s’accompagne de troubles du comportement : isolement, crises d’angoisse, troubles du sommeil, perte d’appétit, symptômes somatiques répétés, ou refus scolaire complet.

Le psychologue aidera l’enfant à mettre des mots sur ses peurs, à retrouver un sentiment de sécurité, et à reconstruire une image positive de l’école. L’accompagnement peut aussi inclure les parents et l’école, afin de créer une dynamique collective soutenante pour l’enfant.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
Pour un soutien personnel ou professionnel, je vous propose un suivi adapté à vos besoins favorisant bien-être et épanouissement, à Versailles.

Psychanalyse, hypnose, coaching, supervision et thérapies brèves.

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