"Nous avons tous et chacun une biographie, un récit intérieur - dont la continuité, le sens, constituent notre vie.
On peut
dire que chacun de nous construit et vit un "récit" et que ce récit est nous-mêmes. Qu'il est notre identité."
Oliver Sacks "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau"
"Calomniée, diabolisée, moquée, la psychanalyse reste pourtant la reine des thérapies.
Parce qu’elle travaille avec la part de nous la plus méconnue : l’inconscient. Or plus il est nié, plus il mène le jeu à notre insu et, le plus souvent, sous formes de symptômes. C’est pourquoi la psychanalyse nous propose de l’écouter. Et ça change tout.
D’abord, chassons les idées reçues : Si la psychanalyse s’intéresse à notre passé, ce n’est évidemment pas pour le ressasser et nous y assigner. C’est au contraire pour le dédramatiser afin qu’il libère notre présent de son poids écrasant.
Mais ce passé ne se résume pas à des événements traumatiques qu’il suffirait, pour peu qu’on s’en souvienne, d’isoler de façon objective. Car ils ont suscité des émotions, des pensées et des fantasmes destinés à s’en défendre. Et ce sont eux qui ont été refoulés. Mais ils continuent à vivre en nous à notre insu en rejouant indéfiniment leur scénario. Jusqu’à ce qu’on prenne le temps de les écouter, avec leur grammaire et leurs codes, qui composent le langage de l’inconscient. Le psychanalyste - et lui seul - est formé à son décryptage.
Or pour l’atteindre, il y a des obstacles qui rendent le processus souvent long et difficile. Car entre notre moi conscient (ce que nous nous nous efforçons d’être dans la vie de tous les jours, au milieu des autres) et notre inconscient (qui a sa propre loi), les conflits d’intérêts font de la résistance.
Pourtant, quand ils s’unissent enfin, la force obscure qui nous divise se transforme en une énergie vitalisante qui nous guérit : de nos peurs ; de nos illusions infécondes ; de nos échecs à répétition ; de nos conflits insolubles ; de notre mal de vivre…
L’inconscient du psychanalyste se relie à celui du patient :
« Un psychanalyste travaille en se servant du meilleur instrument dont il dispose, son propre inconscient ». Le matériau de la cure analytique, ce n’est donc pas seulement l’inconscient du patient.
Pour l’atteindre et l’écouter, le psychanalyste dispose de l’instrument requis : son propre inconscient, pétri d’années d’analyse personnelle, d’échanges avec un superviseur, de théorie incessamment étudiée et éprouvée dans sa pratique.
Cet inconscient instrumental, est donc particulièrement réceptif. Et c’est lui qui va entrer en résonance avec celui du patient, où se cache le noeud de sa souffrance.
A partir de cet inconscient sublimé, le psychanalyste va écouter son patient. « Ecouter, c’est rester très concentré sur les manifestations verbales, et non verbales, du patient ». C’est-à-dire, sentir en soi l’émotion consciente et inconsciente de celui-ci. « Entendre les mots, mais écouter l’inconscient ».
L’interprétation ne se livre pas en bloc au patient, et pas forcément au moment où elle vient au psychanalyste.
Pour qu’elle puisse résonner en lui, le psychanalyste saisit le moment propice pour la lui livrer, souvent par fragments.
Ce moment, c’est celui où la signification inconsciente du fantasme, qui a mûrie au cours de l’analyse, est devenue préconsciente et saisissable : c’est-à-dire que le patient sait sans savoir, en tout cas « sans avoir les mots pour nommer l’émotion du fantasme ».
Cette émotion, que le psychanalyse a perçue en lui-même en plongeant dans l’inconscient de son patient, va lui être transmise, telle « une boucle qui revient sur elle-même ».
Pour en arriver là, l’analyste n’use évidemment pas d’un mode d’emploi prédéfini et systématique, bien au contraire. C’est la créativité des interprétations qui amène le patient à prendre conscience, en douceur, du refoulé. Pour lui permettre enfin de s’envisager autrement et d’aller vers les autres.
Car la réussite d’une analyse, c’est de modifier l’attitude du patient vis-à-vis de sa souffrance, vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis des autres.
"Produire une combinaison nouvelle avec tout ce que le patient porte déjà en lui, sans rien y ajouter ni supprimer, mais en l’amenant à actualiser toutes ses ressources potentielles d’homme ou de femme. »
Références : Article issu d'une interview de J.D. Nasio, Écrit par Caroline Goullioud, Publié le 9/11/2016
J.D. Nasio, "Oui, la psychanalyse guérit !" Editions Payot
Psychanalyste psychologue Versailles yvelines 78 Psychanalyste psychologue Versailles yvelines 78
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