Lorsque vous tentez de résoudre un problème sans modifier vos croyances et sans créer de connexion avec votre enfant intérieur, le plus souvent vous n’obtenez qu’un changement superficiel sans véritable impact sur la qualité de votre vie.
Par exemple, une personne qui veut arrêter de boire mais qui ne se connecte pas intérieurement pour guérir ses blessures profondes et modifier les croyances qui l’ont amenée à boire est ce que les alcooliques anonymes appellent « un buveur sec ».
Elle a stoppé un comportement au niveau superficiel, mais parce qu’elle n’a rien changé au niveau profond, il n’y a aucune réelle amélioration dans sa vie ni dans ses relations. Elle se contente de trouver d’autres moyens de remplir son vide intérieur et de noyer son insécurité et sa souffrance.
Si nous recherchons de l’aide auprès d’un psychothérapeute, de nos amis ou d’un prêtre, c’est parce que nous souffrons de toutes sortes de symptômes : douleurs, peurs, dépression, maladies, séparations, échec des relations, absence d’épanouissement professionnel, perte d’emploi, problèmes d’argent, toxicomanie, dépendances relationnelles et sexuelles, solitude, jusqu’aux tendances suicidaires.
Tous ces symptômes sont la conséquence de la fêlure qui se produit en nous quand nous n’accordons pas notre amour et notre confiance à notre enfant intérieur. Or, ce qui nous empêche de lui accorder amour et confiance, ce sont les croyances que nous entretenons à son égard : « je suis mauvais, je suis nul(le), indigne, insignifiant, déficient, incompétent, imparfait, incapable, je ne mérite pas d’être aimé(e). »
6 croyances qui pèsent sur nos vies et nous rendent malheureux
- Je ne suis pas quelqu’un de bien. Je ne vaux pas la peine qu’on m’aime. Je suis inadapté, etc.
- Je ne peux rien changer à ce que j’éprouve. Ce sont les autres ou les événements extérieurs qui sont responsable de mon bonheur ou de mon malheur. Les autres sont responsables de ma colère, de mes blessures, de ma culpabilité et de ma frustration. Je n’y peux rien. « VOUS ME faites mal » !
- Les problèmes des autres sont plus graves que les miens et c’est moi qui en suis responsable.
- J’ai du pouvoir sur ce que les autres pensent de moi, ressentent pour moi, et sur leur conduite à mon égard. Je peux faire qu’ils m’apprécient ou qu’ils m’aiment et qu’ils me trouvent gentil, bon et ouvert. Je peux aussi contrôler comment ils se comportent avec moi en me mettant en colère, en m’indignant ou en les blâmant.
- Je dois résister au contrôle des autres pour rester entier.
- Je suis incapable de supporter la souffrance, l’inconfort, la peur, la douleur, le chagrin, la coupure d’avec les autres, l’ennui, la déception, la honte ou la solitude. Je dois me préserver de tous ces sentiments par la colère, la manipulation ou le retrait, par des activités comme le sexe ou le travail ou encore par la dépendance à l’alcool, à la drogue ou la nourriture.
Ces croyances, profondément enracinées sont responsables de la grande majorité des symptômes et conditionnent nos modes de relations.
Nous n’avons pas le choix des croyances, intentions, actes et réactions des autres. Nous avons toujours le choix de nos propres croyances, de nos intentions, de nos actes et de nos réactions.
Nous sommes, pour paraphraser Jean-Paul Sartre, « condamnés à être libres car nous avons toujours le choix de faire quelque chose de ce qu’on a fait de nous et seuls nos actes décident de ce que nous avons voulu ».
Expérimenter 10 attitudes saines pour guérir
- J’existe (je n’ai pas besoin de faire quoi que ce soit pour démontrer ça).
- J’ai besoin (si je n’accepte pas que j’ai besoin je ne m’accepte pas moi-même. Je n’accepte pas non plus les besoins des autres).
- J’ai le droit (je ne nuis à personne, je respecte vos droits, j’ai le droit sans avoir à demander l’autorisation à personne).
- Je ressens (je suis capable d’entrer en relation avec me émotions, de les accepter telles qu’elles se présentent et de les vivre librement).
- Je suis moi (je suis mon propre chemin, j’ai le droit d’être différent et aussi le droit d’être semblable, tu es toi, je n’ai pas besoin que tu me confirmes que je suis moi).
- Je suis aimable (digne d’amour, vous n’êtes pas obligé de m’aimer, on peut m’aimer comme je suis et j’y ai droit. Si vous ne m’aimez pas vous me donnez des informations sur vos goûts mais pas sur moi.
- Je suis suffisamment bon (j’accepte que je suis ok même si je ne suis pas parfait, je n’ai pas besoin de me comparer, j’ai des qualités, des savoir-faire qui sont les miens).
- Je suis puissant (je ne suis ni sans ressources, ni sans espoirs, je sais prendre mes besoins, mes pensées, sentiments, émotions en charge, je suis responsable et sais obtenir ce dont j’ai besoin et me protéger).
- Je suis responsable de moi, pas de toi (tu n’es pas responsable de moi, mes besoins sont sous ma responsabilité, je n’attends pas que vous lisiez dans mon cerveau ce que je désire et que vous me donniez ce que je demande ou dont j’ai besoin. Je n’ai pas à être triste si je n’obtiens pas ce que je veux de votre part, si je ne l’ai pas demandé)
- Moi d’abord (ça m’est égal que vous soyez d’accord ou pas d’accord. Je fais des choses, je les fais pour moi, pas pour vous ni contre vous). Je ne peux pas donner ce que je n’ai pas. Si je ne me donne pas la priorité, ne prends pas en compte mes besoins, comment voulez-vous que je sois disponible pour les autres ?
Je vous invite à en choisir une ou deux chaque matin et à vous en habiller pour la journée.
Prenez grand soin de vous…
Biblio : "Renouez avec votre enfant intérieur" M. Paul
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