comment se construire en tant qu’homme dans un monde en mutation ?
10/7/2025

Identité masculine : comment se construire en tant qu’homme dans un monde en mutation ?

Depuis l’enfance, chaque homme construit son identité en jonglant entre rôles assignés, figures parentales marquantes et attentes sociétales. Mais qu’est-ce qu’« être un homme » aujourd’hui, à l’heure où la masculinité semble constamment remise en question ? Entre père absent, mère fusionnelle, injonctions de virilité et besoin d’émancipation, nombreux sont ceux qui doutent, cherchent, souffrent — ou se réinventent. Explorons les mécanismes inconscients, familiaux et culturels qui façonnent l’identité masculine, et les moyens d’y voir plus clair grâce à l’accompagnement thérapeutique.

Table des matières

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En bref…

Avant de plonger en détail dans les tensions qui traversent l’identité masculine, rappelons une chose essentielle : il n’existe pas une seule façon d’être un homme. Héritages familiaux, absence paternelle, fusion maternelle, modèles virils ou crises sociales : tout cela pèse, influence, mais ne détermine pas. Grâce à la thérapie, beaucoup parviennent à se réapproprier leur parcours, à redonner du sens à leur vécu et à se réconcilier avec leur singularité masculine.
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Lorsque j’ai reçu Julien, 34 ans, il me dit d’emblée : « J’ai l’impression de jouer un rôle. Je suis père, en couple, mais je ne sais pas ce que c’est, être un homme. » Absenté par un père silencieux et une mère toute-puissante, Julien se sentait pris entre l’injonction de “tenir le cap” et la culpabilité de ne pas ressentir cette fameuse virilité. En séance, il découvre qu’il peut déposer ses doutes, interroger son histoire, et surtout, construire sa propre définition de l’homme qu’il souhaite devenir — non pas en opposition à un modèle, mais à partir de lui-même.

Comment se construit l’identité masculine ?

La construction de l’identité masculine ne repose pas sur une essence naturelle, mais sur un processus progressif, influencé par de multiples facteurs : la famille, les modèles sociaux, les expériences émotionnelles et les symboles culturels.

Dès les premières années de vie, un garçon perçoit des attentes implicites autour de son sexe. On l’encourage à être fort, indépendant, raisonnable. À « ne pas pleurer comme une fille ». Ces injonctions, souvent inconscientes, plantent les premières graines d’un rôle à endosser — parfois à contrecœur.

Mais au-delà des clichés de virilité, devenir un homme suppose un travail d’élaboration intérieure, un dialogue avec soi-même, un détachement progressif de l’enfance et une quête d’un repère masculin singulier, choisi plutôt que subi. C’est ici que l’approche psychanalytique éclaire le processus : l’identité se forge dans la différence, dans le renoncement à la fusion, dans la reconnaissance de l’altérité. Le garçon ne devient pas homme en copiant un modèle, mais en intégrant ce qu’il ressent comme spécifique à sa place dans le monde, au fil des étapes de séparation et d’identification.

« L’identité sexuelle ne découle pas simplement de l’anatomie, mais d’un travail psychique complexe d’appropriation, de symbolisation et de différenciation. »
— Jean-Pierre Lebrun, Un monde sans limite, 2008

Dans ce parcours, la présence — ou l’absence — d’un père, la relation à la mère, mais aussi l’environnement culturel, jouent un rôle clé. La masculinité ne s’impose pas naturellement. Elle se construit, se déconstruit parfois, se réinvente souvent, au contact des expériences affectives et sociales de l’individu.

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Quels rôles jouent les figures parentales dans la construction de l’identité masculine ?

Pour se construire en tant qu’homme, un enfant a besoin de s’appuyer sur des figures parentales différenciées, cohérentes et symbolisantes.

Ces figures — qu’elles soient incarnées par les parents biologiques ou par d’autres adultes significatifs — offrent au garçon une première cartographie de l’altérité, en particulier sur le plan du genre.

Le père, ou une figure paternelle, représente bien souvent la première altérité masculine. Il incarne ce que le garçon n’est pas encore, mais pourrait devenir. Par son regard, ses paroles, ses interdits, il vient limiter la toute-puissance infantile et introduire un monde tiers, extérieur à la dyade mère-enfant. Il ne s’agit pas d’un père autoritaire ou caricatural, mais d’un homme incarnant une fonction symbolique, celle qui ouvre à la différenciation et à l’autonomie.

Mais la mère joue elle aussi un rôle fondamental. Son attitude face à la séparation, sa capacité à soutenir l’émergence de l’identité sexuée de son fils, à ne pas confondre amour et possession, influencent directement la possibilité qu’a l’enfant de se structurer comme sujet masculin. Trop de proximité ou de confusion des places peut nuire à l’individuation, même si l’amour est sincère.

« L’enfant construit son identité dans un jeu complexe de miroirs entre les désirs parentaux et ses propres représentations. L’important n’est pas tant ce que fait le parent, que ce que l’enfant perçoit de ce qu’il représente pour lui. »
— Serge Tisseron, L’intimité surexposée, 2011

Le déséquilibre d’une de ces fonctions parentales peut entraîner des blocages ou des errances dans la construction de l’identité masculine. L’absence, le silence, l’ambivalence ou l’empiètement affectif laissent des empreintes durables. La thérapie permet parfois de réinvestir ces images parentales, non pour les effacer, mais pour en faire quelque chose de plus vivable.

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🔗 Psychologie de la relation mère-fils à Versailles

Comment l’absence du père marque-t-elle la construction de l’identité masculine ?

Lorsqu’un père est absent — physiquement, émotionnellement ou symboliquement — la construction de l’identité masculine peut s’en trouver profondément fragilisée.

L’enfant grandit alors sans repère stable auquel s’identifier, sans ce modèle incarnant la différence, la loi, l’interdit structurant et l’ouverture au monde extérieur. Le garçon se retrouve face à un vide : un père fantôme, dont il ignore s’il doit l’imiter, le chercher, le haïr ou s’en détacher.

Cette carence symbolique crée un terrain propice à une quête identitaire chaotique. Faute d’intégrer une image masculine soutenante, certains s’engouffrent dans des excès : survalorisation de la force, rejet des émotions, recherche compulsive de reconnaissance. D’autres, au contraire, errent dans un flou identitaire, tiraillés entre besoin d’appartenance et peur d’assumer leur singularité masculine.

« L’absence du père laisse un vide qui n’est pas tant celui de l’autorité que celui de la transmission. Ce vide oblige l’enfant à bricoler seul sa position symbolique. »
— Jean-Claude Kaufmann, L’invention de soi, 2008

Certains patients arrivent en thérapie avec une blessure sourde, parfois honteuse : celle de ne pas savoir ce qu’est être un homme, ou de s’être construit dans la douleur, sans modèle, sans témoin. Le travail thérapeutique leur permet souvent de reconstruire une filiation symbolique, de réparer les manques sans pour autant idéaliser le père absent.

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Quelques chiffres (France)

🔹 20 % des enfants vivent aujourd’hui dans un foyer sans père (Insee, 2023).
🔹 1 homme sur 4 estime avoir manqué d’un modèle paternel solide durant son enfance (IFOP, 2022).

Ce manque, loin d’être anodin, affecte l’image de soi, la capacité à poser des limites et à se projeter dans une masculinité assumée et apaisée.

Pourquoi la relation mère-fils est-elle à la fois essentielle et complexe ?

La relation mère-fils constitue la première matrice affective dans laquelle l’enfant masculin se construit.

Elle est source de sécurité, de contenance émotionnelle, de tendresse. Mais elle est aussi, parfois, le lieu d’un trop-plein : trop de proximité, trop d’amour, trop d’attentes inconscientes.

Le défi, pour un garçon, n’est pas tant d’aimer sa mère — cela va de soi — mais de parvenir à s’en différencier. À se penser comme un être distinct, séparé, capable de devenir un homme sans trahir cet amour premier. Si la mère ne soutient pas symboliquement cette séparation, si elle maintient un lien fusionnel ou culpabilisant, alors l’identité masculine peut rester floue, entravée, empêchée.

La psychanalyse a longuement travaillé ces dynamiques. Pour Lacan, le rôle du père est précisément de séparer l’enfant de la mère, non pour couper l’amour, mais pour ouvrir un espace tiers, un lieu d’émergence du sujet. En l’absence de cette fonction de séparation, le garçon peut rester captif d’un lien trop exclusif, qui trouble sa construction virile, son rapport au désir, à la loi et à l’altérité féminine.

« L’enfant doit pouvoir se détacher du corps maternel sans s’effondrer, sans culpabilité, pour conquérir sa place d’homme dans le monde symbolique. »
— Élisabeth Roudinesco, La famille en désordre, 2002

Certaines mères projettent inconsciemment sur leur fils des attentes affectives ou réparatrices : remplacer un compagnon défaillant, combler un manque, maintenir un lien fusionnel. Sans culpabilité, ni jugement, cela mérite d’être interrogé en thérapie.

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🔗 Psychologie de la relation mère-fils à Versailles

Exemples de difficultés souvent évoquées en séance :

  • Sentiment d’être « coincé » dans le rôle du fils protecteur.
  • Difficulté à s’engager affectivement sans culpabiliser.
  • Besoin inconscient d’approbation maternelle dans ses choix d’homme.

Pourquoi certains hommes ressentent un malaise face à leur identité masculine ?

Se sentir homme ne va pas toujours de soi.

Derrière une apparence confiante ou virile, beaucoup d’hommes portent un malaise diffus, un doute identitaire difficile à nommer.

Ce sentiment de ne pas "correspondre", de se sentir à côté des attentes, voire d’avoir usurpé une place que l’on ne comprend pas tout à fait, touche toutes les générations.

Ce malaise naît souvent d’un décalage entre l’intériorité masculine et les injonctions sociales. On attend de l’homme qu’il soit fort, performant, sûr de lui. Mais où est la place pour l’incertitude, la sensibilité, la vulnérabilité ? Dans une société qui valorise encore les attributs classiques de la virilité, les hommes qui ne s’y reconnaissent pas peuvent éprouver un sentiment d’échec identitaire, voire de honte.

« Le problème n’est pas tant d’être un homme, que d’être le genre d’homme que les autres attendent qu’on soit. »
— Pierre Bourdieu, La domination masculine, 1998

Derrière ce malaise masculin, il y a aussi parfois un manque d’élaboration symbolique : une identité forgée par opposition (à la mère, à la féminité, à la faiblesse) plutôt que par intégration. En séance, cela se manifeste par des questions simples mais puissantes : “Est-ce que je suis un homme bien ? Est-ce que je suis vraiment un homme ?”

Ces doutes peuvent affecter :

  • La confiance en soi.
  • La qualité des relations amoureuses.
  • Le rapport au corps et à la sexualité.
  • La gestion des émotions dites « non viriles ».

Chiffres clés

🔹 39 % des hommes de moins de 35 ans déclarent se sentir « en conflit » avec les modèles masculins dominants (Ifop, 2021)
🔹 1 homme sur 2 considère que la société actuelle ne lui offre plus de repères clairs sur ce que signifie être un homme (Fondation Jean-Jaurès, 2022)

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La masculinité est-elle en crise ?

La question ne date pas d’hier.

Déjà dans les années 1990, les sociologues, psychanalystes et philosophes évoquaient une crise de la masculinité, née de la remise en cause des rôles traditionnels et de l’évolution des rapports entre les sexes.

Mais aujourd’hui, cette crise a changé de visage : elle ne concerne plus seulement la place de l’homme dans la société, mais l’homme dans sa propre peau, dans son identité, dans sa subjectivité.

Ce que l’on appelait autrefois la « virilité » — force, contrôle, endurance — ne suffit plus. Pire : ces attributs sont parfois pointés du doigt comme des vestiges toxiques d’un modèle dépassé. L’homme d’aujourd’hui est sommé d’être sensible, égalitaire, à l’écoute… tout en restant charismatique, autonome, solide. Un double bind permanent, source de confusion et de suradaptation.

« Ce que l’on appelle “crise de la masculinité”, c’est souvent l’effondrement d’un modèle figé, laissant place à l’inconfort de l’indéfini. »
— Didier Lauru, L’adolescence prolongée, 2019

Cette crise n’est pas seulement sociale ou politique : elle est intime, existentielle, identitaire. Elle traverse le couple, la parentalité, la sexualité, le rapport à soi et aux autres. Elle interroge : Que signifie être un homme lorsque les anciens repères s’effondrent et que les nouveaux ne sont pas encore clairs ?

Certains y voient un effondrement. D’autres, une chance. La crise, au sens étymologique, est aussi un moment de décision, de bascule, de réinvention. Accompagnée en thérapie, elle peut devenir une porte d’entrée vers une masculinité choisie, non imposée.

Chiffres parlants

🔹 68 % des hommes affirment que le rôle des hommes dans la société est aujourd’hui devenu flou (IPSOS, 2023)
🔹 57 % des hommes ressentent une pression sociale à ne pas exprimer leurs émotions (CSA, 2022)

Comment les modèles culturels et médiatiques influencent la perception de la masculinité ?

Qu’on le veuille ou non, la masculinité ne se construit pas dans le vide.

Chaque homme est imprégné — souvent à son insu — par des images, des récits, des codes sociaux véhiculés par la culture populaire, les réseaux sociaux, le cinéma, la publicité, les jeux vidéo ou encore la pornographie.

Longtemps, ces représentations ont exalté la virilité brute, la puissance physique, la domination émotionnelle. Des figures comme James Bond, Rambo, ou plus récemment des « mâles alpha » autoproclamés sur TikTok, ont imposé des stéréotypes rigides, laissant peu de place à la nuance, à la sensibilité ou à la fragilité.

« Sous les feux des projecteurs culturels, l’homme est contraint de porter un masque de virilité, parfois jusqu’à en oublier son propre visage. »
— Meyer, Masculin pluriel, 2018

Ces modèles ont un double effet : ils fascinent et enferment. D’un côté, ils offrent des repères symboliques auxquels s’identifier. De l’autre, ils imposent des normes écrasantes, souvent inatteignables, qui provoquent chez certains hommes un profond sentiment d’échec ou d’imposture. Ce décalage génère une angoisse silencieuse : Suis-je assez homme ? Suis-je trop doux ? Trop sensible ? Trop différent ?

Sur les réseaux sociaux, les choses se complexifient encore. La viralité des discours virilistes côtoie celle des masculinités queer ou déconstruites, créant un bruit idéologique dans lequel il devient difficile de se situer sans perdre pied.

Chiffres clés

🔹 72 % des jeunes hommes déclarent que les représentations masculines dans les médias ne correspondent pas à leur réalité (Ifop, 2022)
🔹 1 homme sur 3 dit avoir déjà ressenti une injonction à la performance sexuelle à travers les contenus médiatiques (CSA, 2021)

Les relations avec les femmes influencent-elles la perception de soi comme homme ?

La réponse est oui — profondément, durablement, parfois inconsciemment. Les relations avec les femmes, qu’elles soient maternelles, amoureuses, amicales ou professionnelles, jouent un rôle structurant dans la manière dont un homme se perçoit, se sent légitime ou contesté dans son identité masculine.

Depuis l’enfance, le regard féminin agit comme un miroir symbolique : celui de la mère qui nomme, qui valorise ou qui inquiète ; celui des premières amoureuses qui confirment ou déstabilisent ; celui de la partenaire qui encourage ou déprécie. Par ce regard, le garçon puis l’homme reçoit une image de lui-même, qu’il va parfois chercher à incarner, fuir ou dépasser.

Avec les évolutions des rôles sociaux et la montée des revendications égalitaires, de nombreux hommes se retrouvent dans une tension identitaire : comment être un homme respectueux et sensible, sans renier ce qui pourrait aussi faire sa singularité masculine ? Comment composer avec des attentes féminines parfois contradictoires : protecteur mais non dominateur, fort mais vulnérable, présent mais pas envahissant…

« La féminité contemporaine, en se libérant, oblige la masculinité à se redéfinir. »
— Nathalie Heinich, Ce que le militantisme fait à la recherche, 2021

Les relations amoureuses en particulier deviennent des terrains d’apprentissage, de remise en question, voire de souffrance : certains hommes éprouvent des difficultés à affirmer leurs désirs sans crainte de blesser, à poser des limites sans culpabilité, à exprimer leurs besoins sans craindre de paraître faibles.

La question centrale devient alors : peut-on se définir en tant qu’homme autrement que par rapport au regard féminin ? Et si oui, comment se reconnecter à son identité propre, plus intérieure, plus authentique ?

Données actuelles

🔹 44 % des hommes déclarent que leurs relations amoureuses les ont amenés à repenser leur rôle en tant qu’hommes (Observatoire des relations, 2023)
🔹 Un homme sur deux dit se sentir parfois perdu face aux attentes affectives des femmes (Ifop, 2021)

Peut-on vraiment surmonter ces défis identitaires ?

Oui, à condition de cesser de chercher une définition unique, universelle et définitive de ce qu’est « être un homme ».

L’identité masculine, comme toute identité, est un processus mouvant, un dialogue entre héritages familiaux, expériences personnelles et transformations sociales. Il ne s’agit pas de se conformer à un modèle, mais de retrouver une cohérence intérieure, singulière, vivante.

Le travail thérapeutique aide à faire la paix avec les figures parentales (présentes ou absentes), à déconstruire les injonctions sociales toxiques, à identifier les masques virils portés par habitude ou par peur. Il ne s’agit pas d’effacer sa masculinité, mais de la réinventer de l’intérieur, avec des mots à soi.

« La masculinité n’est pas une essence, mais un acte de réinvention perpétuel. »
— Rouyer, 2020

Se libérer de la pression d’être “un vrai homme”, c’est souvent s’autoriser à redevenir un sujet libre, vulnérable, imparfait. C’est ouvrir un espace dans lequel il devient enfin possible de ne pas savoir, de tâtonner, de se chercher — sans honte.

🔗 Pour aller plus loin

👉 Psychologie de la relation mère-fils à Versailles
👉 Thérapie individuelle à Versailles : un espace pour se retrouver

Questions courantes sur la masculinité, les doutes et les repères

Un homme peut-il se construire sans modèle paternel ?

Oui, un homme peut tout à fait se construire même en l'absence d’un père.

Ce manque, bien qu’il puisse créer une faille, peut aussi devenir un levier de résilience. En thérapie, il est possible de revisiter cette absence, d’en comprendre les effets et de se créer des repères symboliques à partir d’autres figures — oncle, grand-père, mentor… Ce qui compte, ce n’est pas tant le modèle, mais le sens que vous donnez à votre parcours d’homme.

Le malaise masculin est-il un phénomène récent ?

Le malaise masculin n’est pas nouveau, mais il est plus visible aujourd’hui.

Autrefois enfoui sous les normes viriles, il émerge à mesure que les repères traditionnels vacillent. De nombreux hommes ressentent aujourd’hui une pression contradictoire : rester fort tout en devenant vulnérable. Ce tiraillement n’est pas un signe de faiblesse, mais un appel au changement. Ce malaise peut devenir l’occasion d’un vrai travail identitaire, pour mieux comprendre d’où l’on vient… et où l’on souhaite aller en tant qu’homme.

Qu’est-ce qu’une masculinité “toxique” ?

La masculinité toxique désigne un modèle rigide et oppressant qui valorise la domination, le silence émotionnel, la violence ou la performance à tout prix.

Elle n’est pas la masculinité en soi, mais une forme déformée qui empêche d’être pleinement soi. En prendre conscience, c’est déjà s’en libérer. Il existe mille façons d’être un homme sans se soumettre à ces injonctions. Une masculinité apaisée est possible : plus libre, plus humaine, et surtout plus en lien avec ce que vous ressentez profondément.

Peut-on être viril et sensible à la fois ?

Oui, bien sûr ! Être viril ne signifie pas être dur, froid ou insensible.

La vraie force est souvent celle de ceux qui osent ressentir, exprimer, se montrer tels qu’ils sont. Sensibilité et puissance ne s’opposent pas : elles coexistent, s’enrichissent. En thérapie, beaucoup d’hommes découvrent qu’ils n’ont pas à choisir entre force et douceur. Ils peuvent réconcilier ces facettes pour construire une masculinité plus vivante, plus fluide, plus vraie. Celle qui leur ressemble — et non celle qu’on leur impose.

En thérapie, par quoi commence-t-on ?

On commence là où vous êtes, avec ce que vous ressentez.

Il n’y a ni bonne manière, ni timing parfait. Vous pouvez parler de vos doutes, de vos colères, de vos relations, ou simplement dire que vous ne savez pas trop pourquoi vous venez. Et c’est déjà suffisant. La thérapie offre un espace sans jugement pour déposer ce que vous portez en silence. C’est un premier pas vers une compréhension plus fine de vous-même, et vers une masculinité choisie, non subie.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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