Psychologie de la relation mère-fille, la haine en héritage ?
4/3/2024

Psychologie de la relation mère-fille : la haine en héritage ?

La face cachée de l’amour maternel La relation mère-fille, souvent idéalisée dans notre culture, est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Derrière les images de tendresse maternelle, de fusion affective et de transmission féminine, se cache parfois une réalité plus trouble : celle de la haine, enfouie, tue, mais terriblement agissante. Cette haine maternelle ou filiale, loin d’être marginale ou anormale, est au contraire une composante essentielle de ce lien, où l’amour et la rivalité cohabitent dans une ambivalence émotionnelle profonde. Qu’elle soit inconsciente, transgénérationnelle ou réactionnelle, la haine entre mères et filles ne relève pas simplement d’un dysfonctionnement, mais révèle souvent une tentative de différenciation psychique, une quête d’identité face à un modèle féminin imposant ou insaisissable. Cette tension, bien que douloureuse, peut devenir un levier de transformation, à condition d’être reconnue, élaborée et accompagnée. Explorons cette zone d’ombre de la maternité, à travers les regards croisés de la psychanalyse, de la littérature, et de la clinique thérapeutique contemporaine. Pourquoi certaines filles ressentent-elles de la colère envers leur mère ? Comment cette haine refoulée influence-t-elle leur vie d’adulte, leurs relations amoureuses, leur rapport au féminin ? Et surtout : comment peut-on se libérer de cet héritage émotionnel douloureux, sans pour autant renier l’amour ?

Table des matières

En bref…

Avant de plonger en détail, retenez que la relation mère-fille est tout sauf un long fleuve tranquille. Cet article explore les zones d’ombre de ce lien sacré, en mettant en lumière la haine refoulée, les conflits générationnels, et l’ambivalence émotionnelle au cœur de la construction de l’identité féminine.
Vous découvrirez pourquoi aimer sa mère n’exclut pas de la rejeter parfois, comment les transmissions inconscientes influencent nos choix, et comment la thérapie peut rouvrir le dialogue.

Allez, c’est parti… 💥

Ce que disent les chiffres

  • 63 % des femmes interrogées déclarent entretenir une relation ambivalente avec leur mère, mêlant amour profond et ressentiment latent (Enquête IFOP, 2023).
  • 1 femme sur 4 affirme avoir pris ses distances avec sa mère à l’âge adulte, invoquant des conflits non résolus ou une emprise émotionnelle trop forte (Observatoire des liens familiaux, 2022).
  • Selon une étude menée par l’INED, près de 30 % des femmes adultes ayant consulté en thérapie évoquent des difficultés liées à leur relation maternelle comme motif principal ou secondaire de consultation.
  • En France, seulement 15 % des familles ont déjà entrepris une thérapie familiale malgré des tensions intergénérationnelles reconnues (CNAF, 2021).
  • Enfin, près de 60 % des psychothérapeutes rapportent que la relation mère-fille constitue un enjeu central dans les processus d’individuation féminine (Société Française de Psychanalyse, enquête interne 2022).

Lorsque j’ai reçu Zoé et sa mère…

Zoé, 34 ans, consulte avec sa mère Françoise à la suite d’un accrochage familial survenu lors d’un repas. Ce n’était pas un incident isolé : depuis des années, leur relation est ponctuée d’éclats, de silences pesants et d’incompréhensions douloureuses. Zoé reproche à sa mère une présence intrusive, une critique constante de ses choix de vie, et une difficulté à reconnaître son autonomie. Françoise, de son côté, exprime sa souffrance face au rejet, et dit ne pas comprendre pourquoi sa fille est si dure avec elle alors qu’elle n’a fait que « l’aimer sans compter ».

Au fil des séances en thérapie familiale, un mécanisme transgénérationnel se dessine : Françoise, élevée par une mère autoritaire et distante, a cherché à compenser en se montrant protectrice, sans percevoir qu’elle étouffait sa fille. Zoé, quant à elle, n’avait jamais osé verbaliser sa colère, par loyauté inconsciente. L’espace thérapeutique, en offrant un cadre neutre et sécurisé, a permis une mise en mots progressive des blessures émotionnelles, une prise de recul, et un premier pas vers une communication réparatrice.

La haine entre mères et filles, un héritage en quête de lumière

Dans le panorama complexe des relations familiales, la relation mère-fille occupe une place singulière, empreinte d’amour profond, mais aussi de conflits latents.

Pourtant, au-delà de cette ambivalence émotionnelle, se cache parfois un sentiment plus sombre : une haine silencieuse, transmise de génération en génération, comme un héritage émotionnel inconscient.

Cette haine maternelle inavouée, enfouie dans les strates de l’inconscient familial, façonne subtilement la construction de l’identité féminine, influençant le rapport au corps, à l’amour, à la maternité et à la valeur de soi. Explorer cette face cachée du lien mère-fille, c’est oser mettre en lumière un tabou familial, et ouvrir un espace pour la compréhension, la réparation et la transformation psychique.

Un héritage inconfortable

La première relation mère-fille, source d’attachement profond, peut également être le théâtre d’une haine inavouable, dissimulée derrière les normes de l’amour maternel inconditionnel.

Cette dualité affective, souvent niée ou tue, agit comme un noyau inconscient dans l’élaboration de la vie psychique de la fille.

Ce mélange d’amour et de ressentiment, transmis parfois sans paroles, influence en profondeur les schémas relationnels, le rapport à la féminité, et les mécanismes de loyauté ou de rejet envers la mère. Comprendre cette transmission de haine maternelle permet d’envisager un travail de déliaison, où la fille peut, à son rythme, reconquérir son autonomie psychique, affranchie du fardeau générationnel.

L’ambivalence : amour et haine entrelacés

L’étude de la relation mère-fille à travers l’œuvre épistolaire de Madame de Sévigné permet de plonger dans une dynamique psychologique riche et contradictoire, au cœur même de l’ambivalence affective.

La correspondance entre Madame de Sévigné et sa fille, échangée au XVIIe siècle, témoigne d’un amour maternel intense, débordant d’attentions, de tendresse, mais aussi de possessivité inconsciente.

Ces lettres sont une source précieuse pour comprendre à quel point l’amour maternel peut se mêler à la haine, dans un enchevêtrement d’émotions opposées mais indissociables. Derrière l’affection débordante, se glissent des frustrations non dites, des désirs de contrôle, des rivalités inconscientes, révélant une relation mère-fille ambivalente, où la tendresse se teinte parfois de ressentiment refoulé.

Ce nœud affectif complexe ne se limite pas à ce duo historique : il illustre une constante psychique universelle. L’amour-haine entre mère et fille, loin d’être pathologique, témoigne souvent d’une relation intense, où la différenciation est difficile à opérer sans conflits.

Le miroir historique et la psychanalyse

Cette relation mère-fille historique nous offre un miroir saisissant pour interroger nos relations familiales contemporaines.

À travers le regard de la psychanalyse, l’ambivalence mère-fille prend tout son sens. Freud a été l’un des premiers à théoriser que l’amour et la haine sont intrinsèquement liés dans les liens d’attachement les plus primaires.

Dans la relation mère-fille, cette dualité affective devient parfois génératrice de souffrance, mais aussi de désir de transformation. La fille, pour se construire, doit s’éloigner de sa mère, tout en continuant à l’aimer, à l’imiter, ou à s’en différencier. Cette ambivalence émotionnelle devient alors un moteur d’individuation, mais aussi un lieu de conflits intérieurs.

En éclairant les mécanismes inconscients à l’œuvre dans ces rapports ambivalents, la psychanalyse permet de désamorcer les pièges de la répétition, d’élaborer la haine enfouie et de reconstruire un lien plus juste et vivable, libéré des fantasmes de toute-puissance maternelle.

La souffrance mutuelle et le désir

La souffrance mutuelle exprimée dans les lettres entre Madame de Sévigné et sa fille illustre avec finesse la complexité de la relation mère-fille.

Cet échange épistolaire révèle une ambivalence affective profonde : d’un côté, un amour intense, porteur de réconfort et de joie ; de l’autre, une rivalité larvée, faite de possessivité maternelle, de jalousie inconsciente, et de tensions non résolues.

Cette souffrance relationnelle, loin d’être uniquement destructrice, se révèle aussi porteuse de désir. Elle pousse mère et fille à se rapprocher, à chercher un sens à leur lien, à comprendre l’autre au-delà des conflits. Ce désir de réparation, enraciné dans la douleur, devient alors un moteur de transformation et d’élaboration psychique. La relation mère-fille devient ici un espace où se heurtent et se cherchent les élans d’amour et les blessures de reconnaissance.

Implications pour la psychologie moderne

L’exemple historique de Madame de Sévigné et de sa fille offre un matériau riche pour nourrir la réflexion psychologique contemporaine sur les relations mère-fille conflictuelles.

Il met en lumière l’importance de reconnaître l’ambivalence affective comme une dimension constitutive, et non pathologique, du lien mère-fille.

Accepter que l’amour maternel puisse coexister avec la haine, c’est permettre une élaboration psychique plus profonde. Cela autorise à sortir des fantasmes de perfection, à nommer la violence symbolique, les blessures intergénérationnelles, et à ouvrir un espace pour la guérison émotionnelle.

Les psychologues, psychothérapeutes et psychanalystes peuvent s’appuyer sur cette figuration littéraire pour accompagner leurs patientes dans l’exploration de leurs dynamiques relationnelles complexes, et les aider à sortir de la répétition, à retrouver leur propre voix dans un lien décanté de la dette inconsciente.

Rejet et éloignement à l’âge adulte

À l’âge adulte, certaines femmes ressentent le besoin de prendre de la distance avec leur mère.

Ce retrait relationnel, parfois temporaire, parfois définitif, n’est pas toujours synonyme de rupture affective ou de manque d’amour. Il peut répondre à un besoin vital d’individualisation.

Souvent, ce mouvement d’éloignement survient à des moments charnières : un choix amoureux non validé par la mère, un projet professionnel jugé risqué, ou encore un désir d’assumer pleinement ses aspirations personnelles, en dehors du regard ou de l’avis maternel. La fille adulte cherche alors à affirmer son indépendance, à poser des limites claires, parfois en réaction à une omniprésence maternelle vécue comme envahissante.

Cette dynamique est parfois renforcée par une distance générationnelle : les valeurs, les priorités et même la manière de concevoir les liens familiaux peuvent diverger fortement. La mère peut alors percevoir cette indifférence apparente comme une agression, alors qu’il s’agit souvent d’une position de défense adoptée par sa fille pour préserver sa santé mentale et sa construction identitaire.

Mais ce processus d’autonomisation ne va pas sans heurts.

Il peut réveiller des sentiments ambivalents : culpabilité, tristesse, colère, mais aussi soulagement. Pour la fille, c’est parfois une tentative d’échapper à un lien trop chargé de non-dits, de reproches implicites ou d’attentes irréalisables. Pour la mère, c’est un deuil à faire : celui d’une proximité idéalisée.

La prise de distance peut donc être l’expression d’un mouvement sain de différenciation, même si elle fait mal. Elle appelle à une redéfinition du lien, moins fondée sur le devoir ou la fusion, et davantage sur le respect mutuel et la capacité à reconnaître les chemins singuliers de chacun.

La haine, un passage obligé dans la relation mère-fille ?

Et si la haine maternelle n’était pas un simple débordement émotionnel, mais une étape essentielle dans la construction de l’identité féminine ?

De Freud à Winnicott, en passant par Melanie Klein, la psychanalyse reconnaît dans la haine envers la mère un mécanisme nécessaire à la séparation.

Elle permet à la fille de se différencier, de rompre la fusion initiale, et d’affirmer son identité propre.

Dans cette perspective, la haine n’est pas l’opposé de l’amour, mais sa contrepartie dialectique, un espace de confrontation indispensable au développement psychique. Elle agit comme une force de mise à distance, tout autant qu’un appel désespéré à la reconnaissance. Ce paradoxe affectif, souvent mal compris, est pourtant au cœur de la relation mère-fille.

Le paradoxe de l’attachement : l’histoire d’Éloïse et Claire

Prenons l’exemple d’Éloïse, 16 ans, en pleine crise d’adolescence.

Brillante mais rebelle, elle lutte contre les attentes élevées et la protection excessive de sa mère, Claire, une femme aimante mais anxieuse, qui a du mal à accepter que sa fille s’émancipe.

Leur relation mère-fille conflictuelle est marquée par une ambivalence constante : amour profond d’un côté, frustration et rejet de l’autre.

Dans le cadre thérapeutique, Éloïse exprime souvent une haine intense envers sa mère. Cette haine, loin d’être irrationnelle, fonctionne comme un mécanisme de défense psychique : une barrière symbolique érigée pour protéger son individualité naissante. Elle permet à Éloïse de poser des limites face à une mère perçue comme intrusive, et d’exister en dehors du regard maternel.

La psychothérapie comme espace de réconciliation et de réparation

La psychothérapie adolescente devient un lieu neutre, un espace sécurisé

où Éloïse peut mettre des mots sur sa colère, explorer ses sentiments ambivalents, et comprendre qu’ils sont le reflet d’un tiraillement entre amour et peur de l’abandon.

Elle peut ainsi commencer à élaborer le deuil de l’enfance, à faire face à la perte d’un parent symbolique, et à redonner à sa mère une place moins écrasante, plus ajustée.

C’est dans cet espace thérapeutique que le soutien, la présence enveloppante du thérapeute, et une écoute bienveillante permettent à l’adolescente de se sentir en sécurité pour oser dire, penser, remettre en question. La psychothérapie agit ici comme un médiateur entre les affects violents et les mots possibles, entre la mémoire émotionnelle et le travail d’élaboration.

Des séances conjointes mère-fille permettent d’élargir ce processus à la relation elle-même.

Claire, derrière son besoin de contrôle, exprime enfin sa peur de l’effacement, son désir d’amour sans faille qu’elle attendait inconsciemment de sa fille. En face, Éloïse commence à comprendre que certains conflits non résolus de sa mère la dépassent, et qu’elle n’est pas obligée d’en porter le poids.

Cette reconnaissance mutuelle des blessures, soutenue par le cadre thérapeutique, ouvre la voie à une authenticité nouvelle dans le lien : moins de reproches, plus de vérité émotionnelle. Le dialogue devient possible là où ne régnait que silence ou tension. La communication réparée devient un outil de réappropriation du lien, sans que l’une ou l’autre n’ait à s’effacer.

Il ne s’agit pas de tout résoudre en une fois, mais d’avancer à petits pas, en réintroduisant de la souplesse là où la douleur avait figé les positions. L’accompagnement thérapeutique aide à sortir des scénarios figés pour retrouver une relation vivante, où chacune peut exister dans sa singularité, en lien mais sans confusion.

Le travail de séparation-individuation

Au fil des séances, le travail thérapeutique sur la séparation permet à chacune de trouver sa place.

Claire apprend à relâcher son emprise émotionnelle sans se sentir rejetée, tandis qu’Éloïse découvre qu’elle peut s’affirmer sans détruire le lien. Cette phase de séparation-individuation, essentielle à l’adolescence, devient ici porteuse de transformation.

L’histoire d’Éloïse et Claire met en lumière la puissance réparatrice de la thérapie dans les conflits mère-fille à l’adolescence. En permettant la métabolisation de la haine, la reconnaissance de la souffrance, et la construction d’un lien redéfini, la psychothérapie devient un lieu de croissance partagée, où l’amour et l’indépendance cessent d’être incompatibles.

Renouer le dialogue et communiquer

Cet article n’a pas vocation à apporter une solution miracle aux relations mère-fille conflictuelles.

Il vise à mettre en lumière la richesse émotionnelle de ce lien unique, où l’ambivalence affective, parfois marquée par la haine, peut devenir une porte d’entrée vers la guérison.

Reconnaître que la haine maternelle ou filiale peut exister aux côtés de l’amour, c’est déjà amorcer un travail de réconciliation intérieure.

Dans cette perspective, la psychothérapie joue un rôle essentiel. Elle offre un espace sécurisé et bienveillant pour explorer les émotions taboues, désamorcer les conflits inconscients, et restaurer un lien apaisé. Comprendre la haine dans la relation mère-fille, c’est en saisir le potentiel de transformation psychique. C’est accepter que, dans les zones d’ombre émotionnelles, se trouvent parfois les ressources les plus puissantes de libération.

Cette exploration thérapeutique, aussi inconfortable soit-elle, permet à chacune — mère comme fille — de retrouver sa juste place, de sortir de la répétition transgénérationnelle, et de s’émanciper psychiquement pour accéder à une identité féminine plus authentique et apaisée.

Pour que ce chemin soit possible, il est essentiel de renouer le dialogue.

Une communication ouverte est le socle de toute transformation. Dans certaines familles, le manque de prise de conscience, les blessures émotionnelles anciennes, ou une intrusion maternelle mal perçue, empêchent toute régulation du conflit. Dans d’autres, c’est le refus de la remise en question ou la difficulté à reconnaître l’individualité de l’autre qui maintient la tension.

Renouer le dialogue ne signifie pas tout dire tout de suite.

Il peut s’agir, dans un premier temps, de créer un espace neutre, où l’on accepte de poser des mots, même maladroits, sur ses ressentis. Des outils concrets comme l’écriture d’une lettre peuvent servir de médiateur : écrire ce que l’on n’ose pas dire en face, exprimer ses regrets, ses attentes, ou ses limites, sans crainte d’être interrompue ou mal comprise.

Certaines situations nécessitent un accompagnement thérapeutique, en thérapie familiale, pour mettre en place un cadre protecteur qui facilitera la régulation du conflit, en favorisant la reconnaissance mutuelle des vécus. Dans d’autres cas, un échange simple mais sincère peut amorcer le changement : une phrase comme « Je ne sais pas toujours comment te parler, mais j’ai envie qu’on essaie autrement » peut déjà rouvrir une brèche dans le silence.

Respecter l’autonomie de chacune, accepter les limites de ce qui peut être dit ou entendu, et avancer petit à petit dans une forme de communication réparatrice, voilà ce que signifie renouer le lien mère-fille. Même dans les liens les plus abîmés, quelque chose de vivant cherche encore à se dire.

Évolution de la relation mère-fille

La relation mère-fille ne reste jamais figée.

Elle est, par essence, une relation en mouvement, modelée par les étapes de la vie, les expériences partagées et les différenciations successives.

Du lien fusionnel de la petite enfance à l’opposition adolescente, en passant par les périodes de conflit, d’identification, de rapprochements ou de distanciation, cette relation se transforme sans cesse, parfois dans la douleur, souvent dans l’inconscient.

Dans les premières années, la mère est souvent perçue comme un modèle féminin incontournable, porteur d’un amour indéfectible, mais aussi des premières attentes normatives.

À l’adolescence, vient le besoin vital de se détacher : la fille conteste, s’affirme, parfois rejette, pour mieux construire sa propre identité. C’est dans cette tension entre identification et séparation que se joue une part essentielle de la construction du féminin.

À l’âge adulte, la relation évolue encore : certaines filles deviennent mères à leur tour, ce qui peut réactiver des enjeux anciens ou, au contraire, permettre une réconciliation. D’autres choisissent des chemins très différents de ceux de leur mère, suscitant admiration ou incompréhension. Il arrive que la vieillesse ou la maladie vienne redistribuer les rôles, inversant les places de soin, de dépendance, de présence.

Ce parcours n’est ni linéaire ni universel.

Chaque relation mère-fille a sa propre histoire, marquée par des allers-retours entre amour, conflit, tendresse, silence, reconnaissance. La clé réside souvent dans la capacité à accepter cette variabilité, à tolérer l’ambivalence, et à comprendre que même les liens les plus complexes peuvent évoluer, parfois profondément, avec le temps.

Un accompagnement thérapeutique à Versailles pour apaiser les conflits mère-fille

Dans le champ complexe de la psychologie et de la psychanalyse, la relation mère-fille nécessite une approche thérapeutique nuancée, empathique et personnalisée.

Au Cabinet Psy Coach Versailles, situé à Versailles, à deux pas du Chesnay et de Paris, nous accueillons depuis près de 20 ans des femmes, adolescentes et familles en quête de compréhension de soi, de réparation émotionnelle, et de reliance affective.

Nous proposons un accompagnement thérapeutique sur mesure, adapté à vos besoins spécifiques, que vous soyez en proie à des conflits mère-fille, à une histoire familiale douloureuse, ou simplement désireuse de mieux comprendre vos émotions et votre héritage psychique.

Dans un cadre chaleureux et confidentiel, vous pourrez travailler vos blessures relationnelles, explorer votre histoire, et vous autoriser à réinventer vos liens, dans le respect de votre rythme.

Qu’il s’agisse d’un suivi individuel, d’un accompagnement mère-fille, ou d’une thérapie familiale, notre objectif reste le même : vous aider à retrouver équilibre, liberté intérieure et paix affective.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
Pour un soutien personnel ou professionnel, je vous propose un suivi adapté à vos besoins favorisant bien-être et épanouissement, à Versailles.

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