Derrière les symptômes de TDAH se cache parfois bien plus qu’un simple trouble neurodéveloppemental. Chez certains enfants ou adultes diagnostiqués, l’agitation, l’impulsivité ou l’inattention chronique ne sont pas des anomalies biologiques isolées, mais les échos d’un passé blessé. Rejet, humiliation, abandon, maltraitance psychologique… Autant d’expériences précoces qui marquent la mémoire émotionnelle et façonnent des comportements de survie. Et si l’hyperactivité était une forme de fuite ? Et si les troubles de l’attention n’étaient qu’un cri pour qu’on les voie autrement ? Explorons une autre lecture possible du TDAH — une lecture émotionnelle et traumatique, éclairée par des outils thérapeutiques puissants comme l’EMDR. Je vous invite à repenser le diagnostic, et surtout à mieux accompagner ceux qui, derrière le trouble, portent souvent une histoire de douleur silencieuse.
Un enfant qui bouge trop, qui n’écoute pas, qui explose ou décroche : TDAH, sans hésitation ?
Et si ce qu’on prend pour un trouble était parfois un signal d’alarme émotionnel ? Trop de diagnostics, trop vite. Trop de Ritaline, parfois à la place d’une vraie rencontre.
Ce que nous appelons “symptôme” est peut-être le langage d’une souffrance qu’on n’a jamais traduite.
Je vous propose un autre regard, plus humain, plus profond, pour entendre ce qui fait mal avant de prescrire ce qui fait taire.
Allez, on ose écouter !
Découvrez comment l’EMDR à Versailles peut aider à traiter les blessures émotionnelles souvent confondues avec un TDAH mal compris
Lorsque j’ai reçu Adam, 9 ans, ses parents étaient à bout. À l’école, on parlait de TDAH sévère : bavardages incessants, agitation, impulsivité, colères soudaines. Il avait déjà vu un neuropsy, commencé la Ritaline, suivi une rééducation orthophonique. Rien n’y faisait. En séance, Adam dessinait des tempêtes. À chaque silence, il bougeait, posait mille questions, puis s’effondrait sur le tapis. Un jour, il a murmuré : « J’ai peur quand papa crie. Même si c’est pas à moi. » Ce jour-là, nous avons arrêté de parler de trouble. Et commencé à écouter son histoire.
« Le diagnostic de TDAH ne devrait jamais faire l’économie d’une exploration approfondie du vécu émotionnel de l’enfant. Ce qu’on appelle trouble est parfois une réponse adaptative à un environnement inadéquat. »
Ces comportements familiers sont souvent les premiers signes qui alertent parents et enseignants. Très vite, on évoque la possibilité d’un TDAH — trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Le diagnostic tombe parfois comme un soulagement : enfin une réponse, un nom sur les difficultés. Mais derrière cette étiquette, que comprend-on vraiment de l’enfant ou de l’adulte concerné ?
Le risque est grand de s’en tenir à une vision simplifiée : celle d’un cerveau qui fonctionnerait « différemment », d’un déséquilibre neurochimique à corriger. Pourtant, réduire le TDAH à une anomalie neurologique revient à ignorer une part essentielle de la personne : son histoire émotionnelle, ses liens précoces, son environnement relationnel.
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L’enfant devient “TDAH”, comme si cela le définissait en totalité. On oublie de se demander pourquoi il bouge autant, pourquoi il ne parvient pas à se concentrer, pourquoi il semble en permanence « ailleurs ».
Et si ce qu’on nomme déficit d’attention était, dans certains cas, un réflexe de protection, développé face à un environnement perçu comme instable, injuste ou dangereux ?
La question mérite d’être posée. Car parfois, ce n’est pas le cerveau qui dysfonctionne, mais l’âme qui crie à sa manière.
Il repose sur un ensemble de symptômes observables, répartis en deux grands pôles :
Pour poser un diagnostic, ces symptômes doivent :
Or, derrière ces symptômes, on retrouve fréquemment des blessures affectives, des vécus de rejet, des ruptures de lien, voire des traumatismes précoces.
En ce sens, le DSM propose une photographie des manifestations, mais pas le film de l’histoire psychique.
Il décrit ce que l’on voit, mais pas ce que l’on sent, ce que l’on a traversé, ce que l’on porte en silence.
C’est pourquoi certains professionnels — psychothérapeutes, psychanalystes, praticiens EMDR ou en thérapie systémique — choisissent de ne pas s’arrêter à l’étiquette, et d’écouter ce que le symptôme essaie de dire.
Parce qu’un enfant (ou un adulte) ne se réduit jamais à un diagnostic.
« Un enfant qui bouge trop, parle trop ou dérange trop est peut-être d’abord un enfant qu’on n’a pas assez écouté. Derrière le symptôme, il y a souvent un appel. »— Dr Laurent Danon-Boileau, pédopsychiatre et linguiste
Les thérapies par mouvements oculaires EMDR à Versailles offrent une réponse en profondeur aux troubles issus de traumatismes infantiles
Oui. Cela peut être un enfant en alerte permanente, vivant dans un état de stress chronique, parfois invisible aux yeux des adultes.
Lorsqu’un enfant grandit dans un climat d’insécurité émotionnelle, il peut développer ce que l’on appelle une hypervigilance : un mode de fonctionnement où chaque bruit, chaque geste, chaque regard devient un signal à analyser, une menace potentielle.
Ce n’est pas de l’hyperactivité. C’est de la survie.
Et cette hypervigilance s’installe profondément dans le corps, au point d’empêcher le cerveau d’accéder à un état de calme propice à l’apprentissage, à l’écoute, à la concentration.
Résultat : l’enfant est toujours en mouvement, mais c’est son système nerveux qui court, pas seulement ses jambes.
Mais si l’on prend le temps d’écouter, on découvre parfois qu’ils traduisent une peur de l’humiliation, une honte enfouie, une rage rentrée.
L’impulsivité n’est pas qu’un manque de contrôle. C’est parfois une tentative désespérée de reprendre du pouvoir sur une réalité vécue comme écrasante.
L’enfant ou l’adulte qui a appris très tôt qu’on ne l’écouterait pas s’il ne criait pas, que ses besoins n’étaient pas légitimes, ou que les autres étaient imprévisibles, développe une réponse en miroir : agresser avant d’être agressé, parler fort pour exister, défier pour ne pas être dominé.
Pour certains, l’inattention est une forme de fuite psychique, un réflexe de dissociation légère pour se protéger d’un monde trop bruyant, trop exigeant ou trop douloureux.
Ce n’est pas que la personne « ne veut pas écouter », mais plutôt qu’elle ne peut pas tout absorber sans se désorganiser.
Dans cette optique, les symptômes du TDAH deviennent autant de tentatives d’adaptation, d’autoprotection — des stratégies de survie développées très tôt, souvent dans des contextes de traumatismes émotionnels non reconnus.
Pourtant, derrière ces comportements déroutants — agitation, impulsivité, oubli chronique — il y a parfois une douleur qui cherche à s’exprimer.
Et si, au lieu de « redresser » l’individu, on l’aidait à guérir de ce qui le tourmente encore ?
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Par des stimulations bilatérales (mouvements oculaires, sons alternés, tapotements), l’EMDR active la capacité naturelle du cerveau à “digérer” les expériences traumatiques qui n’ont pas pu l’être sur le moment.
Elle agit là où la parole seule ne suffit pas : dans les couches émotionnelles profondes du psychisme, là où se sont figées les expériences précoces de peur, d’humiliation, d’impuissance.
Chez les enfants comme chez les adultes, cette approche peut amener un apaisement réel des symptômes du TDAH — non pas par dressage, mais par transformation intérieure.
Les séances ne cherchent pas à faire taire le symptôme, mais à comprendre ce qu’il défend, et à redonner à la personne un sentiment de sécurité intérieure.
On observe alors souvent des changements profonds : moins d’agitation, plus de concentration, une capacité accrue à gérer la frustration, à coopérer, à réfléchir avant d’agir.
Et surtout : une réhabilitation de l’estime de soi. Car le TDAH, au-delà de ses manifestations visibles, est bien souvent un poison lent pour la valeur personnelle.
Elle invite à dépasser la logique du « trouble à corriger » pour entrer dans celle de l’histoire à entendre.
C’est une approche qui ne se contente pas de demander à l’enfant de mieux se comporter : elle lui restitue un espace où il peut enfin exister autrement que comme un problème.
Cela peut se traduire par de l’anxiété, un sentiment de décalage, des problèmes d’organisation, ou une fatigue chronique. Ce n’est qu’à l’âge adulte, parfois après un burn-out ou une remise en question, qu’elles mettent un mot sur leurs difficultés. Reconnaître ce trouble tardivement peut être une révélation libératrice, mais aussi bouleversante.
Une enfance marquée par l’instabilité, les traumas précoces ou des figures d’attachement insécures peut amplifier, voire créer des symptômes proches du TDAH. Il ne s’agit donc pas d’une fatalité héréditaire. On hérite parfois d’une vulnérabilité, mais c’est l’environnement et le vécu émotionnel qui façonnent l’expression du trouble — ou sa réparation possible.
En revanche, de nombreuses personnes apprennent à mieux se connaître, à s’outiller et à adapter leur environnement. Cela ne signifie pas que le trouble disparaît, mais qu’il devient moins envahissant. Une prise en charge bienveillante et adaptée, parfois avec une thérapie comme l’EMDR, permet d’apaiser ce qui rendait la vie si difficile.
Elle est aussi efficace pour des blessures relationnelles, des expériences d’humiliation, de rejet, ou de manque de reconnaissance qui, à force de répétition, ont marqué la personne. Beaucoup de patients avec TDAH ont intériorisé des croyances négatives sur eux-mêmes. L’EMDR aide à déverrouiller ces croyances, à travailler sur les sensations corporelles associées, et à se réconcilier avec son histoire. Ce n’est pas la gravité objective du traumatisme qui compte, mais son impact subjectif.
Mais ils n’agissent pas sur les causes profondes du mal-être ni sur les blessures émotionnelles anciennes. L’EMDR, elle, travaille à un autre niveau : celui de la réintégration psychique. Ensemble, ces approches peuvent offrir une stabilité intérieure, tout en permettant un travail en profondeur sur ce qui a été vécu.
Ce qui alerte, c’est la fréquence, l’intensité et l’impact des comportements sur la vie quotidienne : scolarité, relations sociales, estime de soi. Un enfant simplement vif peut s’adapter quand c’est nécessaire.
Un enfant avec TDAH souffre souvent de frustration, de sentiment d’échec répété, voire de solitude. L’important est de poser un regard compréhensif, de ne pas étiqueter trop vite, mais de rester attentif à la souffrance.
Cette hypersensibilité, si elle n’est pas comprise, peut être vécue comme un fardeau permanent, générant des réactions vives ou un repli sur soi. L’enjeu thérapeutique est de faire de cette sensibilité une force, en l’apprivoisant et en la revalorisant. Des approches comme l’EMDR, la thérapie psychocorporelle ou l’hypnose peuvent y contribuer.
Elles ont souvent été vues comme paresseuses, désorganisées, “dans la lune”. Mais cette honte n’a pas lieu d’être.
Les difficultés d’attention sont réelles, et non intentionnelles. Elles peuvent être soulagées, notamment si l’on travaille les croyances négatives ancrées depuis l’enfance. Oui, cela peut s’apaiser, et non, vous n’êtes pas seul.e. Ce trouble se soigne mieux quand on commence par en parler sans jugement.
Les jugements répétés (parents, enseignants, pairs), l’image de soi abîmée, les échecs scolaires, peuvent renforcer une spirale de mal-être. L’écoute empathique, un cadre contenant mais non culpabilisant, et des thérapies adaptées (EMDR, thérapie systémique, coaching psychoéducatif…) peuvent l’aider à se sentir reconnu, respecté, soutenu. Ce n’est jamais trop tard pour rétablir la confiance.
N’hésitez pas à dire que le TDAH ne se résume pas à une agitation ou un désordre passager, mais qu’il s’agit d’un mode de fonctionnement complexe, parfois invisible, souvent fatigant. S’entourer de personnes bienveillantes est essentiel. Et se faire accompagner peut aussi vous aider à poser les bons mots.
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