Sois parfait(e) ! Tu aurais vraiment pu mieux faire...
16/7/2025

Les pièges du perfectionnisme

Toujours faire mieux. Toujours être irréprochable. Jusqu’à l’épuisement. Derrière cette quête de perfection, souvent valorisée socialement, se cache un mécanisme insidieux qui ronge l’estime de soi, freine l’élan et fige le plaisir. Le perfectionnisme, loin d’être une qualité, devient un piège psychique et relationnel, parfois transmis de génération en génération. À Versailles comme ailleurs, de nombreuses personnes en souffrent sans même le savoir. Dans cet article, nous explorons ses origines, ses conséquences invisibles et les solutions thérapeutiques pour s’en libérer et retrouver une vie plus apaisée, plus vivante, plus humaine.

Table des matières

Pour sortir du piège du perfectionnisme, un accompagnement en thérapie individuelle à Versailles permet de retrouver estime, souplesse et liberté intérieure.

En bref…

Avant de plonger dans le vif du sujet, retenez ceci : le perfectionnisme n’est pas un gage de qualité mais une forme de contrôle anxieux. Derrière la volonté de bien faire se cache souvent une peur de l’échec, du jugement ou de l’imperfection… humaine. C’est un piège qui épuise, isole et fige. En thérapie, il est possible de déconstruire ces mécanismes pour retrouver du souffle, de l’estime et de la créativité. À Versailles, de nombreux accompagnements vous aident à sortir de cette spirale.
Allez, c’est parti…

Lorsque j’ai reçu C., elle m’a dit : « J’ai toujours voulu faire les choses parfaitement. Mais aujourd’hui, j’ai peur de commencer quoi que ce soit. Rien ne me semble jamais assez bien. »

Derrière cette apparente exigence, il y avait une angoisse paralysante, un regard intérieur impitoyable, et un besoin de reconnaissance jamais comblé.

"Le perfectionnisme n’a rien à voir avec l’excellence. Il s’agit plutôt d’une tentative de se protéger du rejet, de la honte ou de l’abandon." Brené Brown, chercheuse en psychologie sociale

Chiffres clés : Quand le perfectionnisme devient un fléau silencieux

📍 À Versailles comme ailleurs, le perfectionnisme touche toutes les générations, mais reste encore sous-diagnostiqué.

1 Français sur 3 se reconnaît dans une exigence personnelle jugée excessive, selon une enquête IFOP 2023 sur la pression à la performance.
45 % des jeunes adultes déclarent s’auto-censurer par peur de l’échec ou du jugement (Baromètre de la jeunesse – Injep, 2022).
✅ Selon une étude menée à l’Université de Montréal, le perfectionnisme serait associé à un risque accru de troubles anxieux, de dépression et de burn-out, avec une prévalence deux fois plus élevée chez les personnes hautement perfectionnistes.
✅ En entreprise, près de 60 % des cadres franciliens estiment que leur quête de perfection nuit à leur équilibre vie pro / vie perso (APEC 2022).
✅ Une méta-analyse publiée dans Psychological Bulletin (2017) révèle une hausse de 33 % du perfectionnisme chez les jeunes générations depuis les années 80.

🧠 Et dans les cabinets de psychothérapie, plus d’un tiers des demandes d’aide liées à l’anxiété ou au burn-out cachent une problématique perfectionniste non exprimée.

Qu’est-ce que le perfectionnisme, exactement ?

Le perfectionnisme n’est pas une simple envie de bien faire.

Ce n’est pas un goût pour la qualité, ni même une haute exigence. C’est une quête sans fin, souvent douloureuse, fondée sur la peur plutôt que sur le désir.

Le perfectionniste ne vise pas l’excellence, il tente d’éviter l’échec, l’imperfection, le jugement — quitte à s’épuiser, à s’immobiliser ou à s’en vouloir éternellement.

Une définition clinique du perfectionnisme

En psychologie, le perfectionnisme est défini comme :

« Une tendance à se fixer des standards personnels irréalistes et rigides, accompagnée d’une évaluation excessive de soi basée sur ces standards. »
(American Psychological Association)

Cela inclut :

  • Des attentes élevées envers soi-même
  • Une peur excessive de l’échec
  • Une intolérance à l’erreur (même bénigne)
  • Une auto-critique sévère et persistante
  • Une tendance à procrastiner ou à abandonner face à l’imperfection

Lorsqu’il devient envahissant, le perfectionnisme alimente une forme d’anxiété chronique. Une exploration à approfondir dans cet article sur l’anxiété et l’hypnose.

Trois formes de perfectionnisme identifiées

  1. Le perfectionnisme orienté vers soi

« Je dois être irréprochable. »
→ Exigence interne. Culpabilité permanente. Auto-sabotage.

  1. Le perfectionnisme prescrit par les autres

« Les autres attendent que je sois parfait. »
→ Sentiment de devoir prouver sa valeur. Peur du rejet. Besoin de reconnaissance.

  1. Le perfectionnisme imposé aux autres

« Tout le monde doit être à la hauteur. »
→ Rigidité relationnelle. Jugement. Conflits. Isolement.

Ces trois formes peuvent coexister et fluctuer selon les contextes : au travail, en amour, dans la parentalité ou même dans les loisirs.

Un mécanisme de défense… devenu tyrannique

D’un point de vue psychanalytique, le perfectionnisme peut être lu comme un moyen de défense contre l’angoisse archaïque d’être "insuffisant", "pas assez aimable", ou "en danger si je me montre tel que je suis".
Il compense une blessure du narcissisme, souvent héritée de l’enfance, quand l’amour reçu semblait conditionné à la réussite ou à l’obéissance.

En thérapie, ces croyances peuvent être déconstruites, pour reconstruire un moi plus libre, moins dépendant de la performance.

Pour un aperçu de ce que signifie réellement "avoir vu un psy" dans la vie affective, consultez Séduction et psychothérapie : pourquoi avoir vu un psy attire de plus en plus.

D’où ça vient ? Le perfectionnisme, fruit d’une transmission invisible

Le perfectionnisme n’apparaît pas par hasard.

Il s’enracine souvent dans l’histoire familiale, dans une ambiance où l’amour se mérite, où l’erreur n’est pas tolérée, et où la valeur personnelle est confondue avec la performance.

« Sois sage. Rends-moi fier. Ne déçois pas. »
Ces phrases anodines, entendues dans l’enfance, peuvent semer les graines d’un regard intérieur implacable.

🧬 Quand l’exigence devient héritage

Dans de nombreuses familles, la réussite est érigée en devoir.

Il ne s’agit pas seulement de réussir pour soi, mais de réparer une lignée, de réaliser les rêves non accomplis des parents, ou de faire honneur à un nom, une origine, un statut social.

Le perfectionnisme devient alors une loyauté inconsciente, une manière d’être « à la hauteur » — même au prix de l’épuisement ou de la souffrance.

👂 En thérapie, on entend souvent :

  • « Mon père attendait toujours plus. »
  • « Ma mère ne me félicitait que pour mes notes. »
  • « J’avais l’impression de devoir prouver que j’existais. »

Enfance, attachement et regard parental

Les enfants perfectionnistes ont souvent été élevés dans des climats :

  • Où les émotions étaient peu accueillies
  • Où les erreurs étaient punies, moquées ou minimisées
  • Où la reconnaissance passait par les résultats, les performances ou la conformité

Ils apprennent à se conformer, à s’effacer, à « faire bien » pour être aimés. Ce mode de survie psychique devient, à l’âge adulte, un fardeau silencieux : rien n’est jamais assez. L’amour semble toujours conditionnel.

Transmission transgénérationnelle du manque

Le perfectionnisme puise parfois ses sources dans des loyautés invisibles. Découvrez comment les blessures transgénérationnelles influencent nos comportements dans cet article sur la transmission familiale.

Parfois, les parents eux-mêmes étaient prisonniers de cette exigence.

Ils transmettent ce qu’ils ont vécu — sans le vouloir. Le perfectionnisme familial devient un héritage émotionnel, parfois même traumatique.

👉 En psychanalyse, on appelle cela une alliance inconsciente : l’enfant porte ce que les générations précédentes n’ont pas pu symboliser.

Rompre la chaîne : une possibilité en psychothérapie

Repérer ces mécanismes, c’est déjà commencer à s’en libérer.

En thérapie, on travaille à :

  • Mettre en lumière ces transmissions invisibles
  • Rétablir un rapport plus souple et bienveillant à soi-même
  • Redonner une valeur à l’imperfection comme espace de lien, de créativité, d’humanité

Pour ceux qui cherchent à vivre autrement que dans la perfection, cet article sur Qu’est‑ce que la croissance personnelle ? propose des pistes très inspirantes.

Pourquoi parle-t-on autant du perfectionnisme aujourd’hui ?

Parce que le perfectionnisme n’est plus un trait discret ou discret : il est devenu un symptôme culturel.

Dans un monde hyperconnecté, l’injonction à la réussite permanente, à l’image maîtrisée et au "toujours plus" est partout : au travail, à l’école, sur les réseaux sociaux, dans la parentalité, dans la vie intime.

À Versailles comme ailleurs, ce culte de la performance s’infiltre dans nos quotidiens.

🎯 Réseaux sociaux et comparaison permanente

Instagram, LinkedIn, TikTok : les autres semblent réussir mieux, plus vite, plus élégamment. Cette comparaison constante génère un mal-être profond chez les personnes perfectionnistes, qui se jugent sévèrement à chaque décalage avec l’idéal affiché.

🎯 Exigence scolaire et pression des résultats

Dès le plus jeune âge, les élèves sont confrontés à des critères de réussite élevés, parfois irréalistes. À Versailles, certains adolescents en thérapie disent vivre leur scolarité comme un terrain miné, où chaque note devient une menace narcissique.

🎯 Épuisement professionnel et charge mentale invisible

Dans le monde du travail, le perfectionnisme est valorisé en façade ("il/elle est exigeant.e"), mais lourdement sanctionné en réalité : délais intenables, peur de déléguer, hyper-contrôle, stress chronique… jusqu’à l’épuisement.

Le burn-out est souvent la conséquence silencieuse d’un perfectionnisme extrême. Découvrez comment l’éviter ou s’en remettre dans cet article sur la fatigue compassionnelle.

🎯 Postures parentales et attentes idéalisées

De plus en plus de parents consultent à Versailles en exprimant leur sentiment d’être "jamais assez bons". Ils veulent "tout bien faire", mais au prix d’un effondrement intérieur, culpabilité incluse.

💥 Résultat : le perfectionnisme est aujourd’hui l’un des vecteurs silencieux mais massifs de mal-être psychique, dont la société ne mesure pas encore l’ampleur.

Ce que les discours médiatiques ne vous disent pas

Le perfectionnisme est rarement nommé comme tel.

Dans les médias, il est dissimulé sous des termes valorisants : "excellence", "résilience", "goût du détail", "leadership", "maman parfaite", "manager engagé", "corps sculpté", "mindset de champion". Autant de figures héroïques… qui masquent des souffrances intimes.

La tyrannie de l’amélioration permanente

« Soyez la meilleure version de vous-même ! » : ce slogan omniprésent dans les coachings, podcasts et comptes Instagram bien-être est devenu un mantra toxique. Il renforce l’idée que l’on n’est jamais assez — jamais assez mince, productif, bienveillant, inspirant, performant.

🎤 Les influenceurs du "self-made"

Certaines figures médiatiques revendiquent un parcours d’auto-construction quasi inhumain : 5 h de sommeil, 3 business, 2 séances de sport, 1 vie de famille épanouie. Ces récits glorifient l’hyper-contrôle, et laissent croire que la réussite serait le fruit d’une simple discipline de fer. En creux, ils culpabilisent tous ceux qui échouent, s’épuisent, ou… doutent.

La glorification du mérite scolaire

Dans les médias généralistes, la réussite scolaire est souvent attribuée à "l'effort" et à "l'exigence personnelle", occultant les inégalités sociales, les pressions parentales ou les troubles anxieux. Cela alimente un discours méritocratique culpabilisant pour les jeunes perfectionnistes.

Et si le perfectionnisme cachait bien plus qu’un simple trait de caractère ?

Le perfectionnisme n’est pas seulement une habitude pénible ou un trait de personnalité exigeant.

Il peut être le symptôme d’un trouble plus profond, inscrit dans l’inconscient, issu d’un traumatisme, d’un conflit affectif, ou d’une difficulté à gérer des émotions négatives.
Chez certaines personnes, il se manifeste de manière compulsive, ou s’accompagne de troubles du comportement tels que l’anorexie, la boulimie, ou des conduites d’addiction.

En consultation, un praticien formé à la psychopathologie saura repérer les mécanismes pathologiques et proposer un accompagnement psychothérapeutique sur-mesure. Qu’il s’agisse de psychothérapies individuelles, de thérapie comportementale, ou d’approches intégrant la pleine conscience, l’objectif reste le même : guérir l’âme sans trahir le corps.

Certaines personnes perfectionnistes développent avec le temps des symptômes anxieux, dépressifs ou des formes de névrose.

Elles peuvent se sentir déprimées, anxieuses, vivre des ruminations, voire des troubles mentaux discrets mais invalidants. Dans ces cas, un accompagnement pluridisciplinaire peut être nécessaire : avec un thérapeute, parfois un psychiatre, selon la situation et la sévérité.

Grâce aux avancées des neurosciences, nous savons que les schémas cognitifs peuvent être modifiés. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC), soutenues si besoin par des antidépresseurs prescrits par un professionnel de santé, permettent de réduire la souffrance et d’amorcer une réelle guérison. Notamment dans les cas de phobie sociale, de stress post-traumatique, ou de gestion chronique du stress.

Choisir d’entrer en thérapie, c’est offrir à son psychisme un espace pour penser autrement, ressentir autrement, vivre autrement. Un chemin vers un vrai mieux-être psychologique, durable et apaisant.

Repères historiques : Le perfectionnisme, une invention moderne ?

Comprendre la genèse des outils thérapeutiques aide à saisir comment ils peuvent déconstruire le perfectionnisme – c’est ce que nous explorons dans Quelles sont les origines de la psychothérapie ?

Si le souci de bien faire existe depuis toujours, le perfectionnisme tel que nous le connaissons aujourd’hui est un produit culturel relativement récent.

De la vertu antique à la pathologie moderne

Dans l’Antiquité, la quête de perfection était une vertu philosophique : les stoïciens prônaient la maîtrise de soi, les Platoniciens l’élévation de l’âme vers le Bien, et Aristote valorisait la juste mesure (la mésotès). Mais il ne s’agissait jamais de se juger, seulement de tendre vers l’harmonie.

Avec le christianisme, la notion de perfection prend une tournure morale : il s’agit d’être pur, sans faute, dans le regard de Dieu. L’erreur devient péché. Le perfectionnisme devient culpabilisant.

L’ère psychanalytique

Freud repère chez certains patients ce qu’il nomme le surmoi tyrannique : une instance intérieure qui exige la perfection pour éviter la honte ou le châtiment. Plus tard, des auteurs comme Karen Horney ou Melanie Klein décrivent les ravages d’une exigence internalisée, issue souvent de parents eux-mêmes insatisfaits ou anxieux.

L’obsession du contrôle à l’ère industrielle

À partir du XIXe siècle, avec l’essor du travail mécanisé, l’idéal d’efficacité et de rendement s’installe. L’erreur devient un coût. L’école valorise la discipline, la performance, la note. Le perfectionnisme entre dans les mœurs éducatives.

Aujourd’hui : l’ère de l’ultravisibilité

Avec la mondialisation, le néolibéralisme et les réseaux sociaux, la pression à la perfection est constante : dans le corps, le couple, la carrière, la parentalité… L’identité elle-même devient un projet à optimiser. Le perfectionnisme n’est plus l’exception : il est devenu la norme silencieuse d’un idéal inatteignable.

« Le moi n’est pas maître dans sa propre maison. » Sigmund Freud, 1917, Introduction à la psychanalyse

Quels sont les dangers cachés du perfectionnisme ?

Derrière son apparente noblesse, le perfectionnisme empoisonne discrètement le quotidien.

Il mine l’estime de soi, sabote les relations, freine les projets, et épuise le corps comme l’esprit.

Ce n’est pas un moteur. C’est un frein maquillé en vertu.

Un cercle vicieux d’insatisfaction permanente

Le perfectionniste ne savoure jamais ses réussites.

Il remet la barre toujours plus haut, annule ses victoires, doute de sa légitimité. Cette spirale l’enferme dans une insatisfaction chronique, un « jamais assez » paralysant.

À Versailles, beaucoup de patients disent :
« Je ne suis jamais content de moi. Même quand les autres me félicitent, je me sens imposteur. »

Un facteur aggravant de stress, d’anxiété et de burn-out

L’exigence constante, la peur de l’échec, la tendance à vouloir tout contrôler…

Comme souvent dans les profils perfectionnistes, l’hésitation chronique masque une peur de rater. Pour aller plus loin, lisez Comment réussir à échouer : L'art subtil de l'échec selon Paul Watzlawick

Tout cela use le système nerveux.
Sur le long terme, cela provoque :

  • Hypervigilance
  • Ruminations mentales
  • Troubles du sommeil
  • Fatigue chronique
  • Risques de burn-out professionnel, parental ou scolaire
🎯 Selon une étude de Santé Publique France (2022), les personnes ayant des traits perfectionnistes présentent 2,4 fois plus de risques de burn-out que les autres.

Un frein à l’action et à la créativité

Le perfectionnisme n’encourage pas la rigueur, il bloque l’élan. Il conduit à :

  • Procrastiner par peur de mal faire
  • Abandonner un projet au moindre doute
  • S’autocensurer dans ses choix
👉 Beaucoup de perfectionnistes ne finissent jamais ce qu’ils commencent, ou ne commencent jamais ce qui leur tient à cœur.

Une rigidité dans les relations

Le perfectionniste est souvent aussi dur avec les autres qu’avec lui-même.

Il peut :

  • Devenir exigeant, contrôlant, critique
  • Avoir du mal à déléguer ou à faire confiance
  • Créer de la distance, voire des conflits

Cela abîme les liens affectifs, notamment dans le couple, la famille ou le travail d’équipe.

Un terrain propice à la dépression

À force de ne pas se sentir à la hauteur, le perfectionniste finit par :

  • Se juger comme « nul », « incapable », « inadapté »
  • Se sentir seul, incompris, honteux
  • Perdre l’envie, le plaisir, l’estime de soi
📉 Une étude canadienne (2023) montre que plus de 70 % des patients dépressifs présentent un perfectionnisme sévère non traité.

Un camouflage émotionnel

Enfin, le perfectionnisme masque souvent une peur plus profonde : la peur d’être abandonné, moqué, rejeté, s’il se montre vulnérable.

C’est une carapace défensive qui étouffe les affects et empêche le lien authentique.

En résumé ?
👉 Le perfectionnisme ne protège pas, il enferme.
Il ne garantit pas la qualité, il empêche d’exister pleinement.

Comment la psychothérapie peut aider à sortir du perfectionnisme ?

Bonne nouvelle : le perfectionnisme n’est ni une fatalité, ni une identité figée.

C’est un mécanisme appris, souvent en réaction à des expériences anciennes. Et ce qui a été appris… peut être transformé.

En thérapie, il ne s’agit pas de « se contenter de moins », mais de retrouver de la souplesse intérieure, du souffle, du choix. On n’enlève pas l’exigence : on l’apaise, on la remet à sa juste place.

Identifier les origines inconscientes

La première étape consiste à comprendre ce que le perfectionnisme cherche à protéger.

Peur de l’échec ? De l’abandon ? Besoin d’être aimé, reconnu, valorisé ?

🔎 En psychanalyse, on explore les racines profondes :

  • L’histoire familiale
  • Le rôle du surmoi (la voix intérieure critique)
  • Les attachements précoces
  • Les loyautés inconscientes à des figures parentales

Ce travail permet de désolidariser l’amour de la performance, et de reconstruire un moi plus apaisé.

Déjouer les schémas de pensée rigides

En thérapie stratégique, systémique ou comportementale (TCC), on apprend à :

  • Identifier les pensées perfectionnistes automatiques
    (« Si je ne fais pas parfaitement, je suis nul »)
  • Les contester avec douceur
    (« Et si je faisais simplement de mon mieux ? »)
  • Tester de nouveaux comportements plus souples
    (laisser volontairement une imperfection mineure, sans se punir)

Ces approches permettent un changement concret et mesurable, souvent en quelques mois.

Travailler l’estime de soi

La plupart des perfectionnistes n’ont pas de « confiance en eux » mais plutôt une confiance en leur capacité à tout contrôler.

C’est épuisant… et instable.

La thérapie permet de construire une estime de soi non conditionnelle, basée sur l’être, pas uniquement sur le faire.

On y apprend à :

  • Se parler avec bienveillance
  • S’autoriser l’erreur, le repos, l’inachevé
  • Éprouver de la fierté pour ce qui est suffisant

Bénéficier d’un espace sans jugement

Ce que beaucoup de perfectionnistes découvrent en thérapie, c’est le soulagement immense d’être écouté sans devoir briller.

Un lieu où l’on peut dire : « J’ai peur de rater », « J’en ai marre d’être toujours fort.e », « J’aimerais juste exister, sans prouver ».

Un espace neutre, confidentiel et soutenant, à Versailles ou en téléconsultation, pour déposer les masques et se reconnecter à soi sans se juger.

Si vous vous demandez avec quel professionnel aborder votre perfectionnisme, explorez notre article Quelle est la différence entre un psychologue et un psychothérapeute pour mieux vous orienter.

Et si on faisait autrement ?

Et si l’on cessait de courir après une perfection inaccessible ?

Et si, au lieu de viser l’irréprochable, on apprenait à faire avec ce qui est, à s’aimer dans l’imperfection, à exister sans performance ?

Le chemin de sortie du perfectionnisme n’est pas un renoncement. C’est un réapprentissage du vivant : du tâtonnement, de l’approximation, de la liberté intérieure.

Choisir le "suffisamment bien"

Le mot-clé, c’est le "suffisant".
Faire assez pour que ce soit juste, soutenant, respectueux de soi.
Non pas médiocre, mais humain, possible, viable.

👉 Winnicott parlait de la "mère suffisamment bonne" : une figure qui ne vise pas la perfection, mais le lien.
C’est aussi valable pour nous-mêmes : devenir un adulte suffisamment bon envers soi.

Se désidentifier de ses performances

Vous n’êtes pas votre liste de tâches.
Vous n’êtes pas vos notes, vos réussites, votre apparence, votre ponctualité.
Vous êtes un sujet vivant, traversé d’élans, de peurs, de forces et de fragilités.

Changer de regard sur soi, c’est s’autoriser à respirer à nouveau.

Oser le flou, l’inachevé, l’étonnement

  • Écrire une phrase sans la corriger vingt fois
  • Laisser une pièce rangée mais pas parfaite
  • Oser un rendez-vous sans être “prêt à 100 %”
  • Se montrer vulnérable dans une relation
  • Dire “je ne sais pas” sans honte

Autant de petits actes de liberté, qui érodent doucement la prison du parfait.

Et si on n’était pas seul ?

À Versailles, en séance, ce travail se fait pas à pas, avec un regard bienveillant, un cadre soutenant, des outils adaptés.
Il ne s’agit pas de devenir un autre, mais de retrouver la permission d’être soi — vraiment.

Le perfectionnisme bénéficie d’un certain vernis de sagesse, tout comme les tendances self‑care mainstream – nous en parlons dans Self‑care, shadow work, enfant intérieur : la psychologie est‑elle devenue une tendance lifestyle ?

Ils en parlent mieux que nous : témoignages de libération

🎤 « J’avais besoin que tout soit parfait. Aujourd’hui, j’ose rater. »

Lucie, 34 ans, cadre dans la communication à Versailles

« Je vivais avec une to-do list mentale permanente. Dès que je cochais une case, une autre apparaissait. Je me disais que c’était normal, que j’étais exigeante. Mais je ne dormais plus, j’étais irritable, vidée.
En thérapie, j’ai compris que je cherchais à prouver ma valeur, tout le temps, même à moi-même. On a travaillé sur mon enfance, mon rapport à mon père très dur, et sur cette peur panique de décevoir.
Aujourd’hui, je laisse des choses inachevées. Je dis non. Et je vis mieux. »

🎤 « Mon perfectionnisme masquait un profond manque d’estime de moi. »

Olivier, 42 ans, architecte à Versailles

« J’ai toujours été très exigeant au travail. Je pensais que c’était un atout. Mais quand mon associé m’a dit que je mettais trop de pression à l’équipe, j’ai réalisé que j’étais aussi dur avec les autres qu’avec moi.
En thérapie, j’ai compris que cette rigidité me protégeait d’un sentiment de fragilité que je ne voulais pas voir. Mon besoin de contrôle était une manière d’anesthésier la peur.
Apprendre à faire confiance, à déléguer, à me dire que je suis "suffisant", ça change tout. »

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
Pour un soutien personnel ou professionnel, je vous propose un suivi adapté à vos besoins favorisant bien-être et épanouissement, à Versailles.

Psychanalyse, hypnose, coaching, supervision et thérapies brèves.

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