La dépendance affective procède du même phénomène que pour toute autre dépendance.
Si nous n’arrivons pas à décrocher d’une habitude comme le tabac, l’alcool, la drogue ou encore, d’un problème tel que la boulimie ou même d’une relation qui nous fait souffrir ou nous a fait souffrir par le passé, ce n’est pas parce que nous sommes timoré, fragile ou sans volonté.
Si nous n’y arrivons pas, c’est parce qu’au fond de nous, nous n’avons pas encore trouvé de moyen plus efficace pour calmer une anxiété dont l’origine, parfois très ancienne, a été souvent oubliée ou refoulée.
La dépendance plonge ses racines dans notre inconscient et se nourrit de l’anxiété qui en est à l’origine.
Trouver et comprendre l’origine de l’anxiété constitue un pas de géant en direction de la guérison.
La prise de substance addictive permet, soit de suspendre, pour un moment du moins, une émotion désagréable, soit de provoquer une sensation agréable permettant de masquer une anxiété sous-jacente.
On parle alors de bénéfices secondaires dont voici quelques exemples :
Derrière ces peurs, se cache toujours la source d’une anxiété précise.
Cela se vérifie d’ailleurs lorsque l’on prive une personne de son poison favori, cette personne devient alors rapidement en proie à l’agitation, l’anxiété, voire l’angoisse et les crises de panique.
...une agitation intérieure et une anxiété plus ou moins consciente.
On y entre quand on a régulièrement besoin de s’apaiser et que l’on a pas trouvé d’autre solution
En thérapie stratégique, on nomme cela une « tentative de solution ».
Nous répétons toujours les mêmes tentatives en espérant toujours réussir à nous calmer, en étant même convaincus d’avoir « tout essayé », mais ces tentatives nous conduisent toujours aux mêmes résultats inopérants.
Nous le disons parfois « je tourne en boucle ».
C’est par exemple lorsque nous sommes dans cette relation délétère, battu(e) ou trompé(e) par notre conjoint(e) ou encore que nous sommes manipulé(e), et que nous ne pouvons le/la quitter car nous croyons l’aimer par-dessus tout ou parce que nous avons peur de représailles ou parce que nous estimons devoir « rester pour les enfants ».
Nous souffrons mais ne pouvons nous résoudre à envisager de couper la relation malgré les souffrances endurées.
A l’origine de cette dépendance, se cachent souvent des croyances limitantes du type :
Si ce n’est pas le cas, essayons de surtout ne pas nous arrêter à ce qui souvent n’est qu’un faux prétexte, une excuse pour justifier notre passivité, notre immobilisme et notre plainte.
Derrière le « je reste à cause des enfants », se cache toujours une anxiété plus profonde qu’il faut débusquer et traiter si nous voulons nous libérer et avancer.
Faire face à n’importe quelle dépendance, passe tout d’abord par la découverte de cette anxiété originelle. Viennent ensuite la compréhension et la traversée de cette émotion.
Ne restez pas seul(e) si vous êtes dans une situation de dépendance, qu’elle soit affective ou autre, et que vous pensez avoir tout essayé.
Un Psychanalyste ou un Psychothérapeute peuvent vous aider.
« La folie c’est de se comporter toujours de la même manière en espérant un résultat différent ». Albert Einstein
Vous en aurez peut-être une petite idée en répondant aux questions et affirmations ci-dessous.
Bien sûr, la vérité ne s'y inscrit pas obligatoirement, mais j'imagine que si vous êtes là, c'est que vous vous posez, au moins, la question. Je me trompe ?