L’expérience de la psychanalyse est une rencontre profondément intime entre vous et votre inconscient, médiée par la présence d'un analyste. Pourtant, dans ce cadre structuré, il n’est pas rare de constater des comportements qui semblent le contredire, comme le fait d’arriver en retard, voire de manquer une séance. Si ces comportements paraissent anodins, ils revêtent en réalité une signification bien plus profonde. Ils peuvent être vus comme des actes manqués, qui ne sont ni des accidents ni des négligences.
Freud a conceptualisé l'acte manqué comme une manifestation de l’inconscient. Parfois, ce retard ou cette absence est le signe d’une résistance, une manière pour votre psychisme de lutter contre l'inconfort que peut générer le travail analytique. Comme l’expliquait Jacques Lacan, « Le sujet parle là où il ne sait pas ce qu’il dit ».
Il est normal de ressentir une forme de réticence face à ce processus qui implique de revisiter vos souffrances et vos conflits internes. Le cadre de la psychanalyse, avec sa régularité et ses règles strictes, peut même exacerber cette résistance. Ce cadre, s’il rassure, devient parfois difficile à supporter, car il vous renvoie à des aspects de vous-même que vous préféreriez éviter.
En psychanalyse, chaque résistance, qu'elle prenne la forme d’un retard ou d'une absence, n’est pas un obstacle au processus, mais plutôt une partie du processus lui-même.
Il est possible que ce soit la peur d’affronter une vérité intérieure ou un malaise face à ce que vous découvrez progressivement au fil des séances. Cette résistance, loin d’être anormale, fait partie intégrante de l’avancée dans le travail thérapeutique.
Le signifiant en psychanalyse c'est l’élément fondamental par lequel l'inconscient se manifeste. Par ses glissements et ses associations, il révèle les désirs, les conflits et les traumatismes qui structurent le Sujet. Lacan, en posant que l'inconscient est structuré comme un langage, place le signifiant au cœur du travail analytique, transformant ainsi la manière dont on aborde le langage et le psychisme dans la cure psychanalytique. On peut donc dire que chaque acte, chaque silence, chaque retard y prend une valeur interprétative.
Peut-être éprouvez-vous une certaine ambivalence face à l’idée de vous livrer pleinement à votre psychanalyste.
Peut-être est-ce une manière de résister à l’exploration d’un souvenir ou d’un sentiment que vous trouvez trop douloureux ou effrayant. En ce sens, l’acte de retarder ou d’éviter la séance devient une forme de communication non verbale.
Le cadre analytique accueille ces résistances, et c’est souvent là que le travail thérapeutique devient particulièrement riche et révélateur.
Le temps analytique, rigide et immuable, peut rappeler des contraintes vécues dans l’enfance, suscitant ainsi une révolte inconsciente contre ce qui est perçu comme une autorité. Il s’agit alors de comprendre quel conflit se joue entre votre désir de suivre la thérapie et l'angoisse que cela suscite.
Cette lutte inconsciente contre le cadre thérapeutique reflète souvent des tensions entre votre monde intérieur et les règles extérieures. C’est dans cet écart que se joue une forme d'extime, un concept clé en psychanalyse, où l’intime se dévoile dans l’extérieur.
Lorsque vous arrivez en retard ou vous absentez, il est possible que vous portiez à la connaissance de votre psy et sans le vouloir une part de ce que consciemment vous auriez préféré garder pour vous. Votre inconscient se manifeste ainsi, à travers des gestes ou des absences, dévoilant des conflits que vous n’êtes pas encore prêt à verbaliser. Par exemple, un retard marqué pourrait être perçu comme une résistance inconsciente à aborder un sujet délicat qui vous confronte à des émotions difficiles. Ce décalage entre ce que vous ressentez profondément et la manière dont cela s'exprime en acte peut être interprété par le psychanalyste comme un signe d’un conflit inconscient.
L’extime est ce lieu de rencontre où se joue une tension entre votre intérieur et l’extérieur, entre ce que vous souhaitez garder secret et ce que votre comportement dévoile malgré vous. C’est cette part d’extériorité intime qui prend forme dans vos retards ou absences et qui peut devenir un objet d’analyse.
Si, de prime abord, cela peut sembler être un simple oubli ou une contrainte extérieure, la psychanalyse vous invite à vous interroger sur ce que cela peut représenter dans votre psychisme.
L’absence peut être le signe d’une résistance à l’analyse, une façon d’éviter un point de confrontation difficile. Cela peut aussi être une forme de communication. Parfois, en n’étant pas là, vous exprimez quelque chose que les mots peinent à dire. C’est une manière de mettre en acte un conflit, une angoisse ou un malaise.
L’absence devient alors un acte interprétable, au même titre que la parole ou le silence dans le cadre de la séance. L’analyse de cette absence peut vous conduire à une prise de conscience importante concernant les résistances ou les peurs que vous éprouvez face à l’avancée de la thérapie.
Le cadre thérapeutique, s’il est structurant, n’est pas là pour être une autorité à laquelle vous devez vous soumettre passivement. Il est plutôt un contenant permettant à votre inconscient de s'exprimer librement, y compris à travers des comportements qui semblent le défier.
Freud et Lacan ont tous deux insisté sur l’importance de la résistance dans le processus analytique.
Ils ne sont pas une simple défiance consciente envers le cadre, mais une manière inconsciente de « parler » à travers le comportement. Si vous arrivez en retard, il est possible que vous soyez en train de tester les limites du cadre, de mettre à l’épreuve la relation avec votre analyste. Cette transgression peut refléter une dynamique inconsciente où vous rejouez des conflits antérieurs liés à l’autorité ou à la gestion du temps. Ces résistances peuvent aussi s’exprimer à travers une lutte contre la structure temporelle elle-même, rappelant des moments d’oppression ou de contrôle dans votre histoire personnelle.
Vous pourriez ressentir une ambivalence face à l’investissement émotionnel que vous engagez dans le processus. Manquer une séance ou arriver en retard pourrait être une tentative inconsciente de réduire l’intensité de la rencontre, d’éviter un moment où une prise de conscience profonde est sur le point d’émerger.
Cette manière d’envisager le cadre comme un espace d’interprétation plutôt que de contrainte permet de faire du retard ou de l’absence non pas des obstacles au processus, mais des moments significatifs où l’inconscient se manifeste. C’est souvent dans ces transgressions que se révèlent des vérités psychiques essentielles, que ce soit à travers une peur du changement, une résistance à la dépendance, ou encore une tentative de reprendre le contrôle dans une situation où l’inconscient tend à le céder.
Il peut rassurer, car il offre une forme de continuité, mais il peut également être ressenti comme une contrainte, voire une source d’angoisse. En arrivant en retard ou en manquant une séance, il se peut que vous exprimiez inconsciemment un conflit avec cette régularité temporelle imposée.
En effet, chaque séance vous confronte à un certain retour du même, une récurrence qui renvoie aux schémas inconscients que vous cherchez à dénouer. Ce cycle temporel peut mettre en lumière des résistances profondes, là où vous vous sentez piégé dans un éternel recommencement de situations non résolues.
Par exemple, un souvenir ou un trauma ancien peut soudainement refaire surface, imprégnant le présent de l’instant thérapeutique, tandis que vos espoirs et vos peurs concernant l’avenir influencent vos résistances actuelles. Le retard ou l’absence peuvent être perçus comme des tentatives inconscientes de disrupter ce temps, de rompre avec une temporalité qui vous confronte à des aspects de vous-même que vous préfèreriez éviter.
Lacan, par exemple, soulignait l’importance du « temps logique » en opposition au temps strictement mesurable : c'est le temps nécessaire pour qu’un processus interne se déploie, plutôt qu’un temps strictement linéaire. Ainsi, la ponctualité et la régularité sont moins des règles rigides que des éléments structurant la dynamique intérieure du patient.
Ces comportements liés au temps – qu’il s’agisse de retards, d’absences ou même d’un respect minutieux des horaires – sont autant de manifestations des résistances inconscientes qui jalonnent le processus analytique.
Ils représentent une forme d'expression inconsciente, une manière de résister, de tester les limites du cadre, ou encore de communiquer ce qui ne peut être dit par des mots. Ces comportements, loin d’être anodins, deviennent des matériaux précieux pour l’analyse. Ils permettent d’accéder à des zones de votre psychisme qui, autrement, resteraient inaccessibles. Le cadre de la psychanalyse est conçu pour accueillir ces résistances et ces transgressions, et il est essentiel de les considérer comme des moments-clés du travail thérapeutique.
Lorsque vous allez mal, votre psychisme peut déployer des mécanismes de défense pour éviter ce qui vous fait souffrir. Venir en séance, c’est affronter cette douleur, ce qui peut provoquer une résistance inconsciente. En psychanalyse, ces évitements ne sont pas des échecs, mais des signes précieux. Ce sont des moments où l’analyse peut vous aider à entendre ce qui cherche à se dire malgré vous.
En psychanalyse, on cherche plutôt à comprendre ce que ce retard vient dire. Il n’est pas jugé, mais interprété. Arriver en retard peut traduire une résistance, une ambivalence face au processus ou au psy lui-même. Il peut aussi exprimer une angoisse, une protestation silencieuse, ou une tentative de garder le contrôle. Loin d’être une faute morale, le retard devient une manifestation significative de votre dynamique psychique, que la cure pourra travailler.
Manquer une séance peut réveiller en vous des sentiments d’échec, d’indignité ou de culpabilité, parfois très anciens. Mais loin d’être un frein, cette honte peut devenir un fil d’Ariane vers des conflits plus profonds. La psychanalyse ne vise pas à vous juger, mais à accueillir et explorer ces affects. Il est important d’en parler lors de la prochaine séance : c’est souvent dans ces moments de fragilité que des transformations significatives deviennent possibles.
Ce cadre, qui inclut les horaires et les modalités de paiement, n’est pas là pour punir, mais pour créer un espace constant et fiable. Si votre psy refuse de déplacer une séance, ce n’est pas un rejet personnel : c’est une manière de préserver ce contenant thérapeutique. Cela peut faire naître de la frustration, voire de la colère, mais ces affects font aussi partie du travail de symbolisation. Ils ont leur place dans la cure.
Ce qui compte, ce n’est pas d’en faire systématiquement une analyse rigide, mais d’ouvrir un espace d’élaboration. Pourquoi ce moment-là ? Que s’est-il joué ? Ce questionnement permet d’explorer les mouvements de résistance, de désir ou de peur qui jalonnent toute démarche thérapeutique.
Manquer une séance peut vous donner le sentiment d’avoir "trahi" la relation thérapeutique, mais ce type de réaction en dit souvent plus sur votre histoire que sur l’événement lui-même. Plutôt que de vous juger, essayez de regarder cette culpabilité comme une émotion à écouter. Elle peut révéler un besoin de réparation, une peur de décevoir, ou une angoisse d’abandon. En parler avec votre psy peut transformer cette culpabilité en un levier thérapeutique.
Est-ce qu’il va tenir ? Est-ce qu’il va me rejeter ? Ce sont souvent des questions qui rejouent des expériences précoces, comme l’instabilité parentale ou des ruptures affectives. Le psy n’est pas là pour punir ou gratifier, mais pour accueillir ces mises à l’épreuve comme des moments-clés du transfert. Le cadre, stable et constant, permet justement d’inscrire ces tensions dans un espace symbolisable.
Cela peut paraître rigide, mais c’est souvent une manière de favoriser l’émergence du sens de cette absence. Cela dit, chaque psy peut aménager certaines exceptions selon la situation clinique. Le plus important est d’en parler. Derrière la demande de rattrapage peut se cacher un besoin de réparation, une peur de la rupture, ou une angoisse de perte.
Ainsi, ce qui vous énerve chez lui peut faire écho à des conflits anciens non résolus. La colère que vous ressentez après une absence ou un refus de déplacement, par exemple, n’est pas "irrationnelle" : elle révèle un désir de reconnaissance, un besoin de maîtrise, ou une peur du rejet. Ces émotions sont précieuses et méritent d’être accueillies en séance, sans jugement.
En revanche, ces absences répétées doivent être interrogées : s’agit-il d’un empêchement réel, d’un désengagement progressif, ou d’une forme de résistance inconsciente ? Parfois, c’est justement dans ces moments de distance que des enjeux profonds émergent. Le plus important est d’en parler ouvertement avec votre analyste : c’est dans la parole que le lien thérapeutique se réajuste et se renforce.
Ce cadre régulier permet à l’inconscient de se déployer. Une absence, qu’elle soit volontaire ou non, n’est jamais anodine : elle peut révéler des résistances, des conflits, des peurs. Maintenir le paiement marque votre engagement dans le processus, même quand vous êtes empêché. Cela reflète aussi le fait que le psy a réservé ce temps pour vous seul, et que ce temps fait partie intégrante du lien analytique.
L’inconscient peut se dire à travers cette absence : une peur de l’avancée du travail, une résistance face à un contenu trop douloureux, ou encore une mise à l’épreuve du lien avec le psy. Ce n’est pas la gravité du fait qui compte, mais ce qu’il exprime de votre fonctionnement psychique. L’absence peut devenir un levier d’élaboration, à condition qu’elle soit mise en mots dans la suite de la cure.
Elle permet de symboliser le début et la fin, de contenir l’espace et de structurer le temps du travail analytique. Ce n’est pas une exigence disciplinaire, mais une façon de faire tenir la scène psychique. Lorsque vous arrivez en retard, ce n’est pas seulement du temps "perdu", c’est souvent un acte signifiant, qui peut refléter une résistance, une peur, une contestation du cadre. Le psy s’en servira non pour vous juger, mais pour écouter ce que cela raconte de vous.
Une annulation ponctuelle n’est pas un problème en soi, mais des annulations répétées ou impulsives peuvent signaler une résistance. L’essentiel est d’en parler. En psychanalyse, ce que vous ne dites pas avec des mots peut s’exprimer par vos absences. Ces mouvements, au lieu d’être jugés, seront explorés comme partie intégrante de votre travail psychique.
Ce n’est pas une erreur : c’est souvent un mouvement inconscient de protection, une forme de résistance qui témoigne que quelque chose d’important est en jeu. Ce sabotage apparent peut masquer une peur d’affronter un contenu douloureux, ou un conflit entre votre désir de changement et votre crainte de perdre un équilibre ancien. En parler permet d’ouvrir une voie vers la compréhension.
Ces sentiments sont souvent anciens et renvoient à des expériences d’abandon ou de transgression. En psychanalyse, cette difficulté à revenir est hautement signifiante. Elle montre que quelque chose de fort est en train de se jouer. C’est justement dans ce retour après l'absence que peut s’opérer un déplacement important : celui de pouvoir parler de ce qui vous a empêché de venir, sans jugement.
Cela peut aussi indiquer que le cadre ou la méthode ne correspondent plus à votre besoin actuel. Mais avant de conclure, il est précieux d’en parler avec votre analyste. Le dialogue autour de cette difficulté peut révéler des choses inattendues sur votre rapport au soin, à l’engagement, au changement — autant de leviers thérapeutiques puissants.
Il ne s’agit pas d’indifférence, mais d’une manière de laisser au patient la responsabilité de son engagement. Cela peut être vécu comme une blessure ou un abandon, mais cela reflète aussi la neutralité bienveillante du psy. En ne vous relançant pas, il vous laisse l’espace de revenir par vous-même, au moment où vous êtes prêt. C’est aussi une occasion de travailler ce que l’attente, le silence ou la non-relance réveillent en vous.
Mais en psychanalyse, il n’y a rien à réussir ni à rater. Le psy n’attend pas de vous que vous "fassiez bien" votre thérapie : il est là pour accueillir ce qui émerge, y compris vos moments de silence, de retrait ou de trouble. Ce sentiment de décevoir peut renvoyer à une peur ancienne d’être rejeté ou jugé, et c’est cela qui mérite d’être exploré ensemble, sans crainte.
En réalité, ce ressenti peut être une projection transférentielle, révélant un vécu ancien : celui d’avoir été jugé, corrigé, ou mal compris. Le cadre analytique, en restant constant, peut réactiver ces affects. C’est l’occasion d’en parler, car ce vécu dans la relation avec le psy est l’un des lieux où le passé se rejoue — pour mieux se transformer. Ce n’est donc pas une punition, mais un espace de travail.
En psychanalyse, cette colère est précieuse : elle révèle une tension dans le transfert, une part de vous qui souhaite contester, repousser, ou tester le lien. Plutôt que de la réprimer ou de l’agir (par exemple en manquant une séance), il est très fécond de la dire, même maladroitement. C’est souvent dans ce moment de vérité relationnelle que quelque chose de profondément thérapeutique se produit.
Il ne s’agit ni d’un affront, ni d’un manque de respect à son égard, mais d’un mouvement du transfert à comprendre. Le psy n’est pas là pour se vexer ou être blessé : il est là pour entendre ce qui se joue à travers vos actes, même ceux qui semblent défensifs ou ambivalents. Si vous vous posez cette question, c’est probablement que quelque chose du lien transférentiel s’est activé, et mérite d’être nommé.
Ce que vous choisissez de ne pas aborder peut être tout aussi signifiant que ce que vous exprimez. Ce silence sur votre absence peut contenir une peur, un évitement, une défense. Il n’y a pas d’obligation, mais le simple fait de reconnaître que vous préférez éviter le sujet peut déjà être un point de départ. Ce que vous taisez, votre analyste l’écoute aussi, à sa manière.
La fuite peut être consciente (je n’ai plus envie) ou inconsciente (j’oublie, je rate le réveil, je tombe malade...). Il est important de ne pas culpabiliser, mais plutôt de s’interroger : que redouté-je ? que suis-je en train d’éviter ?. En psychanalyse, ces mouvements de retrait font partie intégrante du processus. Les nommer peut vous aider à reprendre votre place dans la cure avec plus de clarté.
En psychanalyse, ce que vous ressentez dans la relation avec votre analyste est souvent le reflet d’un transfert, c’est-à-dire d’affects anciens qui se rejouent dans le cadre thérapeutique.
Le cabinet du psy devient alors le lieu où ces anciennes blessures peuvent se rejouer… pour enfin se dire. Cela ne veut pas dire que votre ressenti est "faux", bien au contraire : il est précieux, il indique qu’un point sensible est touché.
Elle se manifeste plutôt dans sa capacité à rester présent, constant, à ne pas fuir ce qui surgit de vous, même quand c’est inconfortable, violent, ou dérangeant. Cela peut donner une impression de froideur, voire de dureté. Mais ce cadre neutre est justement ce qui permet d’explorer librement vos émotions, même les plus sombres, sans risquer de blesser ou d’être blessé comme dans la vie ordinaire.
Oui, cela peut sembler intimidant, mais c’est une occasion rare et précieuse de travailler dans l’ici et maintenant du lien ce que vous ressentez. Il ne s’agira pas de savoir qui a tort ou raison, mais de comprendre ce que cela vient dire de votre rapport à vous-même, à l’autre, à l’autorité, à la reconnaissance…
Vous pourriez dire, tout simplement :
« J’ai eu la sensation que vous me jugiez l’autre jour, et ça m’a bloqué. Je me suis sentie mal à l’aise. »
Ce n’est pas une plainte, c’est une matière vivante pour la cure.
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