Comment se libérer de l'addiction aux jeux ?
6/5/2025

Comment se libérer de l'addiction aux jeux ?

Vous pensiez jouer pour le plaisir, pour vous détendre après une journée stressante, pour tromper l’ennui ou retrouver un peu de contrôle ? Et si c’était le jeu qui jouait avec vous ? Bienvenue dans l’univers feutré mais redoutable de l’addiction au jeu, ce trouble psychologique souvent sous-estimé, où le plaisir se transforme en compulsion, où le hasard devient tyrannie, et où l’on finit par perdre bien plus que de l’argent : temps, relations, estime de soi, équilibre psychique. Du casino traditionnel aux jeux d’argent en ligne, en passant par les paris sportifs, les machines à sous, les poker rooms, ou encore certains jeux vidéo hautement addictifs, la mécanique est souvent la même : au début, tout semble sous contrôle… jusqu’à ce que ça ne le soit plus. Alors, comment reconnaître une dépendance au jeu ? Quelles sont les origines psychologiques de cette addiction comportementale ? Quels sont les symptômes à surveiller, les risques invisibles, les impacts sur la santé mentale et les proches, et surtout : quelles sont les solutions thérapeutiques pour s’en sortir durablement ? On vous dit tout. Sans tabou, sans jargon inutile. Juste ce qu’il faut pour reprendre le contrôle sur le jeu… et sur votre vie.

Qu’est-ce que l’addiction au jeu ?

L’addiction au jeu, aussi appelée trouble du jeu pathologique ou dépendance au jeu d’argent, est une forme de trouble addictif sans substance.

Contrairement à une addiction à l’alcool ou à une toxicomanie, ici, il n’y a pas de produit chimique. Pourtant, les effets sur le cerveau, la perte de contrôle, et les dommages psychologiques sont comparables, voire tout aussi dévastateurs.

Il s’agit d’une dépendance comportementale, caractérisée par une impossibilité à résister à l’impulsion de jouer, même lorsque cela engendre des conséquences négatives sur la santé mentale, les relations ou les finances.

Selon le DSM-5 (manuel diagnostique de référence en psychiatrie), le trouble du jeu d'argent pathologique se définit par une série de critères cliniques bien précis :

  • Besoin de miser des sommes de plus en plus élevées pour ressentir de l’excitation
  • Irritabilité ou agitation lors des tentatives de réduction ou d’arrêt
  • Pertes de contrôle répétées malgré les conséquences
  • Mensonges fréquents pour dissimuler l’ampleur de l’addiction
  • Mise en danger de la vie personnelle, professionnelle ou sociale

On parle bien ici d’un trouble psychique reconnu, et non d’un simple « excès de jeu ».

C’est une pathologie qui peut toucher tout le monde, indépendamment de l’âge, du genre ou du statut social.

Et surtout, il faut le redire : ce n’est pas un manque de volonté. C’est un mécanisme neurologique complexe, qui s’installe souvent à bas bruit, en exploitant les vulnérabilités psychologiques, les failles narcissiques ou les anxiétés profondes.

Lire aussi : Souffrez-vous de dépendance affective ?

Comment ça commence ? Le piège se referme en douceur...

Personne ne se réveille un matin en se disant : « Tiens, si je devenais accro aux jeux d’argent ? »

L’addiction au jeu ne surgit pas brutalement. Elle s’installe progressivement, souvent de façon insidieuse, presque invisible.

Au départ, il y a l’excitation de la première mise, la joie d’un gain imprévu, la légèreté d’un pari entre amis, ou encore le sentiment agréable de maîtriser le hasard. Le jeu semble inoffensif, voire positif : il divertit, il détend, il stimule.

Mais peu à peu, il prend plus de place. On y revient pour revivre cette montée d’adrénaline, pour oublier un souci, pour meubler un vide. Et sans qu’on s’en rende compte, ce qui n’était qu’un passe-temps devient une habitude compulsive, une échappatoire psychique, un rituel incontournable.

Ce glissement progressif repose sur un piège bien connu en psychologie : la récompense aléatoire.

C’est le jackpot de l’addiction : on ne gagne pas à chaque fois, et c’est justement ça qui rend le jeu irrésistible.

Le cerveau, stimulé par l’incertitude et la promesse d’un gain possible, sécrète de la dopamine à chaque clic, chaque tirage, chaque pari. Et plus on joue, plus le système de récompense cérébral se dérègle, rendant le besoin de jouer de plus en plus fréquent, intense et irrépressible.

Voilà comment naît l’addiction comportementale au jeu : sans fracas, sans overdose, mais avec un enchaînement psychologique redoutablement efficace.

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Quels sont les signes d'une addiction aux jeux ?

L’addiction aux jeux d’argent, aux jeux vidéo, ou aux paris sportifs en ligne, ne s’annonce pas toujours de manière spectaculaire.

Elle s’infiltre dans le quotidien, modifie les comportements, et altère progressivement la santé mentale.

Voici les signaux d’alerte psychologiques et comportementaux qui doivent vous faire tiquer :

  • Vous jouez seul(e), de plus en plus longtemps, en cachant votre activité à vos proches.
  • Vous ressentez un besoin impérieux de jouer, même quand vous avez promis d’arrêter.
  • Vous pensez constamment au jeu : pendant les repas, au travail, au lit… Il devient une obsession mentale.
  • Vous minimisez vos pertes, ou vous mentez sur le temps et l’argent consacrés au jeu.
  • Vous empruntez de l’argent, vendez des biens, ou creusez votre découvert pour continuer à jouer.
  • Vous éprouvez de la culpabilité, de la honte, mais cela ne suffit pas à stopper l’élan.
  • Vous ressentez de l’irritabilité, de l’anxiété, voire une détresse psychologique lorsqu’il vous est impossible de jouer.

Si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces points, il est possible que vous soyez confronté(e) à une dépendance au jeu, et non à une simple mauvaise habitude.

Ces symptômes doivent être pris au sérieux : ils indiquent une perte de contrôle, un conditionnement psychique, et parfois une forme de dissociation émotionnelle.

Et comme toute addiction comportementale, celle-ci peut avoir des répercussions graves sur :

  • votre état psychologique (dépression, isolement, angoisse),
  • votre vie sociale et affective (conflits, rupture, repli),
  • votre situation financière (endettement, précarité),
  • votre équilibre psychocorporel (troubles du sommeil, tension, compulsions).

Reconnaître ces signes, c’est déjà commencer à reprendre le pouvoir sur l’addiction.

Lire aussi : Comment reconnaitre et comprendre le trouble obsessionnel compulsif (TOC) ?

Pourquoi continue-t-on ?

C’est l’une des grandes incompréhensions autour de l’addiction au jeu : « Si la personne perd tout, pourquoi continue-t-elle à jouer ? »

Parce que ce n’est plus une question de choix, mais une question de mécanismes cérébraux et émotionnels.

Quand on parle d’addiction comportementale, on parle de cercles vicieux neuropsychologiques. Le jeu n’est plus un plaisir, il devient un moyen de fuir une souffrance intérieure. On ne joue plus pour gagner, on joue pour s’anesthésier.

Le cerveau, dopé à la dopamine, cherche le shoot suivant, même si les effets s’amenuisent.

Ce phénomène est appelé tolérance : il faut jouer plus, miser plus, prendre plus de risques pour ressentir ce que l’on ressentait au début.

Mais ce n’est pas tout. L’addiction au jeu s’appuie aussi sur des illusions cognitives :

  • « J’ai presque gagné. »
  • « Si je rejoue maintenant, j’efface mes pertes. »
  • « Je suis sur une série. »
  • « J’ai un bon feeling aujourd’hui. »

Ces distorsions de pensée sont typiques des troubles addictifs, et entretiennent le besoin de jouer comme s’il s’agissait d’une stratégie rationnelle, alors qu’il s’agit en réalité d’une fuite psychologique.

La personne dépendante continue parce qu’elle espère reprendre le contrôle, mais chaque tentative l’enfonce un peu plus.

C’est la logique du renforcement négatif : on joue pour ne pas ressentir le vide, l’angoisse, la honte, la solitude, mais ces émotions finissent toujours par revenir, plus intenses encore.

Dans ce contexte, le jeu devient un anxiolytique comportemental. Il apaise… pour mieux piéger.

Et c’est précisément là que la psychothérapie peut ouvrir une autre voie.

Jeux d’argent, jeux vidéo, paris en ligne : tous les pièges sont ouverts

Aujourd’hui, les occasions de jouer sont omniprésentes.
Il suffit d’un clic, d’une notification, d’une publicité bien placée, pour qu’une envie se transforme en comportement compulsif. Et dans un monde où l’immédiateté numérique est reine, l’addiction au jeu s’installe plus vite que jamais.

Les jeux d’argent (casino, loteries, machines à sous…)

Le jeu d’argent traditionnel, comme le blackjack, la roulette, ou les machines à sous, repose sur un principe simple : le gain est possible, le risque est réel, et le hasard décide.

Ce cocktail alimente un puissant conditionnement psychologique, souvent renforcé par des rituels superstitieux ou des croyances magiques.

Les casinos savent y faire : lumières tamisées, absence d’horloge, bruits de gains, tout est pensé pour prolonger le temps de jeu et désactiver le contrôle rationnel.

Les paris sportifs en ligne

Avec l’explosion des applications de paris en ligne, le jeu s’est démocratisé.

Les campagnes publicitaires ciblent les jeunes adultes, avec des slogans du type : « Et si c’était votre jour de chance ? »

Mais derrière le glamour du sport et le frisson du direct, se cache une mécanique redoutable : notifications constantes, promotions agressives, possibilité de parier 24h/24, et surtout… la tentation de se refaire après une défaite.

Résultat : perte de contrôle, endettement rapide, et culpabilité renforcée.

Les jeux vidéo : le piège silencieux

Tous les jeux vidéo ne sont pas problématiques.

Mais certains sont hautement addictogènes, notamment ceux qui exploitent les récompenses aléatoires (loot boxes), les mécaniques de progression infinie, et les achats intégrés.

Chez les adolescents et jeunes adultes, cela peut engendrer :

On parle alors d’addiction aux jeux vidéo, un trouble du comportement désormais reconnu par l’OMS.

Quel que soit le support — réel ou virtuel — le piège reste le même : stimuler le cerveau, court-circuiter la pensée critique, et transformer le loisir en besoin irrépressible.

Ce que ça fait aux proches

L’addiction au jeu ne touche jamais une seule personne.

Elle s’infiltre dans le quotidien de ceux qui entourent le joueur ou la joueuse, déformant les liens familiaux, épuisant les ressources affectives, et parfois brisant des équilibres relationnels fragiles.

Partenaires en détresse : entre vigilance et confusion affective

Le ou la partenaire devient souvent un pilier émotionnel instable : à la fois soutien, contrôleur, protecteur et parfois victime collatérale.

Il ou elle tente de comprendre, de raisonner, de sauver, mais finit par s’épuiser psychiquement.

On observe souvent des phénomènes de codépendance : le proche s’investit dans le problème au point de s’y engloutir, de s’oublier, voire de s’effondrer à son tour.

Enfants exposés : le traumatisme silencieux

Dans le cadre de la psychologie de l’enfant, on sait combien l’environnement affectif joue un rôle structurant.

Or, vivre avec un parent englué dans une addiction comportementale, c’est faire l’expérience :

  • de l’inconstance émotionnelle,
  • de la fausse promesse,
  • de la présence corporelle mais absence psychique.

Ces enfants développent parfois des troubles anxieux, des problématiques d’attachement, ou des stratégies d’adaptation précoces (hypermaturité, retrait, agressivité…).

L’entourage au sens large : incompréhension et rupture du lien

Pour les amis, les collègues, la fratrie… le comportement du joueur devient peu à peu illisible, injustifiable, épuisant.

La relation de confiance se fissure, les échanges se réduisent à des demandes d’argent ou des justifications creuses. Et la solitude s’installe, alimentant encore le cycle de l’addiction.

En psychothérapie, inclure les proches : une clé souvent sous-estimée

Dans un travail thérapeutique ancré dans le réel, intégrer les proches peut faire toute la différence.

Que ce soit à travers une thérapie de couple, une approche systémique familiale, ou un accompagnement spécifique des co-dépendants, les liens peuvent redevenir sécures, soutenants, réparateurs.

Car sortir de l’addiction, ce n’est pas seulement arrêter de jouer : c’est réparer les liens, reconstruire la confiance, rétablir la circulation affective. Et ça, aucun algorithme, aucune machine à sous, aucun pari ne pourra jamais l’offrir.

Et la thérapie dans tout ça ?

On pourrait croire que pour sortir de l’addiction au jeu, il suffit de « prendre sur soi », de « se ressaisir », d’arrêter de jouer.

Mais si c’était si simple, cela se saurait.

La psychothérapie est souvent le seul véritable espace où la personne en souffrance peut comprendre ce qui se joue derrière le jeu, identifier ses schémas psychiques, et reconstruire un lien intérieur sécurisant.

Thérapie stratégique et systémique : désamorcer les cercles vicieux

En thérapie stratégique, on agit sur les tentatives de solution dysfonctionnelles qui entretiennent le problème.

Le jeu, ici, est vu comme une réponse inadéquate à un mal-être psychique, qu’il s’agira de court-circuiter, avec des interventions brèves, ciblées, parfois paradoxales, pour reprendre progressivement le contrôle.

L’approche systémique intègre les dynamismes relationnels : on explore les interactions familiales, les loyautés invisibles, les modèles d’attachement qui, parfois, alimentent ou figent la dépendance.

TCC : déconstruire les pensées pièges

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont particulièrement efficaces pour traiter les troubles addictifs.

Elles permettent d’identifier les distorsions cognitives propres aux joueurs pathologiques :

  • « J’ai une chance sur deux. »
  • « Si je rejoue, je récupère mes pertes. »
  • « Le jeu, c’est mon seul moment de liberté. »

Une fois repérées, ces pensées sont remises en question, reformulées, et peu à peu restructurées.

Approche psychanalytique : explorer le sens caché du jeu

Du point de vue psychanalytique, l’addiction n’est pas un accident.

Elle révèle une faille, un manque, une tension psychique qui cherche à se résoudre à travers l’acte de jouer. On explore alors :

  • les identifications inconscientes (au père joueur ? au sauveur ?),
  • les traumatismes précoces,
  • les fantasmes de maîtrise, de toute-puissance ou d’auto-punition.

Cette élaboration en profondeur, parfois longue, permet de réconcilier des parties clivées du psychisme et de redonner du sens à l’acte compulsif.

Choisir l’approche qui vous parle

Aucune méthode n’est magique.

L’essentiel, c’est la qualité de l’alliance thérapeutique, la sécurité du cadre, et le respect du rythme psychique de la personne. Le travail peut être individuel, en couple, en groupe… et inclure des paliers concrets (comme l’abstinence, l’auto-surveillance, la réappropriation du temps).

Mais ce qu’il faut retenir, c’est ceci :
On peut sortir d’une addiction au jeu. On peut rejouer avec la vie. Sans la perdre à nouveau.

Que dit la loi ? Et que font les institutions ?

Loin d’être un simple vice privé, l’addiction aux jeux d’argent est aujourd’hui reconnue comme un enjeu de santé publique.

En France, le cadre légal encadre strictement les pratiques de jeu pour limiter les risques de dépendance et protéger les personnes vulnérables.

Un cadre juridique clair… en théorie

La régulation des jeux d’argent est assurée par l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ), qui a remplacé l’ARJEL en 2020. Elle supervise :

  • les opérateurs agréés (FDJ, PMU, sites de paris sportifs légaux),
  • les pratiques publicitaires,
  • et les dispositifs de prévention des comportements addictifs.

Parmi les obligations légales figurent :

  • l’interdiction de jeu pour les mineurs,
  • l’affichage clair des messages de prévention,
  • la mise à disposition d’outils d’auto-exclusion ou de limitation de mises,
  • et des campagnes de sensibilisation sur les risques psychologiques liés au jeu compulsif.

Mais dans les faits…

Dans la réalité, ces mesures sont encore insuffisantes face à la puissance de l’industrie du jeu et la vulnérabilité psychique des personnes à risque.

Le jeu est disponible 24h/24, sur mobile, au creux de la poche, et les mécanismes de l’addiction sont plus rapides que les réflexes de protection.

Et surtout, la loi ne suffit pas à soigner une blessure psychique. Car ce n’est pas un encadrement légal qui répare une estime de soi effondrée, une relation familiale brisée, ou un psychisme envahi par le vide.

Un accompagnement nécessaire

Heureusement, les institutions de santé prennent de plus en plus conscience de l’ampleur du phénomène. On voit émerger :

  • des CSAPA (Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie),
  • des CJC (Consultations Jeunes Consommateurs),
  • des consultations hospitalières spécialisées en addictions comportementales,
  • des partenariats entre psychologues, médecins généralistes, assistants sociaux, et acteurs associatifs.

Mais l’information reste souvent peu accessible, et la honte empêche de consulter.

D’où l’importance de relayer ces dispositifs et de déculpabiliser les personnes concernées.

Où trouver de l’aide gratuite en France pour une addiction au jeu ?

Si vous vous sentez concerné(e) par l’addiction au jeu, ou si un proche semble en détresse, sachez qu’il existe des structures d’écoute, de soutien et d’accompagnement psychologique accessibles partout en France :

  • 🎧 SOS Joueurswww.sosjoueurs.org
    Association spécialisée dans la prévention et le traitement de la dépendance aux jeux d’argent et de hasard. Propose un accompagnement psychologique, juridique et social.
  • 🧠 Adaliswww.drogues-info-service.fr
    Plateforme de référence pour les addictions comportementales et les troubles addictifs (jeux, écrans, drogues, etc.), avec écoute anonyme et conseils.
  • 🏥 CSAPA – Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie
    Présents dans chaque département, ces centres proposent un accompagnement thérapeutique gratuit, souvent pluridisciplinaire (médecin, psychologue, travailleur social).
  • 🧒 CJC – Consultations Jeunes Consommateurs
    Spécialement destinées aux adolescents et jeunes adultes, ces consultations accueillent les problématiques liées aux jeux vidéo excessifs, paris en ligne ou autres addictions émergentes.
  • 🧭 Psychologues, psychanalystes, thérapeutes spécialisés
    De nombreux professionnels de la santé mentale, formés à la psychopathologie des addictions, proposent des thérapies individuelles ou familiales pour aider à sortir de cette spirale.

En conclusion : se libérer, sans honte

L’addiction au jeu n’est ni une faiblesse, ni un vice, ni un caprice.

C’est un mécanisme psychique puissant, qui exploite des vulnérabilités émotionnelles, des traumatismes enfouis, ou une souffrance jamais dite.

La bonne nouvelle ? On peut s’en sortir. Et surtout, on n’a pas besoin de toucher le fond pour demander de l’aide.

Avec un accompagnement psychothérapeutique adapté, une écoute bienveillante, et des outils concrets, il est possible de :

  • reprendre le contrôle sur le jeu,
  • réparer les liens brisés,
  • et surtout retrouver un rapport plus apaisé à soi, au hasard, au désir, à la frustration.

Parce qu’au fond, ce n’est pas juste une affaire d’argent, de paris ou de machines. C’est une affaire de psychisme, de manque, de quête de sens.

Et ça, seule une démarche thérapeutique sincère et structurée peut vraiment vous aider à le déchiffrer.🎲 Si vous sentez que le jeu prend trop de place, ou que vous n’êtes plus totalement libre… parlez-en. Votre avenir mérite mieux qu’un tirage au sort.Questions fréquentes sur l’addiction au jeu

Questions fréquentes sur l’addiction au jeu

❓ Comment savoir si je suis accro aux jeux d’argent ?

Si vous jouez de façon compulsive, que vous avez du mal à vous arrêter, que le jeu prend de plus en plus de place dans votre vie quotidienne, ou que vous ressentez de la culpabilité, c’est peut-être le signe d’une addiction au jeu pathologique. L’envie irrépressible de rejouer, les dettes, le mensonge, l’isolement social ou émotionnel sont aussi des indicateurs. Vous n’êtes pas seul(e) : de nombreuses personnes souffrent en silence. Une consultation avec un psychologue spécialisé peut vous aider à y voir plus clair.

❓ Pourquoi suis-je devenu dépendant au jeu ?

L’addiction comportementale ne vient pas de nulle part. Elle s’installe souvent pour répondre à un besoin psychique : fuir l’ennui, anesthésier une douleur, combler un vide, retrouver du contrôle. Le jeu stimule le système de récompense du cerveau, libérant de la dopamine. Progressivement, vous rejouez non pas pour gagner, mais pour soulager un malaise intérieur. Ce n’est ni une faiblesse ni un manque de volonté : c’est un mécanisme psychologique et neurologique puissant, mais réversible avec une thérapie adaptée.

❓ Est-ce que les jeux vidéo peuvent aussi rendre accro ?

Oui. Certains jeux vidéo, en particulier ceux qui intègrent des systèmes de récompense aléatoire (loot boxes), des micro-transactions ou des mécaniques de progression infinie, peuvent provoquer une addiction comportementale, en particulier chez les adolescents. Le joueur recherche la stimulation mentale, la maîtrise, parfois la fuite émotionnelle. Lorsqu’il y a perte de contrôle, isolement, troubles du sommeil ou déscolarisation, il est temps de consulter un psychologue spécialisé en addictions pour comprendre ce que le jeu vient compenser.

❓ Que faire si un proche est dépendant au jeu ?

Si vous soupçonnez une addiction au jeu chez un proche, parlez-lui avec empathie et sans jugement. Exprimez vos inquiétudes en parlant de ce que vous ressentez, pas en l’accusant. Encouragez-le à consulter un professionnel (psychologue, addictologue). Évitez de prêter de l’argent, ce qui peut renforcer le cycle de dépendance. N’hésitez pas non plus à vous faire aider vous-même : la codépendance est fréquente. Il existe des thérapies familiales ou de soutien pour les proches des joueurs pathologiques. Vous n’êtes pas seul(e).

❓ Peut-on guérir de l’addiction au jeu ?

Oui. L’addiction au jeu n’est pas une fatalité. Avec un accompagnement psychologique adapté, il est possible de retrouver un équilibre, de reconstruire sa vie, et de redonner du sens à son rapport au plaisir. Les approches efficaces incluent la thérapie stratégique, les TCC, l’accompagnement systémique, ou la psychanalyse. Le chemin demande du temps, parfois des rechutes, mais il est tout à fait possible de s’en sortir durablement, sans honte ni culpabilité. Vous avez le droit d’être aidé(e).

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
Pour un soutien personnel ou professionnel, je vous propose un suivi adapté à vos besoins favorisant bien-être et épanouissement, à Versailles.

Psychanalyse, hypnose, coaching, supervision et thérapies brèves.

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