Billet de bonne humeur : Analyse terminée, analyse interminable.
13/9/2020

Billet de bonne humeur : Analyse terminée, analyse interminable

Dans le vaste domaine de la santé mentale, où interviennent psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes et psychiatres, la question de la durée et de la fin d'un traitement thérapeutique reste un sujet de débat. S'appuyant sur les fondements de la psychologie et de la psychanalyse, cet article explore les différentes approches et opinions sur la conclusion d'une thérapie, notamment en se référant aux critères énoncés par Sigmund Freud, père de la psychanalyse.

Sigmund Freud a dit « Une analyse se termine quand l’analyste et le patient cessent de se rencontrer l’un l’autre pour des séances ».

Il suggère qu’on ne peut pas analyser la fin mais que certains critères peuvent nous aider à la déterminer :

« Le premier critère déterminant qu’une analyse se termine est que le patient ne doit plus souffrir de ses symptômes et doit avoir dominé ses anxiétés et ses inhibitions ».

Le deuxième critère, l’analyste doit juger que suffisamment de pensées refoulées* ont été rendues conscientes ».

Un troisième critère : l’analyse aurait eu une influence si profonde sur le patient qu’il n’y a pas de changement supplémentaire à attendre ».

Et un quatrième critère plus ambitieux, enfin : « il serait possible d’atteindre un niveau de normalité psychique absolu qui resterait stable comme si le patient avait réussi à résoudre chacun de ses *refoulements et à remplir tous les trous de sa mémoire ».

Ceci étant lu, dit, observé et mon sourcil levé, voici ce que l’on me demande assez souvent…

Combien de temps pour une psychothérapie, combien de séances ? 

Combien de temps, donc, une psychothérapie suivie d’une bonne analyse doit-elle durer et à quel moment sait-on qu’elle doit vraiment se terminer ?

Lorsque nous commençons à penser et parler « d’en parler », « d’aller consulter », « de déposer nos valises », « de vider notre sac », etc, bref de faire une psychothérapie ou pire encore, une psychanalyse, nous attirons à nous des remarques, et réflexions, généralement bien senties, du type « les psys c’est pour les fous » (c’est ce que disait mon père), « c’est des conneries tout ça, tu vas perdre ton temps et ton argent, c’est la seule certitude ! », « et puis Freud, on connait maintenant ! y’a qu’à lire ce qu’en pense Onfray ! » ou encore « moi j’ai été voir un psy une fois, c’était un pervers, il m’a démoli ! »

Et j’en passe…

Lorsqu’on entend tout ça, il faut déjà, donc, un sacré courage pour décrocher son téléphone et prendre un premier rendez-vous avec Mr ou Mme Psy-MachinChose.

Et puis, lorsque le pas est franchi, il faut encore du courage pour s’avancer sur ce chemin brumeux, voire sombre, avec cet horizon trouble et incertain, ce chemin infini qui nous mène à nous rencontrer nous-mêmes.

La réponse

La réponse, j’en ai bien peur, Madame, Mademoiselle, Monsieur qui lisez ces lignes, est que travailler véritablement sur soi, conduire une réflexion sur soi, résoudre tout ce que j’ai évoqué plus haut, ça prend du temps.

Aïe, je vois que j’en contrarie déjà quelques uns…

Malheureusement, notre société actuelle, adepte du remplissage et de l’accélération pour ensuite jeter sans se retourner, binjdrinking, binjbouffing, binjbossing, binjsexing (vous en trouverez d’autres) est de plus en plus mal élevée.

Elle nous invite à vouloir tout tout de suite et à ne plus supporter la moindre frustration.

Or, s’il est un domaine dans lequel nous nous devons à nous-mêmes et aux autres de prendre du temps, c’est bien le « soi ». Prendre du temps pour soi, c’est prendre soin de soi.

Vous y prêterez attention : lorsque nous prenons soin de nous, nous prenons aussi soin de notre entourage et de la société. Par exemple, un simple sourire peut nous faire du bien et générer un sourire sur les lèvres des personnes que nous croisons. C’est bon ça, non ? Sourire nous ensoleille et ensoleille le monde…

Donc, ne vous en déplaise, la psychothérapie ou la psychanalyse, ou en tout cas une réflexion profonde sur soi, aidée ou non d’un psy, ça doit durer toute la vie ! Tant que nous sommes vivants !

C’est une question d’hygiène, de salubrité pour soi, pour les autres et pour la société.

Comme pour les dents ou le reste du corps, de l’organisme.

Regardons autour de nous… Avons-nous l’impression de vraiment prendre soin de nous ou des autres lorsque nous détestons sur les réseaux sociaux ou grillons la priorité à un automobiliste ?

Lorsque nous jetons notre masque usagé ou non sur le sol ou ne cédons pas notre place à une personne plus âgée ou plus faible que nous ?

Ou encore que nous laissons négligemment la crotte de notre chien sur le trottoir ou faisons raisonner la tondeuse ou la perceuse lorsque notre voisin aurait le droit de profiter d’un moment, par ailleurs cadré par la loi ? pour simplement faire une sieste tranquille ?

Dans cette veine, le cabinet PsyCoach à Versailles, situé à proximité du Chesnay, offre une perspective unique et enrichissante sur la psychanalyse et la psychothérapie.

L’hygiène de l’âme, est primordiale. Essentielle. Prenez soin de vous.

*Refoulées, refoulement : maintenu(es) à distance de la conscience

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