L'Inconscient politique : quand les profondeurs de l'esprit dictent le cours de la société

"L’inconscient c’est la politique parce qu’il amène vers le pire"

Dixit le renommé psychanalyste 𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐒 𝐌𝐄𝐋𝐌𝐀𝐍

« Il y a chez chacun de nous un peu ou beaucoup de « populisme » : un savoir spontané et naïf, réfractaire à l’éducation et à l’enseignement, bête et méchant, égoïste et pervers, sentimental aussi.

Lorsque Freud l’a découvert et appelé « l’inconscient » il a été plutôt horrifié mais il n’a guère été récompensé pour avoir voulu le traiter, par ses élèves d’abord et qui ont plutôt eu tendance à le rejeter.

À ce savoir, fort parce qu’il anime la pensée et la conduite spontanées, sexuelle entre autres, s’oppose la connaissance dont la caractéristique est que, logiquement fondée, elle se reconnaît une limite dans la vie pratique : ça s’appelle une morale."

Cette dichotomie entre inconscient et morale éclaire la complexité des dynamiques sociales et politiques, où les impulsions profondes et souvent irrationnelles se heurtent aux structures rationnelles et éthiques.

"L’inconscient n’en n’a aucune (de morale), pas plus que le populisme qui comme lui ne connaît que la satisfaction immédiate et sans conditions. Il fleurit quand le maître est faible ou déserte. Car il a besoin de lui pour exister puisque c’est à cause de lui et de la contrainte du refoulement, et contre lui, à cause de la jouissance insatisfaite, qu’il est constitué.

La Révolution a toujours tourné à l’instauration d’un maître plus puissant puisque c’est celui dont le populisme attend qu’il résolve les impasses que nous signalons.

(…) L’inconscient c’est la politique parce qu’il amène vers le pire. N’est-ce pas une raison supplémentaire pour s’en occuper ? »

#charlesmelman

En analysant ces propos, nous pouvons constater l'impact profond de l'inconscient sur nos choix politiques et notre société. Cette influence, souvent sous-estimée, joue un rôle important dans la manière dont les individus et les collectivités prennent des décisions et interagissent avec les structures de pouvoir. L'inconscient, avec ses désirs refoulés, ses peurs et ses préjugés, peut orienter, parfois à notre insu, nos opinions politiques, nos votes et même nos actions collectives. Cette perspective invite à une réflexion plus profonde sur la façon dont nos impulsions inconscientes façonnent les dynamiques de pouvoir et de gouvernance.

Et oui ! Nos attitudes politiques ne sont pas toujours le résultat de délibérations rationnelles. Au contraire, elles sont souvent influencées par des facteurs émotionnels et psychologiques profondément ancrés. Ces facteurs peuvent inclure des expériences personnelles, des traumatismes historiques, ou même des narratifs culturels transmis à travers les générations.

Cette reconnaissance nous amène à questionner la manière dont nos leaders politiques et les institutions peuvent inconsciemment exploiter ou résonner avec ces aspects de l'inconscient collectif.

Par exemple, les discours populistes trouvent souvent un écho auprès de segments de la population qui se sentent négligés ou menacés, en résonnant avec des peurs et des désirs inconscients. De même, les mouvements sociaux et révolutionnaires peuvent être alimentés par un désir inconscient de changement ou de renversement de l'ordre établi, reflétant des pulsions de liberté et d'autonomie profondément enracinées.

Dans ce contexte, il devient impératif pour ceux qui étudient la politique et la gouvernance de tenir compte de ces dynamiques inconscientes. La compréhension de l'inconscient offre une clé pour déchiffrer non seulement les actions des individus, mais aussi les tendances plus larges au sein des sociétés. En intégrant la psychanalyse dans l'analyse politique, on peut espérer mieux comprendre les forces sous-jacentes qui façonnent nos sociétés et, éventuellement, trouver des moyens plus efficaces pour répondre aux défis contemporains.

L'entretien, intitulé "Le territoire au miroir de la psychanalyse", accordé en février 2020 à la Revue politique et parlementaire, offre une plongée fascinante dans la psyché collective et son influence sur la politique. Propos recueillis par Arnaud Benedetti et Eduardo Rihan Cypel, cette conversation met en lumière l'urgence de comprendre et de gérer les forces inconscientes qui gouvernent nos sociétés. www.revuepolitique.fr/disparition-de-charles-melman/

#larevuepolitiqueetparlementaire #arnaudbenedetti #edouardorihancypel

#AssociationLacanienneInternationale

Dans le domaine complexe de la psychologie et surtout de la psychanalyse, le Cabinet Psy Coach Versailles à Versailles, près du Chesnay, se distingue par son parcours de formation et d'analyse approfondi et une spécialisation dans l'accompagnement des dynamiques inconscientes en politique et société, garantissant un accompagnement sérieux et éthique. Spécialisés dans les approches freudiennes et post-freudiennes ainsi que dans les approches psychanalytiques groupales, et forts de près de 20 ans de pratique et d'expérience, nous sommes parfaitement équipés pour guider les patients à travers les méandres psychologiques des influences inconscientes sur leurs choix politiques et interactions sociales.

Que ce soit pour aborder des symptômes spécifiques de nature psychologique ou pour une exploration plus profonde des causes sous-jacentes, notre cabinet est dédié à offrir un espace sûr pour l'auto-découverte et le processus d'évolution et/ou de guérison psychologique. Nos techniques, adaptées et personnalisées, visent à fournir une aide efficace et empathique à ceux qui luttent contre les aspects psychologiques des comportements politiques et sociaux, ouvrant la voie vers un bien-être durable et à une meilleure compréhension de soi au sein des dynamiques collectives.