Comment se déroule une séance d’EMDR ou d’IMO ?

✨ En bref

Vous vous demandez comment se déroule une séance d’EMDR ou d’IMO ?

Pas de panique : ce processus est structuré, sécurisé, et profondément humain. Vous découvrirez ici les 5 grandes étapes, depuis la phase de préparation jusqu’à l’intégration post-séance. On y parle de mouvements oculaires, de mémoire émotionnelle, de cadre thérapeutique, mais aussi de ce qui rassure, soulage et transforme.
Cet article vous accompagne pour mieux comprendre cette approche unique et vous aider à vous lancer en toute confiance.
Allez, on vous guide pas à pas. 😉

« Le cerveau a une capacité naturelle d’auto-guérison. L’EMDR permet d’activer ce processus bloqué par le traumatisme. » — Francine Shapiro, psychologue, fondatrice de l’EMDR

L’EMDR et l’IMO : des thérapies structurées pour un mieux-être psychologique

Une séance d’EMDR (Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires) ou d’IMO (Intégration par les Mouvements Oculaires) suit un déroulement précis pour favoriser un travail efficace sur les troubles émotionnels et psychologiques.

Ces approches sont reconnues pour leur efficacité dans le traitement de l’anxiété, du stress post-traumatique et des souvenirs douloureux, chez les adultes comme chez les enfants.

Envisager une première séance à Versailles

La première séance pour poser les bases de la thérapie

Une séance d’EMDR ou d’IMO commence toujours par une rencontre exploratoire.

Cette première étape est essentielle pour comprendre votre situation, établir une relation de confiance et définir les objectifs de votre thérapie.

Que se passe-t-il lors de cette consultation ?

• Exploration de vos besoins : Le psychothérapeute vous pose des questions pour cerner vos problématiques (souvenirs traumatiques, phobies, anxiété, etc.).
• Présentation des méthodes : Il vous explique le fonctionnement des mouvements oculaires et leur rôle dans le retraitement des souvenirs émotionnels.
• Évaluation initiale : Le praticien identifie les cibles thérapeutiques, c’est-à-dire les souvenirs ou émotions sur lesquels travailler en priorité.

Exemple concret :

"Lors de ma première séance, la psychothérapeute a su poser les bonnes questions pour m’aider à exprimer mes blocages. J’ai tout de suite ressenti un climat de bienveillance." — Marion, 37 ans.

Une prise en charge personnalisée : l’accompagnement en psychothérapie

Dès la première séance, le thérapeute met en place un cadre sécurisé pour instaurer un climat de confiance.

Cet accompagnement psychologique est fondamental pour permettre au patient d’exprimer librement ses émotions et de cibler les expériences à retraiter.

Lors de cette étape :

• Le thérapeute identifie les troubles ou blocages à travailler (souvenirs traumatiques, phobies, gestion des émotions).
• Il explique le fonctionnement des mouvements oculaires et leur rôle dans le processus de guérison.
• Un premier travail d’évaluation psychologique permet de mesurer l’intensité des souvenirs et leur impact sur la santé mentale du patient.

📊 Quelques chiffres

• En France, près de 20 000 praticiens formés à l’EMDR étaient recensés en 2024, selon l'association EMDR France.
• L’Inserm souligne que l’EMDR permet une réduction des symptômes du PTSD de 70 à 80 % en quelques séances.
• Selon l’enquête PSYdata (2023), 62 % des thérapeutes EMDR utilisent aussi l’IMO dans leur pratique.
• La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande l’EMDR comme traitement de première intention pour les troubles post-traumatiques, mais aussi dans certains cas d’anxiété, de phobies et de troubles liés à l’attachement.

La préparation pour créer un cadre sécurisé

Avant de débuter le travail sur les souvenirs, le psychothérapeute s’assure que vous êtes dans les meilleures conditions pour aborder le processus en toute sérénité.

Les éléments clés de cette étape :

• Apprentissage de la relaxation : Vous êtes guidé(e) dans des exercices simples pour gérer vos émotions, comme la respiration profonde ou la visualisation d’un lieu apaisant.
• Renforcement de la sécurité : Vous et votre psychothérapeute définissez des stratégies pour que vous vous sentiez à l’aise pendant la séance.
• Identification des souvenirs à traiter : Les événements ou pensées spécifiques à travailler sont choisis ensemble.

« L’IMO n’efface pas les souvenirs, elle transforme la manière dont ils s’inscrivent dans la personne. » — Danie Beaulieu, docteure en psychologie, créatrice de l’IMO

Le cœur de la séance : les mouvements oculaires

La phase centrale de la thérapie repose sur l’utilisation des mouvements oculaires (ou autres stimulations bilatérales) pour retraiter des souvenirs douloureux ou des émotions perturbantes.

Comment cela fonctionne ?

• Activation d’un souvenir : Vous êtes invité(e) à vous concentrer sur un souvenir, une pensée ou une émotion. Le psychologue (ou psychothérapeute) vous demande d’évaluer son intensité sur une échelle de 0 à 10.
• Stimulations bilatérales : Vous suivez les doigts du thérapeute qui bougent de gauche à droite devant vos yeux, ou vous recevez des stimulations tactiles (tapotements) ou auditives.
• Traitement du souvenir : Pendant les mouvements, vous laissez vos pensées et émotions venir librement. Le thérapeute intervient régulièrement pour guider le processus et s’assurer que vous êtes à l’aise.
• Réévaluation : Une fois le travail terminé, vous discutez avec le thérapeute de vos ressentis. L’objectif est de réduire l’intensité émotionnelle du souvenir et de favoriser des perceptions positives.

En thérapie... Lorsque j’ai reçu Nathalie, 52 ans, elle m’a dit en entrant : « J’ai lu plein de choses sur l’EMDR, mais j’ai peur de ce qui va ressortir. » Elle portait en elle une accumulation de blessures invisibles : un divorce humiliant, un burn-out passé sous silence, et le sentiment de ne plus se reconnaître. Lors de la deuxième séance, nous avons identifié une scène-clé liée à son enfance. Grâce aux mouvements oculaires, cette image douloureuse a peu à peu perdu sa charge émotionnelle. Nathalie a conclu : « C’est comme si je pouvais respirer à nouveau. »

Fin de la séance : intégration et apaisement

Une fois le travail en mouvements oculaires terminé, le thérapeute vous accompagne dans une phase d’intégration.

Cette étape permet d’ancrer les progrès réalisés.

Ce que le thérapeute vous propose :

• Un retour au calme : Des exercices de recentrage (respiration ou visualisation) pour clôturer la séance en douceur.

• Un bilan : Vous discutez des avancées observées et des éventuelles émotions résiduelles.

• Des recommandations : Le praticien peut suggérer des actions simples à réaliser entre les séances (tenir un journal, pratiquer des exercices de relaxation).

Une approche efficace pour la santé psychologique

Après la séance, le cerveau continue son travail d’intégration.

Ce processus naturel permet au patient de ressentir des changements progressifs dans sa perception des souvenirs et de ses réactions face aux situations de stress.

Les bénéfices de cette thérapie incluent :

✅ Une meilleure gestion des émotions et du stress.

✅ Une diminution des symptômes liés à l’anxiété et aux troubles post-traumatiques.

✅ Une amélioration générale du bien-être et de la santé psychologique.

L’EMDR et l’IMO s’inscrivent ainsi comme des outils puissants de traitement psychothérapeutique, permettant d’avancer vers une profonde guérison émotionnelle.

Après la séance : à quoi s’attendre ?

Les effets d’une séance d’EMDR ou d’IMO ne s’arrêtent pas lorsque vous quittez le cabinet.

Le cerveau continue souvent de retraiter les souvenirs et émotions.

Réactions fréquentes :

• Fatigue : Le travail émotionnel peut entraîner un besoin de repos.

• Changements émotionnels : Vous pouvez ressentir un soulagement immédiat ou voir des émotions émerger progressivement.

• Clarté mentale : Certains patients constatent qu’ils abordent des situations avec un nouveau regard, plus apaisé.

Conseils pratiques :

• Accordez-vous du temps pour intégrer ce que vous avez vécu.

• Notez vos ressentis dans un journal pour suivre votre évolution.

• Parlez-en à votre thérapeute si vous avez des doutes ou des questions.

Conclusion

Une séance d’EMDR ou d’IMO est une expérience profondément transformatrice qui vise à apaiser les souvenirs traumatiques et à restaurer un équilibre émotionnel. Structurées, rassurantes et puissantes, ces thérapies vous accompagnent sur le chemin de la libération émotionnelle.

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❓ Foire aux questions : séance d’EMDR ou d’IMO

Est-ce qu’on doit parler pendant toute la séance d’EMDR ou d’IMO ?

Non, et c’est même l’un des grands avantages de ces approches.

Vous n’avez pas à parler en continu ni à tout expliquer dans les moindres détails. Le travail se fait en grande partie en silence, guidé par vos sensations, vos émotions et les souvenirs qui émergent. Le thérapeute vous accompagne avec bienveillance et peut vous poser quelques questions, mais vous êtes libre de ne pas tout verbaliser. C’est une méthode respectueuse du rythme et de l’intimité de chacun.

Et si je ressens des émotions trop fortes pendant la séance ?

C’est possible, mais vous ne serez jamais seul(e) face à cela.

Le rôle du thérapeute est justement de vous soutenir dans ces moments, en vous aidant à rester connecté(e) à l’instant présent. Avant de commencer les mouvements oculaires, il ou elle vous apprend des techniques de recentrage pour apaiser l’intensité émotionnelle. L’objectif n’est pas de vous submerger, mais de transformer ces émotions pour qu’elles deviennent plus tolérables et moins envahissantes.

Peut-on revenir plusieurs fois sur le même souvenir ?

Oui, et c’est même fréquent.

Certains souvenirs complexes nécessitent plusieurs séances pour être totalement retraités. Le cerveau avance étape par étape, comme s’il débloquait différentes couches de mémoire ou d’émotions. Il n’y a pas de pression pour “tout régler” en une fois. Le thérapeute suit votre évolution, réévalue régulièrement les choses avec vous et adapte la séance en fonction de ce qui émerge. Chaque séance est un pas de plus vers l’apaisement.

Combien de temps dure une séance ?

En moyenne, une séance dure entre 45 minutes et 1 heure, parfois un peu plus ou un peu moins selon le moment du protocole.

La première rencontre est souvent plus longue, car elle inclut l’exploration de votre histoire et la mise en place d’un cadre sécurisant. Les séances suivantes s’organisent selon vos besoins, votre état émotionnel et votre capacité à rester concentré(e). Le thérapeute veille toujours à respecter votre rythme psychique et corporel.

Peut-on choisir le type de stimulation (visuelle, auditive, tactile) ?

Oui, et c’est même recommandé.

Certaines personnes se sentent plus à l’aise avec les stimulations visuelles, d’autres préfèrent les tapotements sur les genoux (tactiles), ou encore les sons alternés dans les oreilles. Le thérapeute vous proposera différentes options pour trouver celle qui vous convient le mieux. Il n’y a pas de méthode universelle : l’important est que vous vous sentiez serein(e) et en sécurité pour que le travail puisse se faire en profondeur.

Peut-on ressentir de la fatigue après une séance ?

Oui, c’est courant. Le travail émotionnel intense que vous effectuez durant une séance d’EMDR ou d’IMO peut entraîner une fatigue passagère, un besoin de repos ou de calme.

Votre cerveau continue à intégrer ce qui a été exploré, parfois même pendant votre sommeil. Il est donc conseillé de prévoir un temps de récupération, d’éviter les activités trop exigeantes ensuite, et de vous écouter pleinement. La fatigue est souvent le signe que quelque chose bouge à l’intérieur.

Que se passe-t-il si rien ne vient pendant la séance ?

Parfois, c’est le cas… et c’est totalement normal.

Le cerveau a ses propres temps. Il peut avoir besoin de se mettre en confiance, ou il peut être en phase d’auto-protection. Le thérapeute le comprend et ne force jamais. Ce « rien » apparent peut cacher des mouvements internes plus subtils, qui émergeront plus tard. Le plus important est de maintenir un climat de sécurité : quand le système nerveux se sent prêt, les émotions ou souvenirs finissent toujours par venir.

Puis-je arrêter la séance si je ne me sens pas bien ?

Oui, à tout moment.

La sécurité émotionnelle est une priorité absolue. Si vous vous sentez mal à l’aise, submergé(e), ou simplement pas prêt(e) à continuer, vous pouvez en parler et interrompre la séance. Le thérapeute est formé pour vous accompagner avec douceur et pour ajuster la séance à votre ressenti. L’important est de respecter vos limites. Il ne s’agit jamais de forcer, mais de vous soutenir dans un processus respectueux et progressif.

À quelle fréquence faut-il faire les séances ?

Cela dépend de votre situation, de vos objectifs et de votre tolérance émotionnelle.

Certains patients font une séance toutes les deux semaines, d’autres ont besoin de plus d’espacement pour laisser le cerveau intégrer. En phase de stabilisation ou en fin de parcours, les séances peuvent être plus espacées. Le thérapeute vous aidera à trouver le bon rythme. Ce n’est pas une course : l’important est de progresser avec régularité et bienveillance envers vous-même.

L’EMDR ou l’IMO peuvent-elles être combinées avec d’autres approches ?

Oui, bien sûr. De nombreux thérapeutes associent l’EMDR ou l’IMO à d’autres outils thérapeutiques : hypnose, pleine conscience, thérapies cognitives, approches psychanalytiques…

Cela permet d’adapter la thérapie aux besoins spécifiques de chaque personne. Ces combinaisons peuvent enrichir le travail et renforcer l’intégration psychique. L’essentiel est que l’ensemble reste cohérent, respectueux de votre rythme et de votre histoire. N’hésitez pas à échanger avec votre thérapeute sur vos envies ou vos questionnements.