𝐃𝐈𝐗𝐈𝐓 𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒 𝐌𝐄𝐋𝐌𝐀𝐍

« Il y a chez chacun de nous un peu ou beaucoup de « populisme » : un savoir spontané et naïf, réfractaire à l’éducation et à l’enseignement, bête et méchant, égoïste et pervers, sentimental aussi.

Lorsque Freud l’a découvert et appelé « l’inconscient » il a été plutôt horrifié mais il n’a guère été récompensé pour avoir voulu le traiter, par ses élèves d’abord et qui ont plutôt eu tendance à le rejeter. 

À ce savoir, fort parce qu’il anime la pensée et la conduite spontanées, sexuelle entre autres, s’oppose la connaissance dont la caractéristique est que, logiquement fondée, elle se reconnaît une limite dans la vie pratique : ça s’appelle une morale. 

L’inconscient n’en n’a aucune, pas plus que le populisme qui comme lui ne connaît que la satisfaction immédiate et sans conditions. Il fleurit quand le maître est faible ou déserte. Car il a besoin de lui pour exister puisque c’est à cause de lui et de la contrainte du refoulement, et contre lui, à cause de la jouissance insatisfaite, qu’il est constitué. 

La Révolution a toujours tourné à l’instauration d’un maître plus puissant puisque c’est celui dont le populisme attend qu’il résolve les impasses que nous signalons. 

(…) L’inconscient c’est la politique parce qu’il amène vers le pire. N’est-ce pas une raison supplémentaire pour s’en occuper ? » 

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𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞𝐭𝐢𝐞𝐧 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐭𝐡𝐞̀𝐦𝐞 “𝐋𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐮 𝐦𝐢𝐫𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐬𝐲𝐜𝐡𝐚𝐧𝐚𝐥𝐲𝐬𝐞” 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝𝐞́ 𝐞𝐧 𝐟𝐞́𝐯𝐫𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟐𝟎 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐑𝐞𝐯𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐭 𝐩𝐚𝐫𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞. 𝐏𝐫𝐨𝐩𝐨𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥𝐥𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐀𝐫𝐧𝐚𝐮𝐝 𝐁𝐞𝐧𝐞𝐝𝐞𝐭𝐭𝐢 𝐞𝐭 𝐄𝐝𝐮𝐚𝐫𝐝𝐨 𝐑𝐢𝐡𝐚𝐧 𝐂𝐲𝐩𝐞𝐥 :  www.revuepolitique.fr/disparition-de-charles-melman/

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