Polyamour, pourquoi se simplifier la vie quand on peut la compliquer ?
15/4/2024

Polyamour : Pourquoi se simplifier la vie quand on peut la compliquer ?

Polyamour : La valse des cœurs ou l'art de ne jamais choisir... Laissez-moi vous introduire dans un monde merveilleux, un monde où les limites de l'amour ne sont dictées que par le nombre de pages de votre agenda Google. Bienvenue dans le fascinant univers du polyamour, où "exclusif" est souvent confondu avec une marque de vodka plutôt qu'une description de votre vie amoureuse.

Table des matières

En bref…

Le polyamour, c’est la possibilité d’aimer plusieurs personnes à la fois, de façon consensuelle, éthique et transparente. Cette approche relationnelle séduit de plus en plus, notamment chez les jeunes générations. Selon l’Ifop, 1 Français·e sur 20 a déjà expérimenté une relation polyamoureuse, et 1 sur 6 de moins de 30 ans s’y dit ouvert. Mais derrière cette liberté apparente se cachent des défis : communication, gestion de la jalousie, équilibre émotionnel… Cet article explore les ressorts psychiques, sociaux et pratiques du polyamour.
Alors, mythe ou révolution amoureuse ? Allez, on plonge dans le cœur multiple du sujet…

Explorer ensemble les règles du jeu amoureux, même hors des normes, est possible en thérapie de couple à Versailles.

Quelques chiffres sur le polyamour et les relations non exclusives

  • 5 % des Français·es déclarent avoir déjà été engagé·es dans une relation polyamoureuse à un moment de leur vie.
    (Source : Ifop, Enquête "Les pratiques sexuelles des Français", 2021)
  • 1 personne sur 6 âgée de 18 à 29 ans en France affirme pouvoir envisager une relation polyamoureuse.
    (Source : Ifop, 2021 – tendance en forte croissance chez les jeunes générations)
  • Aux États-Unis, une enquête de 2022 a montré que 20 % des adultes ont déjà tenté une forme de relation consensuelle non monogame, dont le polyamour.
    (Source : Kinsey Institute, 2022)
  • 67 % des personnes pratiquant le polyamour estiment que leur vie amoureuse est plus satisfaisante depuis qu'elles ont quitté la monogamie.
    (Source : Psychology Today, synthèse d'études sur la satisfaction relationnelle)
  • En 2023, le mot "polyamour" a été recherché 40 % plus souvent sur Google en France qu'en 2018, traduisant une curiosité sociale grandissante.
    (Source : Google Trends, requête "polyamour", France, 2018–2023)
  • Selon une étude canadienne (Moors et al., 2021), 42 % des personnes en couple interrogées considèrent la monogamie comme une norme sociale pesante, et seraient ouvertes à d'autres formes relationnelles si elles étaient mieux acceptées socialement.
« L'avantage d'être célibataire, c’est qu’on peut faire ce qu’on veut. L’inconvénient, c’est qu’on ne le fait jamais. » Woody Allen

Qu'est-ce que le polyamour, exactement ?

Le polyamour, c'est un peu comme être fan de plusieurs séries en même temps.

Vous ne pouvez pas vous décider si vous préférez pleurer avec les personnages de "This Is Us" ou trembler avec ceux de "Stranger Things". Pourquoi choisir, après tout ? Le polyamour, c'est cette idée révolutionnaire selon laquelle on peut aimer plusieurs personnes à la fois, avec l'accord et le contentement de tous.

Un arrangement idéal sur le papier, mais qui, en pratique, nécessite plus de logistique qu'un sommet du G20.

Cette pratique se distingue par plusieurs caractéristiques clés :

  • Consentement mutuel : L'aspect le plus important du polyamour est le consentement éclairé de tous les partenaires impliqués. Chaque personne accepte et reconnaît que son partenaire peut avoir d'autres relations amoureuses.
  • Communication ouverte : La communication transparente est essentielle dans le polyamour pour gérer les attentes, les émotions, et la dynamique entre tous les partenaires. Les discussions sur les besoins, les désirs, et les limites sont fréquentes et encouragées.
  • Relations éthiques : Le polyamour met l'accent sur l'éthique et le respect mutuel dans toutes les interactions. Les partenaires s'efforcent de traiter tous les membres de la relation avec considération et intégrité.
  • Non-possessivité : Le polyamour rejette souvent la notion de possession ou d'exclusivité dans les relations. Cela implique une compréhension que l'amour partagé avec une personne ne diminue pas l'amour que l'on peut ressentir pour une autre.
  • Diversité des structures relationnelles : Le polyamour peut prendre de nombreuses formes, y compris, mais sans s'y limiter, les relations hiérarchiques (où certaines relations sont prioritaires par rapport à d'autres) et les réseaux égalitaires (où aucune relation n'est prioritaire).
  • Engagement flexible : Contrairement à la monogamie, qui a souvent une structure d'engagement clairement définie, le polyamour permet divers niveaux d'engagement et de formalité selon les désirs et les besoins des partenaires.

Le polyamour est donc une approche de la romance qui reconnaît et valorise la capacité d'aimer plusieurs personnes à la fois, en encourageant une approche ouverte, honnête et consensuelle des relations amoureuses.

« L’amour, c’est comme le champagne : il faut le boire quand il est frais et pétillant… et il est meilleur quand il déborde. » Oscar Wilde

Comment ça fonctionne vraiment ? Le quotidien polyamoureux démystifié

« Il y a deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas satisfaire son désir, l’autre est de le satisfaire. » George Bernard Shaw
(À méditer à trois ou quatre…)

Au-delà de la coordination des agendas, le fonctionnement du polyamour nécessite une infrastructure émotionnelle aussi robuste qu'une toile d'araignée en acier. Voici un aperçu plus détaillé de la machinerie interne de ces relations multiples :

La communication : un pilier non négociable

Dans le polyamour, la communication est l'équivalent relationnel du saint graal.

Chaque personne impliquée doit non seulement être claire sur ses propres besoins et limites, mais aussi rester à l'écoute active des attentes de ses partenaires. Oui, cela signifie souvent des discussions longues et parfois laborieuses, où chaque mot compte et chaque silence a un poids. Les malentendus doivent être désamorcés rapidement, avant qu'ils ne se transforment en ressentiments toxiques.

Les règles et les accords : personnalisés et évolutifs

Contrairement à la monogamie, où les règles sont souvent culturellement définies (et donc plus ou moins assumées tacitement), le polyamour exige que les règles soient explicitement établies.

Qui peut entrer en relation avec qui ? Quelles sont les attentes en termes de transparence sur les relations externes ? Comment gérer les nouvelles relations ?

Ces règles ne sont pas figées et peuvent évoluer avec le temps, selon les besoins de chacun. Rappelons-nous que le couple se renégocie chaque jour... Alors quand on est plus de deux.......

Gestion de la jalousie : un travail sur soi permanent

La jalousie est souvent vue comme l'antagoniste principal dans les histoires polyamoureuses.

La façon dont elle est gérée peut faire ou briser des relations. Il ne s'agit pas seulement de "ne pas être jaloux", mais de comprendre d'où vient cette jalousie, ce qu'elle signifie et comment chacun peut travailler sur ses insécurités personnelles. Il serait ici raisonnable de vous conseiller de vous faire accompagner dans ce processus de soutien mutuel avec l'aide de conseillers ou psychothérapeutes spécialisés dans les relations non monogames.

L'équité vs l'égalité : savoir différencier

Dans le polyamour, il convient de distinguer équité et égalité.

Tenter de passer exactement le même temps avec chaque partenaire ou d'aimer chacun exactement de la même manière est non seulement irréaliste, mais peut aussi conduire à une quantification épuisante de l'amour. L'équité, cependant, consiste à répondre aux besoins de chacun de manière juste, ce qui signifie souvent de manière différente, selon les circonstances et les besoins individuels.

Soutien émotionnel et communautaire

Les polyamoureux bénéficient souvent d'un réseau de soutien large, que ce soit à travers des amis, des groupes en ligne ou des communautés locales.

Ces réseaux offrent un espace pour partager des expériences, des défis et des réussites, et pour recevoir des conseils et du soutien de ceux qui comprennent la complexité de ce mode de vie.

Fonctionner en polyamour, c'est un peu comme jongler avec des œufs tout en dansant le tango. Ça demande de la pratique, de la patience, et un sens de l'humour à toute épreuve. Mais pour ceux qui y trouvent leur compte, c'est une manière enrichissante de vivre des relations, en dépit (ou grâce à) la complexité logistique et émotionnelle que cela implique.

« Aimer plusieurs personnes, ce n’est pas infidèle. C’est éclectique. » Françoise Sagan

Certaines personnes découvrent en thérapie de couple à Versailles qu’elles aspirent à des formes relationnelles plus ouvertes, sans oser l’exprimer jusque-là.

Pourquoi devient-on polyamoureux ?

Certaines personnes deviennent végétariennes parce qu'elles adorent les animaux ou parce qu'il est temps d'envisager un mode de consommation plus écologique.

D'autres deviennent polyamoureuses parce qu'elles adorent trop les gens. Le polyamour attire ceux qui trouvent la carte traditionnelle de l'amour un peu trop restrictive. Pour eux, l'amour n'est pas un gâteau à partager où moins pour l'un signifie plus pour l'autre, mais plutôt un buffet à volonté.

Plus sérieusement, d'un point de vue psychanalytique, la décision de devenir polyamoureux peut être influencée par plusieurs facteurs profondément ancrés dans la psyché d'une personne. Voici quelques perspectives pour explorer pourquoi certains optent pour le polyamour :

La recherche de complétude

Selon la théorie psychanalytique, tous les êtres humains recherchent une forme de complétude, souvent façonnée par nos premières expériences relationnelles dans l'enfance.

Pour certains, le polyamour peut être une tentative de combler divers besoins émotionnels ou psychologiques non satisfaits par un seul partenaire. Cette diversité relationnelle permet de rencontrer une gamme plus large de besoins affectifs, offrant une sensation de plénitude plus complexe et diversifiée.

Rébellion contre les normes œdipiennes

La structure familiale traditionnelle et le complexe d'Œdipe jouent un rôle central dans la formation des modèles relationnels selon Freud. Le polyamour peut être vu comme une rébellion contre ces structures normatives.

En rejetant l'idéal monogame traditionnel, les polyamoureux peuvent inconsciemment chercher à défaire les chaînes des attentes familiales et sociétales, explorant ainsi des formes d'amour qui transcendent les normes établies.

La gestion du manque et de la castration

La notion psychanalytique de castration (le manque perçu) peut également jouer un rôle.

Le polyamour peut être une stratégie pour éviter de ressentir le manque, car si un partenaire ne peut satisfaire certains besoins, un autre pourrait le faire. Ce qui peut être interprété comme une tentative d'échapper à l'angoisse de castration, un désir de ne jamais se sentir privé ou limité dans ses relations intimes.

Le désir de multiplicité

Freud et d'autres psychanalystes ont souligné l'importance du désir dans la motivation humaine.

Le polyamour peut être une expression du désir de diversité et de multiplicité, non seulement en termes de partenaires mais aussi d'expériences émotionnelles et sexuelles. Cela pourrait refléter une quête plus profonde d'exploration et de satisfaction des multiples facettes du soi.

L'auto-réalisation et l'identité

Jung a parlé de l'individuation comme d'un processus par lequel un individu devient celui qu'il est censé être — pleinement réalisé et différencié.

Pour certains, le polyamour peut être une partie de ce voyage d'auto-réalisation, permettant l'exploration de différentes relations pour mieux comprendre et exprimer leur identité unique.

Est-ce que ça marche vraiment ?

« Peut-on être fidèle à plusieurs personnes à la fois ? Oui, à condition de ne jamais leur mentir. » Pierre Desproges

Pour fonctionner, le polyamour fonctionne.

Mais ça fonctionne à peu près aussi bien que de faire tenir trois chapeaux sur votre tête tout en dansant la polka : c'est possible, mais ça demande une certaine maîtrise et beaucoup de pratique.

Les témoignages varient entre "c'est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée" et "c'était comme diriger une entreprise sans en avoir les compétences". Mon expérience avec les couples me fait dire que... y'en a toujours un qui est plus d'accord que l'autre dans cette affaire là...

Peut-on vraiment et durablement aimer plusieurs personnes ?

La question de la capacité à aimer plusieurs personnes durablement est un peu comme demander si on peut avoir plusieurs meilleurs amis.

Théoriquement, oui. Pratiquement, cela dépend de combien de soirées jeux vous êtes capable de planifier sans devenir fou. Le cœur humain est grand, dit-on, mais il a tout de même ses limites, non pas en capacité d'amour, mais en énergie et en temps.

Quelques idées reçues

Le polyamour n'est ni une excuse pour ne pas être fidèle, ni un moyen pour éviter de s'engager.

En fait, il faut un niveau d'engagement et de fidélité émotionnelle assez élevé pour maintenir des relations multiples saines. Et non, ce n'est pas plus facile que la monogamie. Si vous pensez que gérer une relation est comme piloter un scooter, gérer plusieurs relations est comme conduire un bus à deux étages dans les rues de Paris.

Lucie, 34 ans, thérapeute, en relation polyamoureuse depuis 6 ans : « Au début, j’étais terrorisée à l’idée de voir mon compagnon tomber amoureux d’une autre. Et puis j’ai réalisé qu’il pouvait aimer quelqu’un d’autre sans cesser de m’aimer. Aujourd’hui, nous vivons chacun une autre histoire à côté de la nôtre, et ça nous rend paradoxalement plus proches. Il faut beaucoup parler, tout le temps. Mais je me sens libre et aimée comme jamais auparavant. »

Pourquoi, finalement, ça ne peut pas marcher ?

Comme je le disais plus haut, d'un point de vue psychanalytique, le polyamour peut être vu comme une tentative d'échapper à la réalité de la castration - la limite imposée à tous nos désirs.

Socialement, c'est souvent vu comme une menace aux structures familiales traditionnelles, tandis que religieusement, cela défie les normes établies de la monogamie sacrée. Les défis sont nombreux, allant de la gestion de la jalousie à la répartition équitable du temps et de l'attention, sans parler de l'usure émotionnelle que peut entraîner la gestion simultanée de multiples relations significatives.

Et vous, le polyamour, vous y croyez ?

Après avoir navigué à travers les défis logistiques, les montagnes russes émotionnelles, et les profondes questions psychanalytiques, le polyamour se révèle être bien plus qu'une simple curiosité relationnelle.

Il pose une question fondamentale sur la nature de l'amour et la capacité du cœur humain à embrasser plus d'une personne à la fois avec authenticité et profondeur.

Mais, alors que certains y voient une libération des contraintes monogames, d'autres y perçoivent une complication inutile, un désir peut-être trop gourmand de vouloir tout avoir. Entre ces deux extrêmes, il y a un spectre entier de nuances, de possibilités et de défis personnels.

Antoine, 41 ans, cadre, ancienne expérience polyamoureuse : « On a essayé à trois. C’était beau, exaltant… et épuisant. Les discussions interminables, les agendas croisés, les ajustements émotionnels permanents… À la fin, j’avais l’impression de faire plus de logistique que d’amour. Ce n’est pas pour moi, mais je ne regrette pas : ça m’a obligé à me regarder en face. Ma jalousie, mon besoin de contrôle, tout y est passé. »

Le polyamour n'est pas pour tout le monde, c'est certain. Cela demande un niveau de communication, de maturité et de confiance en soi que tous les individus ne sont pas prêts ou capables de cultiver. Pour ceux qui plongent dans ses eaux, il offre une chance de redéfinir les relations selon des termes qui, bien que complexes, peuvent être incroyablement enrichissants.

Mais alors, le polyamour, est-ce une révolution relationnelle sous-estimée ou juste une tendance romantique idéaliste ?

Cela fonctionne-t-il vraiment pour tous ceux qui l'essaient, ou est-ce un idéal souvent trop idyllique pour être pratiquement viable ? Ces questions restent ouvertes, et la réponse peut être aussi unique que chaque individu qui choisit de les explorer.

Et vous, le polyamour, vous y croyez ? Est-ce une réponse libératrice à la rigidité des modèles relationnels traditionnels, ou une recette pour des complications émotionnelles ? Peut-être que la vraie question n'est pas de savoir si nous croyons au polyamour, mais si nous sommes prêts à accepter la diversité infinie des formes que l'amour peut prendre.

Que vous soyez polyamoureux, monogame, ou quelque part entre les deux, l'important est de comprendre ce qui fonctionne pour vous et de respecter les choix de chacun dans la manière de vivre et d'aimer. En fin de compte, c'est le respect de cette diversité qui enrichit notre compréhension de l'amour et de toutes ses possibilités.

Lorsqu’un déséquilibre s’installe, la thérapie de couple à Versailles peut offrir un espace sécurisé pour en parler honnêtement.

FAQ – Le polyamour en questions sans tabou

Est-ce que les polyamoureux font tous l’amour ensemble ?

Pas forcément. Ce n’est pas un club échangiste géant, promis.

Certaines relations polyamoureuses incluent des moments à plusieurs, d’autres pas du tout. Il y a des trios, des V, des réseaux relationnels dignes d’un organigramme d’entreprise… Le polyamour, c’est l’amour avec plusieurs personnes, pas nécessairement en même temps ni au même endroit. Chacun son tempo.

Est-ce que les polyamoureux tombent amoureux plus facilement ?

Ce n’est pas une question de tomber plus vite, mais de ne pas poser de barbelés autour du cœur.

Le polyamoureux n’est pas un collectionneur d’amours instantanés. Il peut être aussi sélectif qu’un sommelier en Bourgogne. Mais il ne considère pas l’amour comme une place de parking : le fait qu’une soit occupée n’empêche pas d’en aimer une autre.

Le polyamour, c’est juste une excuse pour ne pas s’engager ?

Oh non.

S’engager dans plusieurs relations, avec honnêteté, communication, débriefs réguliers et consentement mutuel… C’est même souvent plus exigeant que la monogamie. Le polyamour, c’est un peu comme avoir plusieurs plantes vertes très sensibles : si vous n’arrosez pas régulièrement, ça meurt. Donc non, ce n’est pas du "no strings attached", c’est plutôt "strings, mode macramé avancé".

Peut-on être jaloux et polyamoureux ?

Bien sûr. Les polyamoureux ne sont pas des moines bouddhistes émotionnels.

La jalousie existe, mais on apprend à l’apprivoiser plutôt qu’à la censurer. C’est un peu comme avoir un animal sauvage chez soi : si on le nourrit bien et qu’on l’écoute, il ne dévore pas le salon. Beaucoup choisissent même le polyamour pour mieux comprendre leurs peurs et leurs besoins. C’est un entraînement de ninja émotionnel.

Comment savoir si je suis fait·e pour le polyamour ?

Posez-vous cette question : est-ce que l’idée que votre partenaire ait une autre relation vous intrigue, vous excite… ou vous donne envie de mordre votre oreiller en hurlant ?

Il n’y a pas de bon ou de mauvais élève. Le polyamour ne convient pas à tout le monde. Ce n’est pas une mode à essayer comme un jean taille haute. Il faut du courage, de la curiosité, et surtout, de la sincérité envers soi-même.

Est-ce que le polyamour finit toujours mal ?

Non. Comme toutes les formes d’amour, il peut finir dans les larmes… ou dans la joie, ou dans un groupe WhatsApp trop animé.

Ce qui fait la qualité d’une relation, ce n’est pas son étiquette, mais ce qu’on en fait. Et si ça finit, ce n’est pas forcément un échec : c’est peut-être juste une belle histoire qui avait un générique de fin bien ficelé.

Peut-on être polyamoureux et avoir des enfants ?

Oui, et les enfants s’en sortent très bien tant qu’on leur offre stabilité, sécurité, clarté… et pas un feuilleton sentimental grandeur nature.

Beaucoup d’enfants de familles polyamoureuses témoignent d’un environnement riche, bienveillant, avec plusieurs adultes présents et investis. Le plus important, c’est que chaque adulte reste… adulte. Le reste, c’est de l’organisation (et des Google Agenda partagés).

Les polyamoureux peuvent-ils être infidèles ?

Oh oui. L’infidélité, c’est trahir un accord, pas avoir plusieurs partenaires.

Un polyamoureux peut tromper s’il agit dans le dos des autres, ment, ou sort du cadre défini ensemble. Donc non, le polyamour n’est pas une immunité diplomatique contre les trahisons : la fidélité ici est émotionnelle, sincère, et surtout... contractuelle !

Est-ce que le polyamour, c’est pour les gens “à besoins intenses” ?

Pas nécessairement, même si certains ont un appétit affectif ou sexuel plus étendu que la moyenne.

Le polyamour, c’est surtout une philosophie relationnelle, pas un traitement pour l’hyperactivité amoureuse. D’ailleurs, beaucoup de polyamoureux ont moins de relations sexuelles qu’un monogame ultra-assidu. L’idée n’est pas de “consommer”, mais de construire autrement.

Est-ce que le polyamour va remplacer la monogamie ?

Rassurez-vous : la monogamie n’a pas dit son dernier mot. Le polyamour ne cherche pas à convertir qui que ce soit.

Il propose une autre manière d’aimer, ni meilleure, ni pire, juste différente. Et si on cessait d’opposer les deux ? Chacun son écosystème relationnel, l’important, c’est que les accords soient clairs, libres, et respectés.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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Psychanalyse, hypnose, coaching, supervision et thérapies brèves.

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