👑 Un trouble qui ne sent pas bon (et ce n’est pas qu’une image)... Vous pensiez que le syndrome de la princesse, c’était porter du rose, rêver de diadèmes et attendre qu’on vous ouvre les portes ? Détrompez-vous : dans sa version moderne et bien moins glamour, ce trouble tabou désigne la gêne à aller à la selle en dehors de chez soi, en particulier dans des lieux publics comme les toilettes du bureau, d’un restaurant ou d’une aire d’autoroute. Ce comportement a un nom scientifique : la parcoprésie. Mais entre nous, on pourrait résumer ça ainsi : "Je me retiens jusqu’à frôler la combustion intestinale, parce que je redoute le bruit, l’odeur, le jugement ou le simple fait qu’on devine que j’ai un système digestif fonctionnel." Ce blocage corporel et psychique est bien plus courant qu’on ne le croit, surtout chez les femmes. Et s’il prête à sourire de prime abord, il peut avoir des conséquences très sérieuses sur la santé physique et psychologique. Ce n’est pas juste un "caprice" ou une "coquetterie de toilette" : c’est un signal d’alarme corporel, une manière que le corps a de dire : "Je n’ai plus le droit d’être un corps, je dois rester une image."
En quelques lignes, vous découvrirez les origines, les mécanismes et les pistes pour sortir de ce blocage silencieux mais très répandu. Je vous détaille ensuite chaque aspect dans l’article. 👇🏻
Allez, c’est parti. On tire la chasse aux idées reçues, et on écoute enfin ce que notre corps a à nous dire.
Bonne lecture 😊
Cela signifie qu’au quotidien, des millions de femmes se retiennent. Par pudeur, par peur du regard, ou par intériorisation d’une norme toxique : celle selon laquelle le corps féminin devrait être discret, propre, inodore et silencieux.
La parcoprésie touche donc massivement les femmes… mais le sujet reste tabou. Qui ose dire à voix haute : « je ne peux pas aller aux toilettes au travail, ça me bloque » ?
Résultat : on se tait, on souffre en silence, on rit parfois jaune entre copines, et on normalise ce qui est en réalité une pression sociale délétère sur le corps féminin.
Il ne s’agit pas ici d’un simple inconfort passager, mais d’un phénomène social genré, symptomatique d’une société qui attend encore des femmes qu’elles soient élégantes jusque dans leur transit intestinal.
Et si, au lieu de se retenir, on commençait à parler ?
Car se retenir de faire caca, c’est aussi se retenir d’être pleinement soi.
François Kraus, directeur du pôle "Genre, sexualité et santé sexuelle" à l’IFOP, explique :
« Une femme qui va à la selle inspire le dégoût, alors que c’est toléré culturellement pour l’homme. C’est le syndrome de la princesse qui ne fait pipi que des paillettes. » (Interview Ifop/Parents.fr, 2023)
Abordez ce problème en sécurité en thérapie à Versailles
Elle s’inscrit dans un système de croyances profondément enracinées dans notre culture, dans l’éducation, et dans la manière dont les femmes sont invitées – ou contraintes – à se dissocier de leur corps réel pour correspondre à un idéal de pureté aseptisée.
Résultat ? Une femme qui va aux toilettes devient un sujet de gêne, voire de dégoût.
On vous a appris à gérer votre image, pas vos fonctions vitales.
Dans l’imaginaire collectif, la femme ne fait pas caca. Elle se vaporise de parfum et flotte au-dessus du réel, telle une héroïne de pub pour serviettes hygiéniques en robe blanche. Sauf que dans la vraie vie… elle a aussi un côlon.
Aller à la selle, c’est lâcher prise. C’est s’autoriser à exister sans filtre. Et ça, pour beaucoup, c’est terriblement angoissant.
Certaines femmes développent une relation au corps où le besoin est vécu comme une faiblesse, où le relâchement devient insupportable.
Et plus on se retient… plus on renforce la peur. C’est le cercle vicieux typique de la parcoprésie.
tout cela construit une dissociation subtile mais toxique : d’un côté, l’image lisse que vous devez projeter ; de l’autre, ce que vous ressentez vraiment.
À force de vouloir « faire bonne impression », vous en oubliez d’aller aux toilettes. Littéralement.
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La parcoprésie, ce n’est pas seulement refuser de faire caca hors de chez soi : c’est soumettre le corps à une contrainte constante, l’obliger à obéir à des injonctions sociales contre sa nature biologique.
Et cela a un prix :
En résumé, ce syndrome de la princesse façon parcoprésie est une métaphore cruelle : derrière la peur de faire du bruit aux toilettes se cache souvent la peur d’exister pleinement, avec ses besoins, ses limites, ses odeurs, ses imperfections.
Derrière la parcoprésie, il y a une inégalité d’expression corporelle. Le corps masculin est vu comme naturel, brut, fonctionnel. Le corps féminin, lui, est tenu à distance de ses fonctions vitales, contraint à être déodoré, silencieux, invisible.
Résultat : pendant que Monsieur s’installe sans complexe sur le trône, Madame contracte, évite, retient, culpabilise.
La société continue d’imposer aux femmes l’idée qu’elles doivent être des corps sans besoins, des images sans odeur, des silhouettes sans poids.
Même les toilettes deviennent un lieu de performance. Il ne faut pas rester trop longtemps (suspicion). Il ne faut pas faire de bruit (honte). Il ne faut surtout pas que quelqu’un sache (panique).
Le syndrome de la princesse, ce n’est pas une blague : c’est le reflet cruel d’une culture qui préfère les femmes jolies mais constipées, plutôt que vivantes et humaines.
Lorsque j’ai reçu Amandine, 35 ans, elle m’a parlé d’un trouble « un peu idiot », selon ses mots, qu’elle traînait depuis des années. Elle pouvait traverser une journée entière sans aller aux toilettes si elle n’était pas chez elle. Ce n’était pas une question d’hygiène, disait-elle, mais de regard. « Je ne veux pas que quelqu’un imagine que je pue. Même si personne ne sait, moi je sais… et ça me bloque. »
Elle anticipait tout : repérage des lieux, contrôle de l’alimentation, organisation de ses horaires. Tout dans sa journée devait éviter qu’un besoin naturel la surprenne hors de chez elle.
À mesure que la thérapie avançait, le lien s’est tissé entre cette honte du corps et une mère hypervalorisante, qui disait souvent : « Une vraie jeune fille ne fait pas ça n’importe où. »
L’enjeu de la thérapie ? Rétablir l’humanité du corps, casser l’idéal de perfection, et permettre à Amandine d’accepter l’imperfection… y compris dans ses fonctions les plus élémentaires.
Et spoiler : il ne s’agit pas de trouver un prince charmant, mais de redevenir souveraine de son corps.
Sortir du syndrome de la princesse, c’est réapprendre à être un être humain avec un corps vivant, et non une figurine décorative en apesanteur.
Oui, vous. Et qu’il est fonctionnel, bruyant parfois, capricieux aussi. C’est votre corps, pas une vitrine.
Plus vous vous réappropriez cette réalité, plus vous désamorcez le tabou. Un corps qui digère est un corps qui vit.
Parlez-en avec vos proches, vos ami(e)s. Vous serez surprises du nombre de femmes qui vivent la même chose.
Rire de ses flatulences refoulées, c’est déjà commencer à respirer.
Apprendre à respirer, relâcher le plancher pelvien, se reconnecter à ses sensations permet au corps de reprendre ses droits.
Sophrologie, yoga, hypnose… ou simplement un moment seule aux toilettes sans pression : tout est bon pour désactiver le mode contrôle.
Souvent, derrière ce blocage, on trouve des peurs plus vastes : honte de soi, peur du rejet, perfectionnisme extrême.
Vous avez le droit d’exister dans toute votre humanité – et cela inclut vos selles.
Ce n’est pas parce qu’on ne parle pas de la gêne à aller à la selle que le problème n’existe pas.
Ce silence, ce malaise, cette honte du corps qui "fonctionne", c’est tout un héritage de normes genrées, à déconstruire une expiration après l’autre.
Alors non, vous n’avez pas à vous excuser d’être un être humain.
Oui, vous pouvez aller aux toilettes sans culpabilité.
💬 Si vous vous reconnaissez dans cette difficulté, si la honte du corps gouverne votre quotidien, sachez qu’il est possible d’en parler, de travailler sur ces blocages, et de vous libérer en douceur.
Il n’y a pas de petite souffrance quand elle vous empêche de vivre pleinement.
De nombreuses personnes, en particulier des femmes, éprouvent une gêne à aller à la selle au travail. Le manque d’intimité, la peur d’être entendue, ou la pression sociale peuvent déclencher une parcoprésie, c’est-à-dire un blocage psychologique qui empêche l’évacuation intestinale. Ce n’est pas une honte, mais un signal de mal-être corporel à prendre au sérieux. Il existe des moyens d’apprendre à se détendre et à reprendre confiance dans ces situations.
On vous a peut-être appris que les besoins naturels doivent rester secrets, silencieux, invisibles. Cette pression crée une forme de dissociation entre le corps et l’image que vous croyez devoir renvoyer. C’est ce qu’on appelle parfois le syndrome de la princesse, ou parcoprésie. En parler, le comprendre, et déconstruire ces tabous peut réellement améliorer votre confort et votre relation au corps.
Sur le plan psychologique, cela renforce souvent le stress, le contrôle excessif et une honte corporelle difficile à dépasser. La parcoprésie, si elle devient récurrente, mérite une prise en charge bienveillante : relaxation, thérapie, ou simplement des espaces sûrs pour en parler sans honte.
Ce décalage s’explique par des injonctions genrées : le corps masculin est culturellement perçu comme plus « naturel » ou « brut », alors que le corps féminin est souvent attendu comme « propre » et « maîtrisé ». Cela ne signifie pas que les hommes n’en souffrent pas, mais que la pression sociale est différente.
Elle s’inscrit souvent dans un contexte émotionnel ou psychique complexe, où le rapport au corps, à l’intimité et à la norme sociale est perturbé. Il est tout à fait possible d’en parler avec un thérapeute, notamment dans le cadre d’une thérapie corporelle, comportementale ou analytique.
Vous pouvez commencer par pratiquer des exercices de respiration abdominale pour relâcher le plancher pelvien, écouter de la musique ou faire couler l’eau pour masquer les sons, choisir des lieux de passage moins fréquentés ou planifier les moments de la journée où vous êtes plus détendue, mettre du PQ sur l'eau pour atténuer le "plouf"... Ces techniques visent à réduire la tension et l’hypervigilance. La clé reste de retrouver la sécurité intérieure, même dans un lieu extérieur.
Ce trouble devient problématique quand il génère de l’anxiété, altère le quotidien, ou provoque des douleurs physiques. Reconnaître cette difficulté est souvent le premier pas vers un rapport plus apaisé à son corps et à ses besoins.
Aller à la selle, c’est lâcher prise, et pour certaines personnes, cela réveille une peur de perdre la maîtrise, d’être jugée, d’être vue dans sa vulnérabilité. C’est pourquoi la parcoprésie est rarement "juste" digestive. Elle parle de vous, de votre histoire, de vos peurs profondes. Et cette angoisse mérite qu’on l’écoute avec douceur.
Le but n’est pas de forcer le corps, mais de l’écouter autrement, de restaurer une sécurité intérieure qui permet de relâcher la pression. Au Cabinet Psy Coach Versailles, nous accompagnons ce type de problématiques avec bienveillance et efficacité.
Plus on évite, plus le corps associe certains lieux à l’interdiction, renforçant l’anxiété. Ce cercle vicieux peut aller jusqu’à des formes sévères de trouble du transit, ou impacter la vie sociale, les voyages, la vie professionnelle. Mais la bonne nouvelle, c’est que ce n’est jamais irréversible. Avec un travail ciblé, progressif et respectueux de vos limites, vous pouvez retrouver un rapport fluide à votre corps – et à la vie.