L’anxiété peut s’installer silencieusement, envahir le quotidien, et résister aux approches classiques comme la relaxation ou le raisonnement. Pourtant, derrière cette tension permanente se cachent souvent des expériences émotionnelles anciennes, non digérées par le psychisme. C’est là qu’intervient la thérapie EMDR. En agissant directement sur les mémoires enfouies qui entretiennent l’état d’alerte, l’EMDR permet un apaisement en profondeur. Cette méthode douce, reconnue scientifiquement, offre une voie rapide et durable pour retrouver un équilibre intérieur. Découvrez comment l’EMDR transforme le rapport à l’anxiété, au-delà des mots, en libérant ce que le mental ne peut contrôler.
Avant de plonger dans les mécanismes profonds de cette méthode, retenons ceci : l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une approche validée scientifiquement pour traiter l’anxiété, qu’elle soit ponctuelle ou chronique. En agissant sur les souvenirs non digérés à l’origine des symptômes anxieux, l’EMDR aide à les retransformer en informations intégrées. Ce n’est ni de la magie, ni de la suggestion : c’est une reprogrammation neuro-émotionnelle qui libère les circuits figés du stress.
Allez, c’est parti…
Pour comprendre comment l’EMDR peut transformer votre rapport à l’anxiété ou au stress post-traumatique, consultez notre page dédiée à la thérapie EMDR à Versailles 78.
Lorsque j’ai accueilli Hélène, 41 ans, elle vivait avec une anxiété diffuse depuis plus de 15 ans. Elle décrivait une tension permanente, l’impression d’un “danger invisible”, des réveils nocturnes en sueur, et une peur inexplicable de l’échec. Pourtant, rien dans son histoire immédiate ne justifiait cette alarme intérieure. Grâce à l’EMDR, un souvenir longtemps enfoui a refait surface : une scène d’humiliation scolaire en primaire. En quelques séances, cette mémoire a été retraitée. L’angoisse s’est apaisée. Elle a retrouvé une stabilité qu’elle pensait impossible.
Et elles peuvent, dans certains cas, apporter un soulagement temporaire. Mais lorsque l’anxiété persiste ou revient en boucle, c’est souvent qu’elle puise sa source dans un événement émotionnel passé non intégré, niché au cœur du système nerveux.
Il peut s’agir par exemple :
Le souvenir est alors stocké de façon dysfonctionnelle : il reste vivant, sensoriel, douloureux — comme si l'événement continuait à se produire ici et maintenant.
Résultat : l’alarme émotionnelle se déclenche en continu, sans que la personne ne sache pourquoi. Elle vit avec un stress flottant, une impression de menace diffuse, une tension permanente. Et comme aucun raisonnement n’éteint une mémoire figée, les thérapies uniquement cognitives se heurtent parfois à un mur.
« Le passé, lorsqu’il n’est pas intégré, continue à se vivre au présent. »
C’est précisément là que l’EMDR entre en jeu : elle permet au cerveau de retraiter ces traces émotionnelles, et de les transformer en souvenirs réellement passés. La charge émotionnelle s’éteint, le système nerveux se régule, et l’anxiété, enfin, décroît.
Le principe de l’EMDR est à la fois simple et profond : réactiver les mécanismes naturels de traitement de l’information que le cerveau a suspendus face à un événement perçu comme menaçant ou trop intense. Plutôt que de forcer l’oubli ou d’appliquer des techniques de compensation, l’EMDR autorise le cerveau à "digérer" enfin ce qui ne l’a jamais été.
Pendant une séance, le patient est invité à reconnecter un souvenir, une image ou une sensation liée à son anxiété, tout en suivant des stimulations bilatérales alternées (mouvements oculaires, sons ou tapotements).
Progressivement :
Elle agit directement sur les circuits neurologiques responsables des réactions de stress inappropriées.
Des patients décrivent souvent une sensation de soulagement inattendu, comme si une pression invisible se relâchait enfin. L’esprit redevient clair, les pensées cessent de tourner en boucle, et le corps retrouve son calme.
« L’EMDR n’efface pas les souvenirs, elle les recode. Le danger cesse d’être vécu comme actuel. » — Laurent Gross, formateur France EMDR IMO
La force de l’EMDR réside dans sa plasticité : elle s’adapte à de nombreuses formes d’anxiété, qu’elles soient ponctuelles, diffuses ou anciennes. En accédant aux origines inconscientes ou émotionnelles des troubles, elle offre une voie rapide de résolution que de nombreuses personnes qualifient de « surprenante » ou « libératrice ».
Vous avez l’impression d’être toujours tendu(e) ? Vous anticipez sans cesse le pire, sans raison précise ?
L’EMDR permet de dénouer les fils invisibles qui alimentent ce climat intérieur d’inquiétude permanente. Il ne s’agit pas de « se raisonner », mais d’apaiser le système d’alerte suractivé.
Peurs irrationnelles de l’avion, du vide, des ascenseurs, des chiens, des piqûres… Souvent, un événement initial — parfois oublié — a déclenché cette réaction excessive.
L’EMDR agit comme un décodeur émotionnel, permettant de désensibiliser la peur à sa source.
Ces crises d’angoisse soudaines et terrifiantes peuvent créer une peur de la peur, enfermante. En retraçant le déclencheur émotionnel initial, l’EMDR peut casser ce cercle vicieux.
Rougir, bégayer, se sentir jugé, vouloir disparaître… Ces réactions ont souvent une racine précoce dans des expériences de rejet ou de honte. L’EMDR permet de restaurer l’image de soi et de rompre avec l’auto-saboteur intérieur.
Un accident, une séparation, une fausse couche, une agression ou un deuil peuvent laisser des séquelles invisibles. Même des événements apparemment "mineurs", comme un professeur humiliant ou un déménagement brutal dans l’enfance, peuvent cristalliser une anxiété durable.
Selon une méta-analyse publiée dans Journal of Anxiety Disorders (2022), l’EMDR montre une réduction significative des symptômes anxieux chez plus de 70 % des patients, même sans événement traumatique majeur identifié.
Vous souhaitez aller plus loin ou entamer un accompagnement personnalisé ? Découvrez notre approche complète de l'EMDR et des thérapies par les mouvements oculaires à Versailles.
Pour beaucoup de patients anxieux, l’idée de “revivre” des émotions est effrayante. Pourtant, en EMDR, vous ne perdez jamais le contrôle. Vous êtes pleinement conscient(e), assis(e), guidé(e) à chaque étape par un thérapeute formé. Le but n’est pas de souffrir à nouveau, mais de laisser le cerveau “faire son travail” de retraitement, en douceur.
🔸 Un moment d’activation : le thérapeute vous aide à repérer une scène, une sensation ou une pensée associée à votre anxiété actuelle. Pas besoin d’un souvenir net : une impression ou une tension corporelle suffit souvent.
🔸 Le retraitement : vous suivez les stimulations bilatérales (mouvements des yeux, sons ou tapotements), pendant que les associations mentales émergent spontanément. C’est votre cerveau qui “tri” ce qui a besoin d’être retraité.
🔸 Un relâchement progressif : l’image change, l’émotion se transforme, parfois la scène devient floue, voire ridicule. Ce n’est pas magique : c’est un travail neurologique profond.
🔸 Un ancrage positif : en fin de séance, vous installez une image ou une sensation de sécurité, pour repartir apaisé(e).
Il arrive aussi que des souvenirs jusque-là inaccessibles remontent : c’est bon signe, cela indique que le cerveau reconnecte les morceaux restés isolés.
« Le patient ne se noie pas dans ses émotions. Il les traverse, en sécurité, avec un thérapeute qui sert de phare. »
— Danie Beaulieu, psychologue et praticienne EMDR
Là où certaines approches nécessitent plusieurs années pour entamer une transformation durable, l’EMDR permet parfois un dégel émotionnel en quelques séances seulement.
Mais attention : la durée dépend de l’histoire personnelle du patient, de la complexité du vécu anxieux, et de la capacité du système nerveux à retraiter l’information.
🔹 Anxiété liée à un événement unique identifiable (accident, rupture, agression, situation professionnelle humiliante…)
👉 3 à 6 séances peuvent suffire à désensibiliser la mémoire traumatique et apaiser les symptômes.
🔹 Anxiété chronique ou généralisée, sans cause précise ou avec un passé émotionnel chargé
👉 10 à 20 séances, parfois plus, permettent d’aller en profondeur pour déconstruire les différents nœuds émotionnels.
🔹 Anxiété associée à des traumas complexes ou précoces (abus, carences affectives, instabilité familiale)
👉 L’approche peut s’inscrire dans un cadre thérapeutique plus long, alternant EMDR, soutien psychothérapeutique et travail de stabilisation.
Certaines personnes ressentent un changement immédiat, d'autres vivent des transformations progressives, parfois après-coup, à travers une nouvelle liberté de penser, de réagir, de choisir.
« Il ne s’agit pas d’aller vite, mais d’aller juste. Une seule séance bien menée peut parfois changer toute une vie. »
— Francine Shapiro, fondatrice de l’EMDR
Mais le mot traumatisme est parfois trompeur. Il évoque des scènes spectaculaires ou des drames reconnus. Or, en EMDR, ce qui compte, ce n’est pas la gravité objective d’un événement, mais la manière dont il a été vécu subjectivement et enregistré dans le système nerveux.
Un mot blessant, un regard méprisant, une séparation passée sous silence, un sentiment d’abandon… peuvent suffire à déclencher une réponse de stress non métabolisée, qui continue à alimenter une anxiété chronique.
Ces points d’entrée suffisent pour activer le processus de retraitement émotionnel, même si aucun souvenir n’émerge au départ.
« Le traumatisme n’est pas toujours dans ce qu’on se souvient, mais souvent dans ce qu’on ne parvient pas à oublier — sans même le savoir. »
En avançant, le cerveau reconstitue parfois de lui-même le puzzle : des images, des sensations, ou des émotions enfouies peuvent refaire surface… non pas pour vous submerger, mais pour enfin être transformées.
Elles invitent le patient à explorer ses pensées, ses émotions, son histoire. Et pour beaucoup, elles sont bénéfiques (je ne dirais pas le contraire, je suis psychanalyste).
Mais dans certains cas, notamment face à l’anxiété persistante, ces approches peuvent buter sur un noyau émotionnel non accessible à la conscience.
« Je sais que j’exagère… mais je n’arrive pas à m’en empêcher. »
Cette phrase revient souvent chez les personnes anxieuses. Elle dit tout de ce décalage entre le mental et le vécu corporel.
Elle ne s’adresse pas à la logique, mais à la mémoire émotionnelle et sensorielle. Elle agit directement sur les réseaux neuronaux activés par le stress, les peurs, l’impuissance, la honte…
Plutôt que de comprendre pourquoi l’on a peur, l’EMDR permet que le corps cesse d’avoir peur.
Le souvenir ou la croyance ne sont pas niés — ils cessent simplement de produire une alerte interne disproportionnée.
« L’EMDR ne remplace pas le travail psychique. Elle en ouvre parfois les portes les plus verrouillées. »
Elle vient souvent d’émotions anciennes non digérées, que le cerveau continue à traiter comme des menaces. Même si tout va bien autour de vous, votre système nerveux peut rester en mode alerte. L’EMDR aide à désactiver ces alarmes émotionnelles enregistrées autrefois, parfois sans souvenir conscient. Ce n’est pas “dans votre tête” : c’est dans votre histoire. Et cela peut changer.
En retraitant les souvenirs ou schémas émotionnels à l’origine de l’anxiété, elle libère le système nerveux de cette tension constante. Beaucoup de patients décrivent un sentiment de soulagement rapide, un apaisement profond, et surtout une diminution durable de leurs symptômes. Ce n’est pas un contrôle mental, mais une véritable transformation intérieure.
Le travail peut partir d’une sensation dans le corps, d’un scénario qui revient souvent ou d’une croyance ("je ne suis pas à la hauteur", "je vais échouer"). À partir de là, le processus thérapeutique permet à votre cerveau de retrouver les racines inconscientes du mal-être. Souvent, le sens vient après le soulagement.
L’EMDR aide à transformer les réactions automatiques en réponses plus ajustées. Vous n’êtes pas obligé(e) de vivre toute votre vie en tension, dans la peur ou l’anticipation. Grâce à une thérapie adaptée, vous pouvez retrouver un fonctionnement plus apaisé, plus stable, et reprendre le contrôle de votre vie intérieure. Il est toujours possible de changer, à tout âge.
Elle agit en remontant à l’origine émotionnelle de ces épisodes : un événement, une situation vécue comme étouffante ou menaçante. En retraitant ces traces enfouies, elle désactive peu à peu les déclencheurs inconscients. Les patients rapportent souvent une diminution de l’intensité, de la fréquence, voire la disparition des crises après quelques séances.
Cette méthode douce, soutenue par les recherches en neurosciences, est présentée en détail sur notre page IMO et EMDR à Versailles : apaiser les mémoires du stress.
« Je vivais avec une peur constante, sans raison. Même au repos, mon corps restait tendu, comme en alerte. J'avais essayé des TCC, des exercices de respiration… rien ne tenait dans le temps. Avec l’EMDR, j’ai compris que ce n’était pas mental : c’était émotionnel. Une fois le bon souvenir retraité, mon corps s’est relâché. Pour la première fois depuis des années, je dors vraiment. »
« Mes crises arrivaient sans prévenir : cœur qui bat à 100 à l’heure, sueurs, vertiges… Je pensais devenir fou. Ce que l’EMDR m’a apporté, c’est une paix intérieure que je n’imaginais plus possible. On est allé chercher loin, dans des choses que j’avais enfouies. Le plus surprenant, c’est que ça a marché sans que je comprenne tout. C’est mon corps qui a compris. »
« Parler en réunion, aller à un anniversaire… tout me demandait un effort surhumain. Je pensais que j’étais juste trop sensible. L’EMDR m’a permis de revivre une scène de rejet de mon enfance, de la traverser autrement. Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus libre, plus stable. Ce n’est pas de la magie, mais c’est puissant. »