Stop aux ruminations ! la défusion cognitive pour apaiser le mental...
6/10/2025

Stop aux ruminations ! la défusion cognitive pour apaiser le mental...

Avant de plonger dans le sujet, rappelons une évidence souvent oubliée : nos pensées ne sont pas des faits. Pourtant, elles dictent nos humeurs, nos comportements, parfois même nos décisions les plus importantes. Les ruminations mentales, ces boucles de pensées négatives, concernent plus d’un Français sur deux. La défusion cognitive, issue des thérapies de 3e vague comme l’ACT (Acceptance and Commitment Therapy), apprend à observer ces pensées sans s’y identifier. Un véritable antidote à l’anxiété et au stress chronique. Allez, c’est parti…

Table des matières

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Lorsque j’ai reçu Julie, 36 ans, elle m’a dit :

“Je passe mes journées à me rejouer la même scène. Un mot de travers, et mon cerveau tourne en boucle. C’est épuisant.”

Julie ne souffre pas d’un trouble rare. Comme des millions de personnes, elle subit le pouvoir de ses pensées. Son esprit commente tout, imagine le pire, invente des scénarios catastrophes. Or, le problème n’est pas de penser… mais de croire tout ce que l’on pense.

Et si nous pouvions transformer ces pensées en simples bruits de fond, comme le vent ou le passage d’un train ?
Bienvenue dans le monde fascinant de la défusion cognitive, une approche thérapeutique qui apprend à faire la paix avec son mental.

“Vous n’avez pas besoin d’arrêter de penser. Vous avez besoin d’arrêter de vous battre contre vos pensées.” Steven C. Hayes, fondateur de l’ACT

Pourquoi on croit tout ce que notre cerveau raconte ?

Notre cerveau est un conteur hors pair.

Il invente mille histoires à la seconde — certaines merveilleuses, d’autres catastrophiques. Et le plus fou, c’est qu’on y croit ! Pourquoi ? Parce qu’il est programmé pour assurer notre survie, pas notre bonheur.

Dans la préhistoire, mieux valait s’inquiéter à tort d’un bruit suspect que d’ignorer un danger réel. Ce mécanisme ancestral, toujours actif, alimente aujourd’hui nos ruminations mentales et nos scénarios anxieux. Chaque pensée est interprétée comme une alerte, même quand il ne se passe rien.

“Le mental adore inventer des problèmes pour qu’il puisse exister.”Eckhart Tolle

Ce phénomène s’appelle la fusion cognitive : lorsque nous prenons nos pensées pour des faits. “Je suis nul”, “Je vais échouer”, “Personne ne m’aime”… deviennent alors des vérités absolues. Le cerveau ne distingue plus la réalité objective du discours intérieur. Résultat : l’humeur chute, la confiance s’effrite, et l’anxiété s’installe.

Selon une étude de l’Inserm (2023), plus de 60 % des adultes déclarent avoir des pensées récurrentes négatives affectant leur sommeil ou leur humeur.
Et si le problème n’était pas la pensée elle-même, mais l’attachement que nous lui portons ?

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Comment se défaire de ces pensées agaçantes ?

Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de « vider son esprit » pour aller mieux.

La clé n’est pas de supprimer les pensées, mais d’apprendre à les regarder autrement.

C’est ce que propose la défusion cognitive, une approche thérapeutique issue des thérapies comportementales et cognitives de troisième vague (comme l’ACT, thérapie d’acceptation et d’engagement).

Imaginez que votre pensée soit un nuage qui passe dans le ciel : inutile de le chasser, il s’éloigne de lui-même si vous le laissez filer. Dire mentalement :

« Tiens, voilà encore mon cerveau qui me rejoue sa petite musique du “je ne suis pas à la hauteur”. »
C’est simple, mais incroyablement libérateur.

Dès que vous ajoutez cette distance – ce pas de côté – vous cessez d’être fusionné avec votre pensée. Vous l’observez comme un phénomène passager, non comme une vérité.

Cette technique est utilisée dans de nombreux accompagnements thérapeutiques, notamment en hypnothérapie ou en EMDR, pour aider à déprogrammer les schémas mentaux automatiques.
Petit à petit, l’esprit apprend à ne plus confondre penser et être.

“Les pensées sont comme les passants d’une rue animée : on ne peut pas les empêcher de circuler, mais on peut choisir de ne pas les suivre.”
Steven C. Hayes

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Quelles astuces pour se libérer des pensées envahissantes et ruminations ?

Les ruminations mentales sont comme ces chansons qui restent coincées dans la tête : plus on essaie de les chasser, plus elles reviennent.
La défusion cognitive, elle, propose de changer de stratégie : cesser le combat.

Jouez avec vos pensées

Prenez une pensée négative récurrente – par exemple : « Je suis nul(le) ».
Répétez-la à voix haute vingt fois d’affilée.
Très vite, elle perd tout son sens. Le cerveau finit par ne plus reconnaître les mots, comme un disque rayé. Ce petit exercice de désensibilisation verbale permet de casser l’illusion de vérité.

Visualisez-les comme des nuages

Fermez les yeux, imaginez un ciel bleu.
Chaque pensée est un nuage qui passe. Certaines sont sombres, d’autres légères, mais toutes finissent par se dissiper.
Cette technique de pleine conscience est souvent utilisée en hypnose thérapeutique : elle entraîne le cerveau à observer sans s’identifier.

Donnez-leur une voix ridicule

Essayez d’imaginer votre pensée angoissante prononcée par Donald Duck ou Chewbacca.
Ridicule ? Justement. Vous venez de lui retirer son pouvoir émotionnel. C’est la fameuse technique “Ridiculus !” inspirée de Harry Potter : un clin d’œil ludique à la psychologie cognitive.
Ce rire intérieur, loin d’être anecdotique, crée une rupture de schéma dans le circuit de la peur.

Et si vous notiez vos pensées ?

Les écrire, c’est déjà les mettre à distance. En hypnose comme en psychothérapie, le simple fait de les externaliser réduit leur intensité. On les observe, on les nomme, on les recadre.

“Entre la pensée et l’action, il y a un espace. Et dans cet espace se trouve notre liberté.” — Viktor Frankl

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Et si on utilisait un peu de magie, comme dans Harry Potter ?

Souvenez-vous de la scène dans Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, lorsque le professeur Lupin enseigne aux élèves la formule « Ridiculus ! ».
Leur mission : affronter leurs pires peurs… et les tourner en dérision.
Une araignée géante ? Hop, elle se retrouve en patins à roulettes.
Un professeur tyrannique ? Le voilà en robe à fleurs.
Résultat : le monstre perd tout pouvoir.

Et c’est exactement ce que fait la défusion cognitive.
En rendant nos pensées moins sérieuses, moins menaçantes, nous leur ôtons leur capacité à nous paralyser.
Dire :

“Ah, voilà ma petite pensée catastrophique du jour. Bonjour à toi, je te vois passer.”
…c’est déjà un acte de magie mentale.

L’hypnose thérapeutique utilise souvent la même logique : en accédant à un état de réceptivité (ou transe légère), le patient peut observer ses pensées comme des représentations symboliques.
Le thérapeute invite alors à changer la forme d’une peur, comme on métamorphose un “épouvantard” : la rendre plus drôle, plus douce, plus humaine.

Cette transformation symbolique du mental est une voie d’accès puissante vers la liberté intérieure.
Non pas fuir ses pensées, mais leur redonner leur juste dimension : de simples créations de l’esprit.

“Le rire, disait Freud, est un moyen de libérer l’énergie psychique.” — Sigmund Freud, Le mot d’esprit et sa relation à l’inconscient

En d’autres termes, oui, le rire est thérapeutique : c’est le “sortilège” le plus simple pour désamorcer une peur.

Pourquoi s’embêter avec tout ça ?

Parce que ça change tout !

Apprendre à se détacher de ses pensées, c’est un peu comme réapprendre à respirer après des années en apnée mentale.

La défusion cognitive n’est pas un gadget de développement personnel : c’est une compétence thérapeutique validée par les neurosciences. Des études menées par l’Université d’Oxford montrent qu’elle réduit significativement l’activité du cortex préfrontal médian, zone associée à la rumination et à l’auto-critique. En clair : moins de boucle mentale, plus de clarté.

En se détachant de ses pensées, on reprend les rênes de sa vie émotionnelle :

  • L’anxiété baisse, car les scénarios catastrophes perdent de leur pouvoir.
  • Le stress se régule, puisque l’esprit n’est plus en alerte permanente.
  • La santé mentale s’améliore : sommeil, concentration, humeur s’apaisent.
  • Les valeurs personnelles redeviennent la boussole, non les peurs passagères.

Et c’est là la véritable magie : vivre une vie choisie, pas dictée par la peur ou la culpabilité.
En hypnose comme en psychothérapie comportementale, cette autonomie intérieure est un point de bascule. On n’essaie plus de « contrôler son mental » : on apprend à danser avec lui.

“Le but n’est pas d’arrêter de penser, mais de ne plus se laisser gouverner par ses pensées.”
Jon Kabat-Zinn, pionnier de la pleine conscience

La défusion cognitive, c’est l’art de remettre les pensées à leur juste place : de simples passagères dans le train de notre conscience. À force de pratique, elles cessent de tenir la barre. Et alors, enfin, on commence à vivre.

4 clés pour pratiquer la défusion sans y passer la journée !

Bonne nouvelle : inutile d’y consacrer des heures ou de devenir moine tibétain.
La défusion cognitive se cultive par de petits gestes quotidiens, discrets mais puissants.

1. Trois secondes de recul

La prochaine fois qu’une pensée envahissante surgit — “Je vais encore tout rater” — respirez et dites mentalement :

“Tiens, voilà mon cerveau qui essaie de me protéger.”
Ce simple constat crée une distance thérapeutique. Vous redevenez observateur, non victime.

2. Notez-la au lieu de la subir

Sortir la pensée de la tête pour la poser sur le papier, c’est déjà une forme de défusion.
Écrire permet de la voir autrement, de l’alléger, voire d’en sourire. En séance d’hypnose, cette technique est parfois associée à la visualisation symbolique : la pensée est écrite sur un ballon qu’on laisse s’envoler.

3. Transformez vos rituels

En marchant, en buvant un café, en prenant une douche… observez ce que votre mental raconte.
Pas pour juger, mais pour noter la mise en scène : “Tiens, encore mon scénario catastrophique du lundi matin.”
C’est dans ces moments ordinaires que se loge la magie de la défusion.

4. Et si vous pratiquiez avec un thérapeute ?

Certaines pensées ancrées depuis l’enfance résistent. Dans ces cas-là, un accompagnement — en hypnose thérapeutique, EMDR ou ACT — permet de désamorcer les blocages émotionnels liés à ces schémas.
En quelques séances, on apprend à identifier les pensées-réflexes et à reprendre le pouvoir sur le dialogue intérieur.

“Le but n’est pas de se débarrasser des pensées, mais de leur apprendre à cohabiter avec nous sans envahir tout l’espace.”
Frédérique Korzine, Psy-Coach Versailles

Et si je retombe dans mes vieux travers ?

Alors… bravo. Oui, vraiment !

Parce que prendre conscience qu’on est retombé dans la fusion, c’est déjà en sortir.

Le cerveau adore rejouer les mêmes scénarios — c’est sa façon à lui de se rassurer. Retomber dans les ruminations mentales n’est pas un échec, c’est un signe de vigilance retrouvée. Vous avez repéré le piège. Et c’est exactement là que commence la liberté psychique.

“Le progrès ne consiste pas à ne plus tomber, mais à se relever plus vite.”
Jon Kabat-Zinn

Chaque fois que vous remarquez une pensée récurrente, vous pouvez choisir de la saluer avec bienveillance, sans lui donner les clés du navire.
L’esprit apprend par répétition, pas par perfection.

En hypnose, on dit souvent qu’un changement durable naît du laisser-faire plus que du contrôle. C’est un apprentissage patient, empreint de compassion envers soi-même.
Et si un jour la petite voix revient (“Tu n’y arriveras jamais”), vous saurez lui répondre avec un sourire :

“Merci pour ton opinion… mais aujourd’hui, je continue ma route.”

Car au fond, vous n’êtes pas vos pensées.
Vous êtes celui ou celle qui les observe — et qui choisit d’avancer, malgré elles.

FAQ – Ruminations, pensées envahissantes et défusion cognitive

Pourquoi je rumine autant ?

Les ruminations mentales sont des boucles cognitives qui tentent, inconsciemment, de résoudre un problème émotionnel non digéré.

Le cerveau, stimulé par le stress, rejoue sans cesse le même stimulus interne pour apaiser une tension émotive. Malheureusement, cela entretient la souffrance psychologique.
Les thérapies comportementales et cognitives (TCC), ainsi que la défusion cognitive, aident à sortir de cette spirale en rééduquant le rapport entre pensée, émotion et comportement, favorisant un réel lâcher-prise.

Les pensées obsédantes sont-elles un trouble psychologique ?

Oui, lorsqu’elles deviennent incontrôlables ou envahissantes, les pensées obsédantes peuvent relever d’un trouble anxieux, voire d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC).

Ces phénomènes ont une base neuro-cognitive liée à la gestion des stimuli et des émotions.
Une thérapie comportementale et cognitive aide à diminuer leur fréquence et leur intensité, en renforçant les capacités de régulation émotionnelle.
L’accompagnement par un psychologue, un psychiatre ou un psychothérapeute formé à ces méthodes favorise un retour à la stabilité psychologique.

Comment différencier rumination et réflexion utile ?

La réflexion mène à une solution, tandis que la rumination tourne à vide.

Dans la rumination, le cerveau reste bloqué dans une boucle cognitive et émotive, sans issue concrète.
Les thérapeutes comportementaux apprennent à identifier ce basculement et à rediriger l’attention vers des actions constructives.
Des outils issus des TCC, de la défusion cognitive ou de la relaxation, permettent de transformer ces pensées récurrentes en opportunité de lâcher-prise et de guérison émotionnelle.

Les pensées obsédantes peuvent-elles entraîner une dépression ?

Oui, les ruminations prolongées épuisent le mental et peuvent conduire à un état dépressif.

Elles activent en continu les zones neuro-émotionnelles du stress, provoquant troubles anxieux, insomnie, et perte d’énergie.
Une thérapie comportementale et cognitive, éventuellement soutenue par un traitement médicamenteux prescrit par un psychiatre, aide à briser cette boucle.
La défusion cognitive complète cet accompagnement en apprenant à observer la pensée sans la croire, favorisant une meilleure régulation émotionnelle.

Peut-on sortir définitivement des ruminations ?

Oui, mais pas en les supprimant : en changeant sa relation à elles.

Grâce aux TCC, à la défusion cognitive ou à l’hypnose thérapeutique, le patient apprend à accueillir les pensées sans s’y identifier.
Le cerveau finit par s’apaiser naturellement, car les stimuli internes ne déclenchent plus les mêmes réactions émotives.
Le travail thérapeutique favorise ainsi la résilience, l’équilibre psychologique et la liberté intérieure, même après un traumatisme ou un épisode dépressif.

Qu’est-ce que la défusion cognitive et en quoi aide-t-elle à surmonter la dépression ?

La défusion cognitive, issue des thérapies comportementales et cognitives (TCC), aide les personnes souffrant de dépression à se libérer de leurs pensées négatives répétitives.

Elle permet de prendre du recul sur les croyances automatiques, d’apaiser les émotions négatives et de rétablir une perception plus juste de soi. Utilisée par les psychothérapeutes ou les psychologues, elle complète utilement un traitement médicamenteux ou une approche en relaxation.

Quel lien entre défusion cognitive et troubles anxieux ?

Les troubles anxieux reposent souvent sur des pensées anticipatoires et des peurs amplifiées par le mental.

En thérapie comportementale et cognitive, la défusion apprend à identifier ces pensées automatiques pour réduire les réactions émotives disproportionnées. Le patient cesse de confondre le stimulus et la menace réelle. Cette approche diminue les crises de panique, favorise le lâcher-prise et améliore la régulation des troubles émotionnels à long terme.

Peut-on pratiquer la défusion cognitive sans psychologue ?

Oui, mais un psychologue ou un psychothérapeute formé aux TCC aide à en saisir toute la portée.

La pratique autonome (méditation, écriture, observation des pensées) peut soutenir un travail de fond, mais la guidance d’un thérapeute permet d’ancrer les techniques dans le vécu personnel, notamment chez les personnes souffrant de stress post-traumatique ou de troubles compulsifs. L’alliance thérapeutique reste un facteur déterminant du changement cognitif.

Comment la défusion agit-elle sur les phobies ?

Les phobies reposent sur une association entre un stimulus neutre et une peur irrationnelle.

En thérapie cognitive et comportementale, la défusion aide à décoder cette réaction comportementale en séparant la pensée du ressenti. Le patient apprend à observer la montée d’anxiété sans s’y soumettre. Associée à la relaxation ou à l’exposition progressive, cette méthode diminue les réactions de fuite typiques des troubles phobiques et restaure la confiance en soi.

La défusion cognitive peut-elle aider en cas de stress post-traumatique ?

Oui. Dans les troubles liés à un traumatisme, le cerveau réagit à des stimuli perçus comme menaçants, même lorsqu’ils ne le sont plus.

La défusion, en thérapie comportementale, aide à désactiver ces réactions neuro-émotionnelles. En observant les pensées traumatiques comme de simples phénomènes mentaux, la personne reprend le contrôle de son esprit. Combinée à des approches comme l’EMDR, elle facilite la reconstruction psychique après un traumatisme.

Quelle différence entre la défusion cognitive et la relaxation ?

La relaxation agit sur le corps : respiration, détente musculaire, ralentissement cardiaque.

La défusion cognitive, elle, agit sur la cognition : la manière dont nous interagissons avec nos pensées.
Les deux approches se complètent : la détente favorise la pleine conscience, et la défusion transforme la relation aux pensées stressantes. En psychothérapie, leur combinaison crée un équilibre entre émotionnel et cognitif, bénéfique pour la santé mentale.

La défusion cognitive est-elle compatible avec un traitement médicamenteux ?

Absolument.

Elle ne s’oppose pas à un suivi psychiatrique ni à la prise de traitements médicamenteux prescrits pour un trouble dépressif ou anxieux. La défusion agit là où les médicaments ne peuvent pas : sur la cognition, la perception et la réaction aux pensées. Ensemble, ces approches soutiennent le processus psychothérapeutique, en réduisant les ruminations et en renforçant l’autonomie mentale.

Quel rôle joue le psychothérapeute dans la défusion cognitive ?

Le psychothérapeute guide la personne dans l’apprentissage du recul face à ses pensées.

En identifiant les troubles du comportement et les schémas mentaux automatiques, il aide à rétablir un lien plus sain entre pensées, émotions et actions. Son rôle est d’amener le patient à expérimenter, pas à analyser. Cette posture favorise un changement psychologique durable, centré sur la souplesse cognitive et le lâcher-prise émotionnel.

Les TCC sont-elles efficaces pour les ruminations mentales ?

Oui, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont particulièrement efficaces.

Elles reposent sur des exercices pratiques visant à déconditionner les pensées et à diminuer la charge émotionnelle. Associées à la défusion cognitive, elles aident à rompre le cercle compulsif des ruminations et à renforcer les capacités d’affirmation de soi. De nombreuses études neuropsychologiques confirment leurs effets sur les troubles anxieux et dépressifs.

Comment la défusion peut-elle aider à gérer les émotions négatives ?

La défusion cognitive apprend à accueillir les émotions sans se laisser dominer par elles.

Plutôt que de fuir la colère, la peur ou la tristesse, elle propose d’observer comment ces émotions se manifestent dans le corps et dans la cognition. Cette acceptation consciente permet une meilleure régulation émotionnelle. En psychothérapie comportementale, on utilise souvent cette approche pour traiter les troubles émotionnels ou les réactions de panique liées au stress post-traumatique.

La défusion cognitive peut-elle convenir aux personnes dépressives ?

Oui, elle est particulièrement adaptée aux patients dépressifs ou souffrant de troubles anxieux.

En décollant des pensées noires (« Je suis inutile », « Tout est perdu »), elle restaure la souplesse mentale et la capacité à agir malgré la tristesse. Pratiquée avec un psychothérapeute, un psychiatre ou un psychologue, elle complète efficacement les approches comportementales, médicamenteuses ou relaxantes.

La défusion cognitive remplace-t-elle une thérapie classique ?

Non. C’est une approche complémentaire au sein d’une thérapie comportementale et cognitive.

Elle s’intègre dans un suivi global mené par un thérapeute, un psychologue ou un psychiatre.
L’objectif n’est pas de supprimer les pensées, mais d’en transformer la relation.
Associée à des outils de relaxation, d’hypnose ou d’affirmation de soi, elle favorise un lâcher-prise profond et une meilleure gestion des stimuli émotionnels et psychologiques.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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Psychanalyse, hypnose, coaching, supervision et thérapies brèves.

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