La psychothérapie, qui se déroule généralement en face à face (le patient face au
psychothérapeute ou psychanalyste), est une démarche engagée pour répondre à un questionnement ou encore un mal-être, une difficulté à appréhender sa vie, un symptôme... Le patient chemine, le
psychothérapeute l'accompagne sur son chemin.
Elle vise généralement un mieux être à court terme et pour ce faire, le
psychothérapeute peut user de multiples méthodes : TCC, EMDR, hypnose, etc.
Par notre investissement, nous y trouvons des réponses et un apaisement de nos souffrances.
Nous choisissons alors d'y mettre un terme, nous sentant suffisamment fort(es) et outillé(es) pour
gérer par nous mêmes les problèmes redevenus parfois simples difficultés de la vie.
Appelons cela une tranche de thérapie...
Car certains d'entre nous, aux prises avec un questionnement plus profond sur notre fonctionnement
psychique, désirons parfois aller au-delà de ce mieux être.
Ce désir, nous l'exprimons en entrant en psychanalyse. La
psychanalyse ouvrant la voie à une véritable transformation de soi. Nous passons alors de la position de patient (en psychothérapie) à celle d'analysant (en psychanalyse). Le
praticien clinicien passera, lui, de celle de psychothérapeute à celle de psychanalyste.
Bien souvent, la psychothérapie n'est que la première manifestation et le premier pas de ce désir de
se connaître soi et qui mène, de ce fait, vers la
psychanalyse.
La psychanalyse qui est une forme de psychothérapie plus approfondie, plus poussée embrasse l'être dans son entièreté et donne une place prépondérante à l'inconscient.
La psychanalyse se distingue de la psychothérapie par le désir de savoir exprimé par le patient qui devient alors analysant. Ce désir sera alors le moteur de sa cure psychanalytique et permettra à l'analysant de devenir Sujet. Sujet de sa vie.
Le sujet étant celui qui vit sa vie sans la subir. Il en est l'acteur et le principal artisan responsable.
Il est d'usage de s'allonger sur le divan du psychanalyste, ceci pour ne plus être soutenu par le regard du psychanalyste et nos projections. Nous laissons alors libre court à notre discours intérieur, c'est par notre unique parole, nos libres associations, la découverte et l'acceptation de nos conflits inconscients, qu'analysant nous parvenons progressivement à une meilleure connaissance de nous-mêmes et à une transformation de soi en profondeur.
Notre parole se libère et l'inconscient se met à parler... Ça cause....
Attention, quand je parle de transformation, je ne parle pas de changer de personnalité, mais plutôt d'accepter nos failles, nos fragilités, nos conflits et de mieux être de notre être social. Nous apprenons à être plus souples, plus heureux, plus sereins et aussi, plus tolérants, plus résilients.
Faire une psychanalyse n'est pas un voyage de tout repos car nous passons, pour beaucoup d'entre nous, notre vie à éviter de regarder nos zones d'ombres par peur d'y découvrir ce que nous ne voulons y voir. Pour le dire autrement, nous préférons chercher nos clés sous la lumière du réverbère...
L'objet de la psychanalyse donc, c'est le désir de savoir, de comprendre pour mieux se connaître. Et le psychanalyste, dans ce lien transférentiel et contre-transférentiel, s'appuie sur son propre savoir, ses connaissances théoriques et cliniques, une réflexion sans cesse remise au travail, sa propre expérience d'analyse et avant tout avec son propre inconscient, son inconscient instrumental, pour guider l'analysant dans sa cure.
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