Pourquoi certains souvenirs s’effacent, et d’autres nous hantent ? Après un événement violent — accident, agression, abus —, le cerveau peut saturer et encoder l’expérience de manière atypique. Au lieu de l’intégrer comme un souvenir passé, il la stocke à vif, sous forme de flashs, sensations, cauchemars. C’est la mémoire traumatique. Le psychotraumatisme n’est pas une faiblesse, mais un mécanisme de survie qui se grippe. Des années plus tard, un simple bruit ou une odeur peut réactiver la scène, comme si elle se rejouait ici et maintenant. Dans cet article, nous vous expliquons comment le cerveau encode un traumatisme, pourquoi certains souvenirs restent bloqués, et quelles thérapies peuvent apaiser cette mémoire figée. Hypnose, EMDR, IMO… des approches existent pour reprogrammer le cerveau et apaiser l’empreinte du choc. Parce que guérir, c’est transformer une douleur vive en souvenir apaisé.
Allez, c’est parti pour une plongée au cœur de la mémoire traumatique.
L’IMO et l’EMDR font partie des approches utilisées pour travailler avec la mémoire traumatique à Versailles. En savoir plus.
Voici quelques données clés pour mieux cerner l’ampleur du phénomène :
🧠 Ces chiffres montrent l’urgence de mieux repérer, orienter et accompagner les victimes de psychotraumatisme, pour prévenir la chronicisation et restaurer une qualité de vie.
📌 Les résultats montrent que les patients qui consultent une fois par semaine de manière régulière présentent une amélioration plus rapide et plus stable de leurs symptômes (anxiété, reviviscences, troubles du sommeil, hypervigilance), comparés à ceux qui consultent de manière plus espacée ou irrégulière.
Ce rythme permet :
💡 À Versailles, nous conseillons en général une fréquence hebdomadaire en phase active, qui peut ensuite être ajustée au rythme d’intégration du patient.
Dans un contexte de stress extrême, le cerveau active des mécanismes de survie qui peuvent laisser des traces profondes dans la mémoire, le corps et le comportement.
➡️ un accident de la route,
➡️ une agression physique ou sexuelle,
➡️ des violences conjugales,
➡️ un abus pendant l’enfance,
➡️ un attentat,
➡️ un traumatisme de guerre,
➡️ ou encore un décès brutal.
Ce qui rend un événement traumatique, ce n’est pas sa nature objective, mais l’effet subjectif qu’il produit. Deux personnes confrontées à la même situation peuvent réagir très différemment : l’une peut intégrer l’expérience avec le temps, tandis que l’autre en reste psychiquement figée, envahie par la peur, les images intrusives, les cauchemars ou un sentiment d’insécurité constant.
Dans ce cas, le souvenir de l’événement ne s’inscrit pas comme un récit du passé : il reste présent, non digéré, et continue de hanter le quotidien. C’est ce qu’on appelle la mémoire traumatique.
🔍 Vous pensez être concerné(e) ? Découvrez notre accompagnement thérapeutique pour les traumatismes psychiques à Versailles.
Confronté à un stress intense, il entre dans un mode de survie neurobiologique, modifiant profondément la façon dont l’expérience est enregistrée dans la mémoire. C’est ce qui explique pourquoi certaines personnes souffrant de troubles post-traumatiques ne se souviennent pas de l’événement comme d’un récit, mais comme d’une impression sensorielle vivace, intrusive et désorganisée.
Elle déclenche une décharge hormonale (adrénaline, cortisol) pour préparer le corps à fuir, lutter ou se figer. C’est la fameuse réponse « fight, flight or freeze ».
Mais en parallèle, l’hippocampe, zone impliquée dans le classement des souvenirs, se trouve inhibé. Résultat ? L’événement n’est pas encodé comme un souvenir autobiographique normal, mais comme un fragment brut d’émotion, d’image ou de sensation, dissocié du temps et de l’espace.
👉 C’est ainsi que se constitue ce qu’on appelle une mémoire traumatique implicite : une trace émotionnelle non verbalisée, qui peut se réactiver à tout moment, sans contrôle conscient.
🧠 « Le souvenir traumatique n’a pas de date, pas de narration, pas de frontière. Il est toujours maintenant. » — Judith Herman
Cela signifie que le sujet se déconnecte émotionnellement de l’événement, voire a la sensation de quitter son corps. Ce mécanisme de dissociation psychotraumatique est courant dans les abus sexuels, les accidents graves, ou les violences répétées.
Mais le revers de cette protection, c’est que l’événement n’a pas pu être traité, symbolisé, ou intégré. Il reste « en suspens », comme un fichier corrompu dans le système nerveux. D’où l’importance d’un accompagnement thérapeutique spécialisé dans le trauma.
Une odeur, un son, une situation similaire peuvent réactiver le réseau neuronal de la mémoire traumatique, entraînant des flashbacks, des crises d’angoisse, des cauchemars ou une hypervigilance constante.
Ce n’est pas un caprice ou un excès de sensibilité : c’est une réaction biologique de survie mal désactivée.
🎯 Vous reconnaissez ces symptômes ? L’EMDR, l’IMO et l’hypnose sont des thérapies efficaces pour traiter les traces du psychotraumatisme.
Voici les principaux filtres qui interviennent dans la transformation d’une perception en souvenir :
🎯 En situation de traumatisme, ces filtres peuvent être saturés ou désactivés. L'encodage devient alors partiel, désorganisé ou purement sensoriel.
Résultat : le souvenir est mal classé, parfois stocké hors de la mémoire autobiographique, et reste actif sous forme de réminiscences, d’hypervigilance ou de symptômes psychosomatiques.
💡 C’est pourquoi l’accompagnement thérapeutique vise à réactiver les filtres symboliques, pour transformer ce vécu brut en souvenir intégré.
Elles se manifestent souvent à travers des flashs sensoriels, des réactions physiologiques ou des états émotionnels inexpliqués. Pour mieux comprendre ces résurgences, les thérapeutes utilisent le modèle VAKOG-P, qui recense les principaux canaux de perception et de mémoire implicite :
👉 Ces canaux sont souvent activés de manière dissociée, sans narration consciente. C’est pourquoi un événement traumatique peut ressurgir sous forme de symptôme somatique, crise d’angoisse, ou flash sensoriel, sans souvenir clair associé.
Ces éléments sensoriels, proprioceptifs ou émotionnels sont stockés dans la mémoire implicite — c’est-à-dire une mémoire non accessible au langage ou à la réflexion consciente. Ce sont souvent eux qui déclenchent :
💡 En thérapie, les outils comme l’EMDR, l’hypnose, l’IMO ou encore les approches psychocorporelles permettent de traiter ces mémoires sensorielles et proprioceptives figées, en les reconnectant à une perception actualisée du corps et du temps.
🧠 « Ce que la parole ne peut dire, le corps le murmure… ou le crie. »
Dans une thérapie spécialisée en psychotraumatisme, le repérage du canal dominant VAKOG du patient permet d’affiner l’approche thérapeutique :
L’une des caractéristiques les plus troublantes du psychotraumatisme, c’est qu’on peut avoir oublié l’événement… jusqu’à ce qu’il ressurgisse. Des années plus tard, sans prévenir, une image intrusive, une sensation corporelle étrange ou un flash émotionnel peuvent faire irruption, parfois de façon envahissante.
C’est un mécanisme de survie psychique : pour éviter l’effondrement, l’esprit refoule ou isole l’événement de la conscience.
Ce n’est pas un oubli volontaire : le souvenir est enregistré dans la mémoire implicite (non consciente), souvent sous forme de fragments sensoriels ou de traces corporelles. On parle alors de traumatisme enkysté ou de souvenir encapsulé, impossible à convoquer par la pensée logique mais toujours actif en arrière-plan.
On assiste alors à une réminiscence brutale — des images, des émotions, des sensations « comme si c’était maintenant ».
Cela peut survenir :
🧠 « Le traumatisme n’est pas oublié : il est stocké ailleurs, prêt à ressurgir dès que la psyché s’en sent capable. »
Chacun de ces mécanismes contribue à expliquer pourquoi certains souvenirs traumatiques semblent absents, puis reviennent parfois avec une force insoutenable, comme un retour du refoulé corporel.
Le patient peut se sentir fou, envahi, ou incapable de distinguer passé et présent. Il peut aussi douter de la véracité de ce qu’il ressent. La thérapie permet alors :
Ce mécanisme permet d’intégrer les expériences de vie — même difficiles — en les reliant à d’autres souvenirs, en leur donnant un sens, et en les stockant dans la mémoire à long terme sans détresse émotionnelle persistante.
Mais lorsqu’un événement est trop intense, trop soudain, ou touche une zone de grande vulnérabilité psychique, ce système peut se bloquer. C’est alors que le traitement adaptatif de l’information ne s’active pas correctement : les éléments de l’expérience restent à l’état brut, non digérés, dissociés ou encapsulés.
Ce mécanisme s’inspire directement d’un phénomène neurobiologique naturel qui se produit chaque nuit : les saccades oculaires rapides du sommeil paradoxal (REM, pour Rapid Eye Movement).
Pendant cette phase de sommeil, les yeux bougent de gauche à droite, et le cerveau procède à un classement émotionnel des expériences de la journée. C’est à ce moment-là que nous rêvons, et que les événements vécus sont intégrés, liés à d’autres souvenirs, digérés émotionnellement.
💡 Or, ce processus est le modèle naturel sur lequel repose l’EMDR. Cette thérapie stimule volontairement le cerveau à travers des mouvements oculaires alternés, des sons bilatéraux ou des tapotements rythmés (stimulation bilatérale alternée), pour relancer artificiellement ce tri émotionnel en état de veille.
🧠 « L’EMDR utilise un processus déjà présent dans notre sommeil pour traiter les souvenirs restés bloqués. »
Ces mouvements oculaires, proches de ceux du sommeil paradoxal, sont au cœur de certaines thérapies comme l’EMDR et l’IMO à Versailles. Détails ici.
Le souvenir reste « en suspens », non intégré. En reproduisant les mouvements rapides des yeux ou d'autres stimulations bilatérales, l’EMDR aide à réactiver le circuit de traitement adaptatif :
Le cerveau reste alors bloqué dans une boucle de survie, incapable de faire la mise à jour nécessaire. L’expérience est « restée coincée dans le système », comme un programme informatique qui aurait cessé de répondre.
Leur principe central repose sur la relance du traitement adaptatif de l’information, un mécanisme naturel du cerveau souvent bloqué après un traumatisme.
Ces approches permettent :
➤ La remise en route du traitement inné de l’information lorsque celle-ci a été gelée par le choc,
➤ La mobilisation des ressources psychiques internes et des circuits de résilience,
➤ La restauration de l’estime de soi souvent effondrée après un traumatisme.
Le recours aux mouvements oculaires dans un cadre thérapeutique à Versailles s’appuie sur des bases neurophysiologiques bien documentées. Approfondir le sujet.
Ces effets rappellent ceux des mouvements oculaires rapides (REM) du sommeil paradoxal, qui facilitent le traitement émotionnel et la consolidation mnésique.
👉 (Smith & Lapp, 1991)
Des études en neuroimagerie confirment que les mouvements oculaires réduisent l’intensité des images mentales et l’émotion associée dans les cas de syndrome de stress post-traumatique (TSPT).
👉 (Van den Hout, Muris et al., 2001 ; Barrowcliff, Gray et al., 2004)
D'autres travaux ont montré que les zones cérébrales activées évoluent au cours du protocole EMDR, reflétant le processus d’intégration :
Enfin, une étude de Khalfa, Elkhoury et al. (2012) a observé une normalisation de l’activité cérébrale dans des régions clés du cerveau chez des patients atteints de TSPT traités par EMDR :
En stimulant certaines zones du cerveau et en travaillant sur les liens entre souvenirs, émotions et croyances, elles permettent à l’information bloquée de trouver enfin un chemin d’intégration.
On passe alors :
🧠 Le souvenir reste, mais il ne fait plus mal. Il devient un élément du passé, non plus une menace du présent.
De nombreuses personnes vivent avec un traumatisme psychique refoulé ou dissocié, sans en avoir conscience. Ce dernier peut se manifester indirectement par de l’anxiété, des troubles du sommeil, des douleurs inexpliquées ou des réactions disproportionnées. Ce n’est souvent qu’en thérapie, ou à l’occasion d’un autre choc émotionnel, que le lien avec un événement ancien émerge. Ce n’est ni une faiblesse, ni une maladie mentale, mais une réaction de survie que le corps et l'esprit ont mise en place.
Il peut aussi être masqué sous forme de phobies, crises de panique, douleurs chroniques, ou de troubles de l’humeur. Si vous vous sentez souvent envahi(e) sans comprendre pourquoi, il est possible que votre passé vous parle à travers ces signes. Un accompagnement thérapeutique doux et respectueux peut aider à lever le voile.
Le cerveau n’oublie pas ce qui n’a pas été intégré. Le retour du traumatisme peut surprendre et désorienter, mais il signifie aussi que quelque chose est prêt à être réparé. C’est souvent à ce moment-là qu’un travail thérapeutique devient transformateur.
Ce lien est bien documenté aujourd’hui : tensions chroniques, douleurs inexpliquées, migraines, troubles digestifs, fatigue persistante… peuvent être des manifestations somatiques d’un stress post-traumatique. Ce n’est pas « dans votre tête » : c’est votre corps qui parle pour vous. Les thérapies intégratives, comme l’hypnose, l’EMDR, ou les approches psycho-corporelles, sont particulièrement efficaces pour débloquer ces mémoires physiques.
Un enfant traumatisé peut changer brusquement de comportement : repli sur soi, agitation, troubles du sommeil, difficultés scolaires, douleurs physiques sans cause médicale… Ces signaux doivent être pris au sérieux. Parfois, ce n’est pas l’événement en soi (divorce, accident, déménagement), mais l’impuissance ressentie qui laisse une trace. Une prise en charge précoce, adaptée à l’âge de l’enfant, peut faire toute la différence pour sa reconstruction.
Mais quand les symptômes persistent, s’aggravent ou envahissent le quotidien, une thérapie devient nécessaire pour relancer le processus d’intégration bloqué. La guérison ne consiste pas à effacer l’événement, mais à retrouver sa liberté intérieure vis-à-vis de ce passé. La thérapie n’est pas une faiblesse, c’est un acte de soin et de courage.
Certaines personnes ressentent un soulagement en quelques séances (notamment en EMDR ou IMO), tandis que d’autres ont besoin d’un suivi plus long et en profondeur, surtout si les traumatismes sont multiples ou anciens. Ce qui compte, c’est que le rythme vous convienne et que le lien thérapeutique soit sécurisant.
L’objectif est d’accéder aux ressentis profonds, aux émotions associées, et de permettre leur transformation, sans imposer d’interprétation. Le thérapeute formé sait respecter le rythme et les limites du patient, sans suggestion intrusive. Ce n’est pas une hypnose de spectacle : c’est une approche douce, sécurisée et centrée sur l’autonomie.
L’important est que les approches choisies soient complémentaires et respectueuses de votre rythme. Par exemple, l’hypnose peut aider à stabiliser l’état émotionnel pendant qu’un travail plus verbal se construit. Le psychothérapeute vous aide à coordonner ce parcours et à ajuster les outils selon vos besoins. Ce qui compte, c’est que vous vous sentiez soutenu(e) et acteur(trice) de votre cheminement.
Vérifiez sa formation, son expérience, et surtout votre ressenti en séance. Vous devez vous sentir écouté(e), respecté(e), jamais brusqué(e). Le lien thérapeutique est fondamental : s’il est sécurisant, il devient un lieu de réparation. N’hésitez pas à poser toutes vos questions en première séance : c’est légitime et important.
À certaines étapes du travail thérapeutique, l’IMO ou l’EMDR à Versailles peuvent soutenir l’intégration de vécus difficiles. Plus d'informations.