Effet Dunning-Kruger : pourquoi les moins compétents se croient meilleurs ?
19/5/2025

L’effet Dunning-Kruger : pourquoi les moins compétents se croient meilleurs que vous ?

Pourquoi certaines personnes peu qualifiées semblent-elles si sûres d’elles ? Pourquoi, à l’inverse, tant d’experts chevronnés doutent, hésitent, se nuancent ? Ce paradoxe apparent n’a rien d’un mystère : il a un nom, un mécanisme, une histoire. Il s’appelle l’effet Dunning-Kruger. Ce biais cognitif fascinant nous fait entrer dans un monde inversé où ceux qui en savent le moins s’expriment souvent avec le plus d’aplomb, tandis que ceux qui maîtrisent un sujet adoptent une posture prudente, voire silencieuse. En résumé : Moins on est compétent, plus on se croit compétent. Plus on en sait, plus on doute. L’arrogance intellectuelle est souvent le masque de l’ignorance. L’humilité intellectuelle, quant à elle, est le signe d’une pensée en mouvement. Ce phénomène est partout : Dans les réunions où l’on voit s’improviser des experts en géopolitique. Sur les réseaux sociaux où la confiance surpasse la compétence. En politique, en entreprise, dans les médias… et peut-être même dans votre propre miroir. Comprendre l’effet Dunning-Kruger, c’est poser un regard lucide sur les mécanismes de la surconfiance, sur notre rapport au savoir, à l’échec, à la vérité. C’est aussi apprendre à mieux se situer dans ce monde bavard, bruyant, où la certitude fait plus de bruit que la nuance.

Qu’est-ce que l’effet Dunning-Kruger ?

Un miroir déformant de la compétence

L’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif majeur qui désigne la tendance qu'ont les personnes peu compétentes dans un domaine à surestimer leur propre niveau de compétence, tandis que les personnes réellement compétentes ont tendance à sous-évaluer leur maîtrise.

Ce phénomène repose sur un paradoxe simple mais redoutable :

Pour savoir qu’on ne sait pas… il faut déjà en savoir un peu.

Et c’est précisément là que tout se joue. Lorsqu’on manque de connaissances, on manque aussi de lucidité pour évaluer l’ampleur de son ignorance.

Pour éviter de surévaluer vos compétences dans un contexte professionnel, un coaching de carrière à Versailles peut vous aider à adopter une posture plus stratégique.

En termes plus techniques :

  • Les personnes incompétentes ne disposent pas des outils cognitifs pour reconnaître leurs propres erreurs.
  • Elles surestiment leurs performances, parfois de façon spectaculaire.
  • À l’inverse, les personnes plus expérimentées, conscientes des complexités du sujet, ont tendance à minimiser leur niveau.

Ce biais a été identifié et démontré scientifiquement en 1999 par David Dunning et Justin Kruger, deux chercheurs en psychologie sociale de l’Université Cornell.

À travers plusieurs expériences, ils ont montré que :

  • Les individus les moins performants dans une tâche (raisonnement logique, grammaire, humour…) s’évaluaient eux-mêmes très au-dessus de la moyenne.
  • Ceux qui étaient plus performants faisaient preuve de plus de réserve et d’auto-critique.

Résultat : une distorsion en cascade

  • Les moins compétents parlent fort, s’affichent, donnent leur avis sur tout.
  • Les plus compétents doutent, cherchent encore, préfèrent poser des questions plutôt que donner des réponses toutes faites.
  • Le monde croit souvent les premiers, car la confiance est trompeusement persuasive.

👉 C’est cette inversion perverse entre compétence réelle et confiance perçue qui rend l’effet Dunning-Kruger si insidieux… et si présent dans notre quotidien.

Vous pouvez retrouver une image plus juste de vous-même grâce à un accompagnement en coaching de vie à Versailles, axé sur la lucidité et la transformation durable.

L’histoire vraie derrière ce biais cognitif ?

Un braquage au jus de citron

Derrière la découverte de l’effet Dunning-Kruger, il y a une histoire… totalement improbable. Et pourtant, elle est authentique.

Tout commence en 1995, à Pittsburgh, aux États-Unis. Ce jour-là, un homme nommé McArthur Wheeler braque deux banques à visage découvert. Une imprudence flagrante ? Pas selon lui. Car il s’était badigeonné le visage de jus de citron, convaincu que cela le rendrait invisible aux caméras de surveillance.

Oui, vous avez bien lu.

Lors de son arrestation, Wheeler tombe des nues. Il croyait sincèrement que, comme l’encre invisible à base de citron, son visage ne serait pas capté. Le comble ? Il avait même testé son hypothèse chez lui avec une photo Polaroid — floue, donc « probante » à ses yeux.

😲 Cette histoire a inspiré deux chercheurs

  • David Dunning, professeur de psychologie, lit l’histoire et s’en amuse… mais aussi s’en inquiète.
  • Il s’associe à son doctorant Justin Kruger, et ensemble, ils posent cette question centrale :

Et si l’incompétence empêchait justement de percevoir… l’incompétence ?

Leurs expériences ont confirmé cette intuition :

  • Les personnes les moins performantes dans divers tests s’auto-évaluaient bien au-dessus de leur niveau réel.
  • Inversement, les meilleurs candidats se sous-estimaient, pensant que leurs performances n’étaient pas exceptionnelles.

Ils en tirent une conclusion clé

« Les compétences nécessaires pour effectuer une tâche correctement sont les mêmes que celles nécessaires pour reconnaître qu’on l’a mal faite. »

En clair, il faut être compétent pour savoir qu’on ne l’est pas. Et c’est ce déficit métacognitif — cette incapacité à évaluer objectivement ses propres compétences — qui est au cœur de l’effet Dunning-Kruger.

Si vous avez l’impression de tout maîtriser... ou de ne rien maîtriser du tout, le coaching de vie à Versailles vous accompagne dans une meilleure connaissance de soi.

Pourquoi les incompétents sont-ils si sûrs d’eux ?

Les ressorts psychologiques de l’illusion de compétence

C’est l’un des aspects les plus troublants de l’effet Dunning-Kruger : les moins compétents se montrent souvent les plus affirmés.

Mais comment expliquer cette surconfiance presque arrogante ? La réponse est double : cognitive et sociale.

Le manque de compétence empêche la conscience de ses lacunes

C’est le cœur du problème. Pour évaluer ses propres compétences, il faut avoir un minimum de connaissance du sujet.

Or, celui qui ne maîtrise pas les règles du jeu est incapable de détecter ses propres fautes.

C’est un peu comme un joueur de poker débutant qui pense gagner… parce qu’il ne connaît pas la valeur des cartes.

➡️ Résultat : il surestime ses performances, sans malveillance, mais avec une ignorance inconsciente.

Le cerveau simplifie ce qu’il ne comprend pas

L’esprit humain a tendance à réduire la complexité quand il n’a pas les moyens de la saisir. Ce phénomène est connu sous le nom de réduction cognitive.

👉 Moins on comprend un sujet, plus il nous semble simple… et donc plus on croit le maîtriser.

C’est ce que certains appellent le "plateau de la stupidité confiante" : cette phase où l’on a appris juste assez pour se croire expert, mais pas assez pour voir l’ampleur de ce qu’on ignore.

Le coaching professionnel à Versailles est un levier puissant pour faire évoluer votre posture sans tomber dans la surconfiance ou l’auto-sabotage.

La société valorise la confiance plus que la compétence

Dans le monde professionnel, les médias, et les réseaux sociaux, l’assurance est souvent perçue comme un signe d’autorité.

  • Celui qui parle fort semble convaincu — donc convaincant.
  • Celui qui pose des questions, doute, nuance… paraît hésitant — donc moins légitime.

C’est un piège de perception : la forme prend le dessus sur le fond.

➡️ Dans un monde pressé, celui qui assène une réponse rapide et simple est plus écouté que celui qui explique une réponse complexe avec prudence.

Le biais de confirmation entretient l’illusion

Une fois qu’une personne s’estime compétente, elle va chercher — et trouver — des preuves pour confirmer cette image d’elle-même :

  • Elle se compare à des personnes moins informées,
  • Elle sélectionne des sources biaisées qui vont dans son sens,
  • Elle évite les feedbacks critiques ou les interprète comme de la jalousie.

C’est ainsi qu’on s’enferme dans une bulle d’auto-validation.

En somme, l’illusion de compétence n’est pas un défaut moral. C’est une défaillance cognitive, renforcée par des mécanismes sociaux. Le plus inquiétant, c’est qu’elle empêche d’apprendre, car pourquoi progresser… si l’on croit déjà tout savoir ?

Quand la lucidité flirte avec le doute, un coaching de vie personnalisé à Versailles peut vous aider à remettre les choses à plat et à retrouver de l’élan.

Un phénomène visible partout (même chez vous)

Ne croyez pas que l’effet Dunning-Kruger soit réservé aux autres.

Ce n’est pas un travers propre aux « ignorants », ni une tare repérable uniquement chez votre collègue bruyant ou l’animateur de talk-show du moment. C’est un biais cognitif universel, qui peut nous toucher tous, à un moment ou à un autre.

Dès que nous commençons à nous intéresser à un nouveau sujet — que ce soit l’économie, la psychologie, l’éducation, la politique ou la santé — nous risquons de tomber dans ce piège mental : penser qu’un savoir superficiel suffit à tout comprendre.

Où repère-t-on ce biais au quotidien ?

🗣️ Dans les réunions professionnelles :

  • Le collègue qui n’a lu qu’un résumé d’article... mais qui « sait ce qu’il faut faire ».
  • Celui qui propose une solution simpliste à un problème complexe… avec aplomb.

Pour éviter de tomber dans les pièges de la surconfiance en tant que praticien, la supervision à Versailles permet de rester lucide, éthique et ajusté.

📱 Sur les réseaux sociaux :

  • Les "experts" en géopolitique, psychologie, médecine ou éducation après trois vidéos TikTok ou un thread Twitter.
  • Les influenceurs santé ou développement personnel qui proclament des vérités simplistes comme s’il s’agissait de lois universelles.

📺 Dans les débats médiatiques :

  • Les invités qui répondent à tout, sur tout, avec des formules chocs et des avis tranchés.
  • L’absence quasi systématique de nuances, remplacées par des slogans.

🧠 En nous-mêmes :

  • Lorsque nous découvrons un sujet et que, grisés par notre première compréhension, nous croyons avoir « tout pigé ».
  • Quand nous donnons des conseils sans avoir mesuré la complexité réelle d’un problème.

Un bon moyen de sortir de l’effet Dunning-Kruger, c’est de s’autoriser à être accompagné — par exemple via du coaching professionnel à Versailles centré sur vos véritables talents.

Ce n’est pas une question d’intelligence

L’effet Dunning-Kruger ne touche pas les « bêtes » ou les « simples d’esprit ». Il concerne tout le monde, y compris les plus intelligents, dès lors qu’ils s’aventurent dans un champ nouveau sans conscience de ses subtilités.

« L’ignorance engendre plus de confiance que la connaissance. » – Charles Darwin

Mais alors… qui sont les vrais compétents ? Et pourquoi doutent-ils ?

Si les moins compétents se croient doués, alors à quoi ressemblent les véritables experts ? Sont-ils ceux qui se taisent, qui doutent, qui n’affichent jamais leur savoir ?

Paradoxalement, oui — et c’est justement ce doute qui signe la compétence réelle.

Les personnes véritablement compétentes adoptent une posture très différente de celles dominées par l’effet Dunning-Kruger.

Voici quelques traits caractéristiques des vrais experts :

Ils reconnaissent ce qu’ils ne savent pas

  • Ils n’ont aucun mal à dire : « Je ne suis pas sûr. »
  • Ils distinguent les faits, les hypothèses, les limites de leur savoir.

Ils sous-estiment leur niveau réel

  • Parce qu’ils connaissent les subtilités du sujet, ils voient tout ce qu’ils ne maîtrisent pas encore.
  • Ils ont souvent l’impression de ne jamais savoir « assez », ce qui les pousse à se former en permanence.

Ils formulent leurs réponses avec prudence

  • Leurs phrases comportent souvent des nuances : « Cela dépend… », « Il semblerait que… », « À ce jour, les données indiquent… »
  • Leur discours est moins séduisant, mais plus rigoureux.

Ils encouragent la pensée critique

  • Plutôt que d’imposer leur point de vue, ils posent des questions ouvertes.
  • Ils favorisent l’analyse, la discussion, et non la posture d’autorité.

Dans notre approche du coaching de vie à Versailles, nous travaillons à faire émerger une confiance fondée, loin des illusions et des masques.

Ce phénomène porte un nom : l’effet de fausse modestie

C’est un effet miroir de Dunning-Kruger : les plus compétents se croient parfois incompétents, tant ils perçoivent les zones d’incertitude.

Ce doute peut parfois devenir un frein au leadership, au marketing de soi, voire à la prise de parole.

On observe alors un paradoxe : les plus prudents parlent moins… et laissent la scène aux plus convaincus (mais parfois mal informés).

« Le problème avec le monde, c’est que les imbéciles sont sûrs d’eux, et les gens intelligents pleins de doutes. »
— Bertrand Russell

Ce déséquilibre entre confiance perçue et compétence réelle a des effets concrets et parfois désastreux.

Quelles sont les conséquences de l’effet Dunning-Kruger ?

Ce biais cognitif pourrait prêter à sourire s’il ne produisait pas, dans la réalité, des effets parfois dévastateurs.

Car lorsque la surconfiance des moins compétents rencontre le pouvoir, la visibilité ou la décision, les conséquences peuvent être graves, voire catastrophiques.

Dans le domaine de la santé

  • Des patients s’auto-diagnostiquent grâce à Google, refusent les avis médicaux ou tombent dans le piège des théories pseudo-scientifiques.
  • Certains partagent des contenus viraux sur des traitements dangereux ou inefficaces, convaincus d’être bien informés.

🧠 Ce phénomène a été visible pendant la pandémie de COVID-19, avec l’explosion des opinions tranchées de « spécialistes en épidémiologie improvisés ».

L’effet Dunning-Kruger guette aussi les professionnels de la relation d’aide : la supervision individuelle ou en groupe à Versailles est un outil précieux pour s’en prémunir.

Dans le champ politique

  • Des leaders populistes, peu qualifiés sur les dossiers de fond, séduisent les électeurs grâce à des réponses simples à des problèmes complexes.
  • Leurs certitudes affichées masquent une méconnaissance des enjeux, mais captent l’attention du public en quête de sécurité.

🎙️ Celui qui doute semble faible, alors que celui qui tranche rassure — même à tort.

Dans l’entreprise

  • Des profils promus pour leur assurance ou leur charisme peuvent s’avérer mauvais stratèges, managers toxiques ou décideurs risqués.
  • Cela crée un climat où la compétence réelle est sous-estimée, et où la prudence est vue comme un défaut.

🚨 Le management par effet Dunning-Kruger engendre des équipes démotivées, mal pilotées, et une perte d’efficacité globale.

Dans la vie sociale et personnelle

  • Ce biais alimente les disputes d’opinion, les malentendus, et les conflits de couple où l’un des partenaires pense toujours avoir raison… alors qu’il ignore tout du problème.
  • Il freine les apprentissages : si je crois que je sais, pourquoi irais-je chercher à comprendre ?

Vous êtes coach, psy ou thérapeute et vous vous sentez parfois « trop sûr de vous »… ou pas assez ? La supervision professionnelle à Versailles vous aide à clarifier votre posture.

Sur les réseaux sociaux

  • Les algorithmes privilégient les contenus affirmatifs, tranchés, simplifiés, qui collent parfaitement à ce que produit une personne victime du biais Dunning-Kruger.
  • Résultat : les moins informés deviennent influenceurs, pendant que les plus rigoureux peinent à être entendus.

🎯 En résumé :

  • L’arrogance et l’ignorance prennent la parole.
  • La compétence silencieuse est marginalisée.
  • Le débat public s’appauvrit, le dialogue devient impossible, et les décisions se fondent sur des illusions.

L’effet Dunning-Kruger en chiffres : quand les données confirment le biais

Les recherches scientifiques autour de l’effet Dunning-Kruger sont nombreuses, solides, et souvent… édifiantes.

Elles confirment que cette illusion de supériorité n’est pas anecdotique : elle est fréquente, mesurable et systémique.

Voici quelques données clés qui mettent en lumière l’ampleur du phénomène :

Les expériences fondatrices de Dunning et Kruger (1999)

Dans leur étude pionnière, les deux chercheurs ont évalué les performances d’étudiants dans des domaines tels que :

  • La grammaire anglaise,
  • Le raisonnement logique,
  • La compréhension de l’humour.

👉 Résultat :

  • Les 25 % les moins performants estimaient se situer dans le top 60 %.
  • Les meilleurs participants, au contraire, sous-évaluaient leur score réel.

➡️ Plus les individus étaient incompétents, plus ils se croyaient bons.

Pour rester aligné face aux projections, la supervision clinique à Versailles vous offre un cadre d’élaboration sécurisant et rigoureux.

D’autres études tout aussi saisissantes

🔹 Une étude menée sur le terrain des compétences professionnelles :

  • 88 % des conducteurs américains interrogés se considèrent au-dessus de la moyenne en matière de conduite.
  • Une impossibilité statistique flagrante… mais symptomatique de l’aveuglement évaluatif.

🔹 Dans le monde de l’entreprise :

  • Une enquête menée par le cabinet McKinsey montre que 58 % des employés estiment que leur supérieur hiérarchique est moins compétent qu’il ne le croit lui-même.

🔹 Sur les réseaux sociaux :

  • Une analyse des tweets sur des sujets scientifiques sensibles (comme les vaccins ou le climat) montre que les posts les plus partagés sont souvent ceux qui émanent d’individus non-experts mais hautement affirmatifs.

La supervision de votre pratique à Versailles vous permet de naviguer entre confiance en soi et remise en question, sans tomber dans les excès.

Le paradoxe de la lucidité : « plus j’en sais, plus je me trouve ignorant »

Ce phénomène a été mis en évidence dans des études :

  • Les étudiants les mieux classés dans un examen avaient tendance à penser qu’ils avaient fait « moyen ».
  • Les étudiants les moins bons, eux, se voyaient « largement au-dessus de la moyenne ».

🎯 Ces chiffres révèlent une constante :

  • La compétence ne garantit pas la confiance.
  • Et la confiance ne garantit pas la compétence.

Cette dissociation entre savoir réel et perception de soi explique pourquoi les plus compétents doutent… et pourquoi les moins compétents montent sur scène sans hésiter.

Si vous avez besoin de repositionner votre expertise dans un contexte complexe, le coaching professionnel à Versailles vous offre des outils concrets et ajustés.

Quels secteurs sont particulièrement touchés par l’effet Dunning-Kruger ?

L’effet Dunning-Kruger est transversal.

Il se manifeste dans tous les domaines, dès qu’une personne surestime ses compétences dans un champ qu’elle ne maîtrise pas.

Pourtant, certains milieux sont particulièrement vulnérables à ce biais cognitif… souvent à cause de la valorisation de l’image, du discours rapide, ou d’une méconnaissance des enjeux réels.

Le domaine de la communication et du développement personnel

On y trouve souvent :

  • Des « coachs de vie » autoproclamés,
  • Des gourous du bien-être sans formation solide,
  • Des influenceurs qui simplifient à outrance des problématiques complexes comme la dépression, les traumatismes, ou la réussite personnelle.

📌 Pourquoi ce secteur est-il à risque ?

  • Parce que l’assurance y est monétisable,
  • Parce que les discours « faciles » sont attractifs,
  • Et parce que la posture d’expert suffit à convaincre, en l’absence de régulation stricte.

En tant que professionnel de l'accompagnement, bénéficier d’une supervision à Versailles vous aide à affiner votre discernement et à éviter les angles morts relationnels.

Le monde de l’entreprise et du management

De nombreux managers sont promus non pour leur compétence technique, mais pour leur présence verbale, leur charisme, ou leur capacité à imposer une vision — même quand elle est creuse.

📌 Conséquences :

  • Des équipes mal encadrées,
  • Des décisions prises sur des intuitions biaisées,
  • Et une confusion entre confiance et compétence qui coûte cher à la structure.

👔 Dans l’entreprise, le biais Dunning-Kruger peut mener à un leadership toxique où l’ego prévaut sur la compétence collective.

La supervision régulière à Versailles n’est pas un luxe, mais une exigence déontologique quand on travaille avec l’humain.

Le champ de la santé mentale et physique

Entre les antivax, les anti-psychiatrie, les pseudo-thérapies, ou les forums d’auto-diagnostic… on observe une montée en puissance de personnes qui, sans formation médicale, diffusent des conseils hasardeux avec une conviction désarmante.

📌 Cela pose un problème majeur :

  • Perte de confiance envers les professionnels de santé,
  • Désinformation virale,
  • Mise en danger de certaines populations vulnérables.

Le coaching de vie à Versailles n’est pas réservé aux crises : c’est aussi un espace pour ajuster subtilement sa perception de soi et des autres.

Les réseaux sociaux : une autoroute pour l’effet Dunning-Kruger

Les plateformes valorisent :

  • La certitude sur la nuance,
  • Le format court sur la pensée complexe,
  • La popularité sur l’expertise.

C’est le terrain idéal pour :

  • La propagation de fausses informations "Fake news !",
  • La montée des micro-experts improvisés,
  • L’érosion du savoir scientifique au profit d’opinions virales.

📣 Plus vous êtes sûr de vous, plus l’algorithme vous rend visible. C’est le jackpot pour ceux qui souffrent d’hyper-confiance infondée.

En résumé, l’effet Dunning-Kruger prospère là où l’apparence d’autorité est plus valorisée que le fond. Il affecte des domaines sensibles, où la parole publique influence des vies réelles, des décisions professionnelles, ou des choix de santé.

Peut-on sortir de l’effet Dunning-Kruger ? Bonne nouvelle : oui.

Si vous avez lu jusqu’ici en vous disant : « Et si c’était moi, parfois ? » — alors vous êtes déjà sur la bonne voie.

Car le premier pas pour sortir du piège de l’effet Dunning-Kruger, c’est justement de le connaître, de le reconnaître, et de s’en méfier.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce biais cognitif n’est pas une fatalité. Il est possible de développer une meilleure conscience de ses compétences réelles, à condition de travailler sur plusieurs leviers.

✅ Voici les 5 antidotes majeurs à l’effet Dunning-Kruger :

1. Cultiver l’humilité intellectuelle

👉 Reconnaître qu’on ne sait pas tout, et que l’autre a peut-être raison. C'est dur hein...

L’humilité intellectuelle, ce n’est pas se rabaisser : c’est faire preuve de lucidité sur les limites de son savoir.

🧠 Elle permet :

  • D’écouter plus que de parler,
  • D’accueillir les nuances,
  • De progresser en continu plutôt que de camper sur ses certitudes.

2. S’exposer à des feedbacks constructifs (et les accepter)

Trop souvent, nous évitons les critiques, ou nous ne consultons que ceux qui nous confortent. C’est un piège !

🎯 Pour progresser :

  • Cherchez le retour de personnes compétentes.
  • Ne fuyez pas les évaluations : elles vous rendent plus lucide.
  • Intéressez-vous davantage à ce que vous ratez qu’à ce que vous réussissez.

3. Approfondir ses connaissances en continu

Rien ne vaut la vraie formation, la lecture sérieuse, les stages, les échanges contradictoires pour sortir de l’illusion.

📚 En avançant dans un domaine :

  • Vous découvrirez des zones d’ombre,
  • Vous réaliserez que chaque réponse soulève de nouvelles questions,
  • Et vous apprendrez à évaluer plus justement votre niveau.

4. Apprendre à tolérer le doute

Dans un monde qui valorise les certitudes, il faut du courage pour dire : “Je ne sais pas.”

Mais ce doute n’est pas un échec. C’est le moteur de toute pensée rigoureuse, de toute démarche scientifique, de toute recherche authentique.

« Le doute n’est pas une faiblesse, c’est une force. » – Edgar Morin

5. Valoriser les compétences plutôt que l’assurance

En tant que manager, enseignant, thérapeute ou parent :

  • Cessez de récompenser uniquement ceux qui parlent fort.
  • Donnez aussi leur place à ceux qui réfléchissent en silence.
  • Créez des environnements où le droit à l’erreur est accepté, et la nuance encouragée.


On ne “guérit” pas de l’effet Dunning-Kruger.
Mais on peut le débusquer, l’intégrer à sa conscience critique, et s’en servir comme boussole de vigilance.

Le paradoxe final : pour ne pas être victime de l’effet Dunning-Kruger, il faut commencer par le connaître

C’est peut-être la plus grande ironie de ce biais cognitif : ceux qui en souffrent le plus… ne peuvent pas s’en rendre compte.

Car le propre de l’effet Dunning-Kruger, c’est de brouiller le radar qui permettrait de le détecter.

En d’autres termes :

L’ignorance se camoufle derrière la certitude.
Et la connaissance s’accompagne d’un doute fertile.

Clarifier vos compétences, votre valeur et vos marges de progression grâce à un coaching carrière à Versailles, c’est un pas essentiel pour éviter les pièges du biais de surconfiance.

Ce paradoxe repose sur un phénomène bien documenté :

  • Les débutants enthousiastes, à peine confrontés à un nouveau sujet, se sentent rapidement experts.
  • Puis, au fur et à mesure qu’ils en apprennent davantage, leur confiance s’effondre : ils découvrent l’étendue de ce qu’ils ne savent pas.
  • Ce n’est qu’avec le temps, l’expérience, et la pratique réflexive qu’ils retrouvent une forme de confiance — plus solide, plus humble, plus consciente.

On parle alors de la courbe de Dunning-Kruger, souvent représentée comme suit :

Cette courbe montre que :

  • Le pic de confiance est au début du parcours : on croit savoir.
  • Vient ensuite la “vallée de l’humilité” : on comprend qu’on ne sait pas.
  • Puis, la remontée modeste de la compétence réelle, fondée sur un savoir authentique.

« Plus on apprend, plus on mesure tout ce qu’on ne sait pas. C’est la marque d’un esprit qui s’éveille. » – Anonyme

Se libérer du piège, c’est cultiver une posture :

  • Curieuse : on cherche à comprendre, pas à briller.
  • Prudente : on reconnaît que toute expertise a ses limites.
  • Réflexive : on interroge ses certitudes, même les plus confortables.
  • Honnête : on n’a pas peur de dire « je me suis trompé ».

💬 Questions fréquentes sur l’effet Dunning-Kruger : et si c’était (aussi) vous ?

Comment savoir si je suis victime de l’effet Dunning-Kruger ?

Ah, excellente question. Et si vous vous la posez, c’est déjà bon signe : les vrais « dunning-krugerisés » n’ont aucun doute.

Ils sont convaincus de tout savoir sur tout, souvent très vite, sans se former, ni lire, ni écouter. Si vous vous interrogez sur votre niveau de compétence réelle, que vous avez l’impression de sous-estimer vos capacités ou que vous préférez poser des questions plutôt que d'asséner des réponses toutes faites, alors vous êtes probablement sur le bon versant de la pente de l’éveil.

Être bien supervisé, c’est apprendre à distinguer ce qui vient du patient… de ce qui vient de soi : la supervision à Versailles vous accompagne dans ce déploiement.

Est-ce que les gens intelligents doutent toujours d’eux ?

Pas toujours, mais ils doutent souvent là où il faut. Ceux qui possèdent un savoir réel savent que la connaissance est un territoire immense, complexe, changeant.

Alors ils avancent avec précaution, formulent des hypothèses, reconnaissent ce qu’ils ne savent pas. Ce doute n’est pas une faiblesse : c’est un signe de maturité intellectuelle. L’effet Dunning-Kruger, lui, pousse à une surconfiance disproportionnée. Donc si vous doutez avec discernement, c’est plutôt bon signe. Un peu de doute, c’est comme du sel : indispensable à la pensée.

Peut-on vraiment sortir de l’effet Dunning-Kruger ?

Oui, mais ce n’est pas automatique. Il faut une bonne dose de curiosité, de remise en question, et parfois… une claque d’humilité bien placée.

Le savoir, c’est comme une montagne : au début, on croit que c’est facile. Ensuite, on tombe dans la vallée de l’humilité, on réalise tout ce qu’on ignore. C’est là que la vraie montée commence. On sort de l’effet Dunning-Kruger en cultivant la lucidité, en acceptant le doute, et surtout, en se frottant à des sources fiables, pas juste des intuitions.

Pourquoi les gens qui ne savent rien parlent autant ?

Parce que l’ignorance est bavarde, surtout quand elle se croit bien informée.

C’est là tout le sel de l’effet Dunning-Kruger : moins on sait, moins on est capable de voir qu’on ne sait pas. Et comme on n’a pas conscience de ses lacunes, on s’autorise à les étaler en public, souvent avec aplomb. Dans les débats, les réunions, sur les réseaux sociaux, on voit des experts auto-proclamés commenter tout… avec rien. L’assurance devient alors un camouflage de l’incompétence. C’est agaçant ? Oui. Mais c’est humain.

Quel est le lien entre l’effet Dunning-Kruger et le syndrome de l’imposteur ?

Ces deux phénomènes sont comme les deux faces d’une même médaille mentale.

L’effet Dunning-Kruger, c’est quand on se croit meilleur qu’on ne l’est réellement. Le syndrome de l’imposteur, à l’inverse, c’est quand on se croit moins compétent qu’on ne l’est en réalité. Le premier surestime, le second sous-estime. Pourtant, dans les deux cas, il y a un écart entre perception et réalité. Les plus brillants doutent ; les moins brillants s’illusionnent. Et au milieu, on peut tous basculer d’un côté ou de l’autre… selon les jours.

Est-ce que l’effet Dunning-Kruger existe dans tous les domaines ?

Absolument. Ce biais cognitif ne connaît ni frontières, ni disciplines.

Il touche aussi bien la politique, la médecine, l’éducation, le coaching, la psychologie, que… les débats du dimanche midi. Dès qu’un sujet exige une compétence technique ou nuancée, on court le risque de voir des experts improvisés s’installer dans la conversation avec une confiance déconcertante. L’effet Dunning-Kruger prospère partout où l’on oublie que savoir nécessite du temps, de la rigueur, et une bonne dose de doute.

Peut-on être compétent dans un domaine et “dunning-krugerisé” dans un autre ?

Oh que oui. Ce n’est pas parce que vous êtes un excellent médecin, un brillant avocat, ou un gourou du marketing que vous êtes automatiquement compétent en philosophie antique, géopolitique, ou neurosciences.

L’effet Dunning-Kruger adore quand on transfère son expertise d’un domaine à un autre… sans en avoir les bases. On peut être très pointu ici et totalement à côté là-bas. La clé ? Rester humble dans ce qu’on ne maîtrise pas, et ne pas confondre statut social et connaissance réelle.

Comment éviter de tomber dans ce biais en tant que coach ou thérapeute ?

Excellente question, surtout dans un secteur où l’on manie la parole avec autorité.

La tentation de tout comprendre, tout expliquer, tout interpréter est forte. Pour ne pas tomber dans l’effet Dunning-Kruger, il faut apprendre à dire : « Je ne sais pas. » Accepter que le client détient aussi une partie de la vérité, que le savoir clinique évolue, et que l’on n’a jamais fini de se former. Un bon coach ou thérapeute est avant tout un praticien du doute structuré, pas un distributeur de certitudes.

Comment enseigner ce biais à mes élèves ou à mes enfants ?

Commencez par un peu d’autodérision.

Montrez-leur que tout le monde est concerné, même vous. Utilisez des exemples simples et quotidiens : « Tu te souviens quand tu étais sûr de savoir faire du vélo sans les mains au bout de 3 minutes ? » Puis, introduisez l’idée que le vrai savoir rend modeste. L’effet Dunning-Kruger peut devenir un jeu d’observation : "Et si on essayait de repérer quand on parle trop vite, ou trop fort, sur un sujet qu’on ne connaît pas ?"

Existe-t-il un test pour savoir si on est victime de ce biais ?

Non, pas un test fiable. Et c’est justement le piège : ceux qui en sont victimes sont les moins à même de le détecter eux-mêmes.

Mais il existe des signaux. Si vous avez l’impression de toujours avoir raison, de savoir mieux que les autres, ou de donner des leçons dans des domaines que vous ne maîtrisez pas vraiment… méfiance ! L’effet Dunning-Kruger agit en douce. Le meilleur “test” reste la capacité à se remettre en question, à écouter, et à rechercher des avis éclairés.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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Psychanalyse, hypnose, coaching, supervision et thérapies brèves.

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