À mon cabinet à Versailles, je reçois des adolescents, des adultes et des familles bouleversés par les idées suicidaires. Derrière chaque mot, chaque silence, il y a une détresse immense qui cherche à être entendue. En ce Septembre Jaune, mois de la prévention du suicide, il est plus que jamais nécessaire de rappeler que le suicide n’est pas une fatalité. Parler de sa souffrance, tendre l’oreille à un proche, solliciter de l’aide : autant de gestes simples qui peuvent sauver une vie. Dans les Yvelines comme partout en France, l’écoute reste notre meilleure arme.
À Versailles, le Cabinet Psy Coach engage dans cette mobilisation en proposant un espace d’écoute et d’accompagnement spécialisé.
Pourtant, il demeure relégué dans les marges, comme si en parler risquait d’aggraver la douleur. Les chiffres sont pourtant sans appel : 9 000 morts par an, soit l’équivalent de la population d’une petite ville qui disparaît chaque année.
À cela s’ajoutent 200 000 tentatives, des vies suspendues entre désespoir et survie. Derrière chaque chiffre, il y a un visage, une famille endeuillée, des collègues sidérés, des amis qui se demandent s’ils auraient pu agir.
Et si le vrai scandale était justement ce silence, qui fait du suicide un drame solitaire quand il devrait être une cause collective ?
Pourtant, elle reste confidentielle, mentionnée en bas de page dans les journaux. En France, grâce à Septembre Jaune, cette date s’élargit en un mois entier de mobilisation.
La couleur jaune n’a pas été choisie au hasard : elle incarne la lumière, l’espérance et la chaleur humaine. Trois antidotes essentiels au froid de la solitude et à l’opacité du silence.
Parler de prévention, ce n’est pas faire preuve de morbide curiosité, c’est affirmer que chaque vie compte. C’est rappeler que le suicide n’est pas une fatalité, mais une détresse qui peut être entendue et apaisée.
« Le suicide n’est pas une volonté de mourir, mais l’absence de solutions perçues pour continuer à vivre », rappelle le Pr Michel Debout, psychiatre et suicidologue.
En parler, c’est déjà élargir le champ des possibles. C’est redonner une étincelle d’avenir là où il ne restait qu’un horizon fermé.
Elle se joue partout : dans les familles, les entreprises, les écoles, les associations, jusque dans les conversations du quotidien.
En septembre, marches silencieuses, conférences et ateliers fleurissent un peu partout en France. À Versailles et dans les Yvelines, la mobilisation locale prend tout son sens : rendre visible ce qui reste souvent indicible.
Car au fond, il n’y a pas « les spécialistes » d’un côté et « les citoyens » de l’autre. Nous sommes tous concernés. Nous avons tous la capacité d’écouter, de tendre la main, d’oser une parole. Et cela peut suffire à sauver une vie.
Dans ces moments, savoir vers qui se tourner peut tout changer :
Mettre ces numéros en évidence, c’est déjà participer à la prévention.
Le suicide n’est pas qu’un drame individuel, c’est une question politique, sociale, humaine.
Tant qu’il restera enfermé dans le silence, il continuera de ravager des vies.
Septembre Jaune n’est pas un simple slogan. C’est une invitation à regarder en face ce que l’on préfère d’ordinaire contourner. À rappeler que chaque mot, chaque présence, chaque question peut faire la différence.
La prévention du suicide ne se limite pas à « traiter des malades » : elle consiste à tisser du lien là où il n’y en a plus, à créer de l’écoute là où il n’y avait que solitude.
Le silence tue. La parole, elle, sauve.
À mon cabinet à Versailles, j’accueille chaque jour des personnes traversées par des idées suicidaires : parlons-en, parce qu’en parler, c’est déjà prévenir.
Pour en savoir plus sur l’importance du travail thérapeutique local, découvrez notre page psychanalyse à Versailles