Contenance familiale et développement de l'enfant
16/6/2024

Contenance familiale et développement de l’enfant : Pourquoi envisager une thérapie familiale psychanalytique ?

En tant que parents, nous souhaitons tous offrir à nos enfants un environnement propice à leur épanouissement. Cependant, il est parfois difficile de discerner comment notre propre dynamique familiale influence leur développement psychologique. La contenance familiale, concept clé en psychanalyse, joue un rôle déterminant dans cette équation.

Que se passe-t-il lorsque cette contenance est insuffisante, excessive ou fluctuante ?

Comment ces manques impactent-ils réellement nos enfants ?

Cet article explore en profondeur ces questions, offrant des perspectives et des solutions concrètes pour ceux qui envisagent une thérapie familiale psychanalytique. Découvrez comment transformer les défis en opportunités de croissance et d’harmonie au sein de votre foyer.

Chers parents, chers éducateurs,

La contenance familiale joue un rôle déterminant dans le développement psychologique de votre enfant.

Une contenance favorable apporte le soutien nécessaire pour grandir harmonieusement, tandis qu’une contenance défavorable peut engendrer des souffrances profondes. Les enfants peuvent souffrir de sous-contenance (manque de soutien), de surcontenance (excès de protection) ou encore d’une alternance entre les deux, créant ainsi un déséquilibre psychologique. Ces carences peuvent conduire à des troubles importants chez l’enfant.

Mais qu’entendons-nous exactement par contenance familiale ?

Et bien, il s’agit de la capacité des parents à offrir un environnement émotionnellement sécurisant, où l’enfant peut exprimer ses sentiments et ses besoins sans crainte de jugement ou de rejet. C’est notre faculté, à nous parents, de contenir et transformer les émotions brutes de notre enfant, en leur donnant un sens et en les rendant gérables. Lorsque cette fonction est bien remplie, notre enfant développe une confiance en soi et en son environnement, favorisant ainsi une croissance psychologique saine.

Dans un environnement où la contenance est favorable, un parent écoute attentivement son enfant lorsqu’il exprime ses émotions,

lui permet d’explorer son autonomie tout en offrant un soutien constant, et valide ses sentiments en les reconnaissant comme légitimes. Par exemple, face à une situation difficile comme un conflit à l’école, un parent peut offrir une écoute empathique et rassurante, aidant ainsi l’enfant à naviguer à travers ses émotions et à trouver des solutions.

À l’inverse, une contenance déficiente, qu’elle soit insuffisante ou excessive, peut empêcher l’enfant de développer des mécanismes d’adaptation adéquats.

Lorsqu’un enfant se sent isolé et incompris parce que ses craintes ne sont pas prises au sérieux, il peut développer une anxiété accrue et d’autres troubles émotionnels. De même, un excès de protection peut entraver l’autonomie de l’enfant, le rendant dépendant et peu confiant en ses propres capacités. Par exemple, un enfant dont les parents font constamment les devoirs pour éviter toute erreur pourrait manquer d’opportunités pour apprendre à surmonter les défis par lui-même, ce qui peut freiner son développement émotionnel et intellectuel.

Il est aussi important de noter que l’alternance entre une surcontenance et une sous-contenance crée une instabilité émotionnelle pour l’enfant.

Un jour, il peut se sentir trop protégé, et le lendemain, abandonné à ses propres moyens. Cette inconsistance peut engendrer une vision confuse des relations et des attentes, perturbant ainsi son développement psychologique.

Vie ou survie : Comment se construit la psyché familiale ?

Dans chaque famille, la vie psychique s’organise autour de deux modes principaux : un mode de vie qui favorise un développement sain, et un mode de survie qui apparaît dans des environnements plus dysfonctionnels. Comprendre cette distinction est essentiel pour évaluer la dynamique de votre foyer et son impact sur vos enfants.

Imaginez la famille Dupont, où la communication est ouverte et chaque membre se sent écouté et respecté. Leurs soirées se passent souvent autour de la table, où chacun partage les événements de sa journée. Les parents, Anne et Pierre, encouragent leurs enfants, Julie et Thomas, à exprimer leurs sentiments et leurs préoccupations. Par exemple, lorsque Julie est anxieuse à l'idée de commencer une nouvelle école, ses parents prennent le temps de l'écouter, de valider ses sentiments et de discuter des façons de rendre cette transition plus facile pour elle. Grâce à cette approche, Julie se sent soutenue et capable de gérer ses émotions.

Dans ce mode de vie, les enfants développent une confiance en eux et en leur environnement. Ils apprennent que leurs émotions sont valables et qu’ils peuvent compter sur leurs parents pour les aider à naviguer à travers les défis de la vie. Cette base solide permet aux enfants de grandir de manière équilibrée, avec une bonne estime de soi et des compétences sociales adéquates.

A contrario, considérons la famille Martin. Chez les Martin, la communication est souvent marquée par des disputes et des non-dits. Les parents, Claire et Jean, sont souvent stressés par leurs propres problèmes et n'ont pas toujours la disponibilité émotionnelle pour leurs enfants, Léo et Emma. Par exemple, lorsque Léo rentre à la maison en colère après avoir été malmené à l’école, ses parents réagissent avec impatience, lui disant de ne pas faire d'histoires. Léo se sent alors seul face à ses problèmes et commence à intérioriser sa colère.

Dans ce mode de survie, les enfants ne reçoivent pas le soutien émotionnel dont ils ont besoin. Ils peuvent développer des comportements de protection comme l'hypervigilance, où ils sont constamment sur leurs gardes, ou l’hyperréactivité, où ils réagissent de manière excessive à des situations stressantes. Emma, par exemple, devient très sensible aux conflits et évite de parler de ses propres problèmes par peur d'aggraver les tensions à la maison.

Comment l'environnement familial influence-t-il le développement de votre enfant ?

Créer un environnement familial favorable est essentiel pour le développement sain de votre enfant, certes, mais complexe...

Comment définirait-on un environnement favorable ?

Imaginez que vous êtes le guide émotionnel de votre enfant.

Dans un environnement familial favorable, votre rôle est de l’aider à transformer ses émotions difficiles en quelque chose de plus gérable et compréhensible. Par exemple, si votre enfant rentre de l’école triste parce qu’il a eu une dispute avec un ami, vous pouvez l'écouter attentivement, reconnaître ses sentiments et en discuter avec lui. Cela aide votre enfant à comprendre que ses émotions sont normales et qu'il peut les surmonter avec votre soutien. C’est ce que W. R. Bion appelle une « bonne illusion » :

vous transformez les émotions perturbatrices en quelque chose de supportable.

En plus de cela, vous l’aidez progressivement à accepter la réalité du monde, qui, nous le savons, n’est pas toujours parfaite, n'est-ce pas. Par exemple, en expliquant calmement pourquoi il ne peut pas avoir de dessert avant de finir son repas, vous l’aidez à comprendre et à accepter des limites raisonnables. Ce processus, décrit par D. W. Winnicott comme le désillusionnement progressif, permet à votre enfant de développer des relations saines et de naviguer dans la réalité de manière équilibrée.

Et à contrario, que serait un environnement défavorable ?

À l’opposé, un environnement familial défavorable peut être comparé à une situation où votre enfant doit affronter le monde sans guidance adéquate.

Cela peut se produire lorsque les parents sont trop absorbés par leurs propres problèmes, comme la dépression, les difficultés de couple, ou le stress, par exemple, et ne peuvent pas répondre aux besoins émotionnels de leur enfant. Par exemple, si vous êtes souvent triste ou anxieux et que vous n'avez pas l'énergie pour soutenir émotionnellement votre enfant, il peut se sentir abandonné et devoir gérer seul ses émotions.

Dans d’autres cas, être trop protecteur peut également nuire. Imaginez que vous empêchez constamment votre enfant de faire des erreurs ou de relever des défis pour le protéger. Si vous faites toujours ses devoirs à sa place, par exemple, il ne pourra pas apprendre de ses erreurs et gagner en autonomie. Cette surprotection peut freiner son développement émotionnel et sa confiance en lui-même.

Dans ces environnements défavorables, les enfants peuvent développer des troubles psychologiques graves comme l’anxiété, la dépression ou des comportements de retrait. Ils n’ont pas l’occasion de développer les compétences nécessaires pour gérer leurs émotions et naviguer dans la vie de manière autonome.

Quelles sont les conséquences d'un environnement familial défaillant ?

Gardons en tête que nous sommes humains, ne faisons que ce que nous pouvons et que quoi qu'il en soit, les parents ça merde constamment...

Ceci étant posé, voici néanmoins quelques signes qui peuvent vous alerter et peut-être vous guider pour "corriger le tir".

Lorsqu'un environnement familial présente des défaillances, cela peut avoir des répercussions significatives sur le développement des enfants. Les enfants évoluant dans de tels contextes manifestent souvent des caractéristiques spécifiques telles que l'hyperréactivité, l'hypervigilance, l'hypersensibilité, et un besoin accru de justice et de clarté. Ces traits, bien qu'adaptatifs à leur environnement, peuvent influencer leur développement identitaire.

Hyperréactivité :

Dans des environnements où les émotions et les conflits sont mal gérés, les enfants peuvent développer une tendance à réagir de manière excessive à des situations stressantes. Par exemple, un enfant peut éclater en sanglots ou se mettre en colère à chaque petite critique ou obstacle. Cette hyperréactivité est souvent une réponse à un manque de stabilité émotionnelle, où l'enfant n'a pas les outils nécessaires pour traiter calmement les situations stressantes.

Hypervigilance :

L'hypervigilance se manifeste par une constante attention aux dangers potentiels. Dans un cadre familial instable, où les conflits et les tensions sont fréquents, l'enfant peut avoir du mal à se détendre ou à faire confiance aux autres. Ce comportement est souvent une réaction à un sentiment d'insécurité, où l'enfant reste en état d'alerte pour se protéger des perturbations potentielles.

Hypersensibilité :

Les enfants issus d'environnements défaillants peuvent également développer une hypersensibilité, ressentant les émotions de manière intense. Par exemple, un enfant peut être très affecté par les disputes à la maison ou par des remarques négatives. Cette hypersensibilité peut les rendre plus vulnérables aux troubles émotionnels tels que l'anxiété et la dépression, affectant leur bien-être général.

Besoin vital de justice et de clarté :

Un environnement familial chaotique ou injuste peut pousser les enfants à développer un besoin vital de justice et de clarté. Par exemple, un enfant peut devenir obsédé par l'équité et se montrer très rigide sur les règles et les normes. Ce besoin de structure et de prévisibilité est souvent une tentative de l'enfant de trouver un sens et une stabilité dans un cadre où les règles sont floues ou incohérentes.

TDAH et environnement familial :

Les enfants atteints de TDAH (Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) sont particulièrement sensibles aux dynamiques familiales. Un environnement chaotique ou incohérent peut amener ou exacerber les symptômes du TDAH, rendant encore plus difficile la gestion de l'attention et des impulsions. Dans un cadre où les routines sont inconsistantes et les attentes ne sont pas claires, un enfant avec TDAH peut avoir plus de difficultés à se concentrer et à se comporter de manière appropriée.

Impact sur le développement identitaire :

Ces caractéristiques peuvent avoir un impact profond sur le développement identitaire des enfants. Par exemple, un enfant hypervigilant peut développer une vision du monde comme étant fondamentalement dangereux, limitant ainsi ses expériences et ses opportunités de croissance. Un enfant hypersensible peut éviter les interactions sociales pour se protéger des émotions intenses, ce qui peut nuire à son développement social et émotionnel. Le besoin constant de justice peut également empêcher l'enfant de s'adapter à des situations ambiguës ou imprévisibles, essentielles à la vie adulte.

En observant ces dynamiques, il est possible de mieux comprendre comment les enfants adaptent leurs comportements et développent leurs identités en réponse à leur environnement familial.

Qu'est-ce que la fragilité narcissique ?

La fragilité narcissique se manifeste chez les enfants par une dépendance émotionnelle et un sentiment d’incomplétude.

Ces enfants cherchent constamment à se référer à l’autre pour se sentir exister, car ils manquent de confiance en eux et de validation interne. Par exemple, un enfant fragile sur le plan narcissique peut chercher constamment l'approbation de ses parents ou de ses enseignants pour chaque petite réussite, sans jamais se sentir satisfait par lui-même. Il peut également se montrer très sensible aux critiques et avoir besoin d'être rassuré fréquemment.

Imaginez une situation où un enfant termine un dessin et, au lieu d'en être fier, il demande à ses parents à plusieurs reprises s'il est beau.

Si les parents ne répondent pas de manière positive, l’enfant peut se sentir dévalorisé et anxieux. Ce besoin constant de validation externe empêche l'enfant de développer une estime de soi solide et autonome, le rendant dépendant des autres pour son bien-être émotionnel.

Comment se manifeste l'organisation traumatique ?

L'organisation traumatique survient lorsque des éléments traumatiques se fusionnent avec les éléments psychiques de l'enfant, rendant toute transformation difficile et menaçant parfois une implosion psychique. Dans ce contexte, les enfants peuvent avoir du mal à distinguer entre leurs souvenirs traumatiques et leur réalité actuelle, ce qui peut entraver leur capacité à évoluer et à s’adapter.

Par exemple, un enfant ayant vécu un traumatisme, comme un accident ou un abus, peut revivre constamment cet événement dans ses pensées et ses émotions, même dans des situations qui ne sont pas directement liées au traumatisme initial. Cela peut se traduire par des cauchemars, des flashbacks ou une anxiété intense. Un enfant ayant subi un accident de voiture pourrait, par exemple, éprouver une peur irrationnelle et paralysante chaque fois qu'il doit monter en voiture, même si la situation actuelle est parfaitement sûre.

Quelles sont les défenses contre les défaillances de l’environnement familial ?

Pour se défendre contre les défaillances de l’environnement familial, les enfants peuvent développer divers mécanismes de survie.

Ces mécanismes incluent des comportements d'évitement, de contrôle ou d'autodestruction.

Subir l’invasion de l’autre : Certains enfants peuvent se soumettre aux exigences et aux besoins des autres pour éviter le conflit ou le rejet. Par exemple, un enfant peut devenir extrêmement complaisant, faisant tout pour plaire à ses parents même au détriment de ses propres besoins et désirs.

Refuser cette invasion : D'autres enfants peuvent développer des mécanismes de défense pour se protéger de l'invasion émotionnelle ou physique. Cela peut inclure des comportements d’évitement, comme refuser de parler de leurs émotions ou de leurs expériences. Par exemple, un enfant peut éviter de discuter de ses journées d'école ou de ses interactions avec ses pairs pour ne pas attirer l'attention sur lui-même.

Attaquer les symboles secourables : Certains enfants peuvent réagir en attaquant ou en rejetant les symboles de sécurité et de soutien. Cela peut se manifester par des comportements destructeurs,

tels que l'anorexie, la boulimie ou la toxicomanie.

Par exemple, un adolescent peut commencer à consommer de la drogue ou de l'alcool pour échapper à la douleur émotionnelle et à la sensation de manque de contrôle dans sa vie.

Anorexie : Un enfant peut utiliser l'anorexie comme un moyen de reprendre le contrôle sur une vie qui lui semble chaotique. En contrôlant strictement ce qu'il mange, l'enfant peut sentir qu'il a une certaine maîtrise sur son corps et son environnement.

Boulimie : Un autre enfant peut se tourner vers la boulimie pour gérer des émotions intenses et non résolues. Les crises de boulimie suivies de comportements compensatoires peuvent offrir une forme temporaire de soulagement face à l'angoisse ou à la dépression.

Toxicomanie : La consommation de substances peut devenir un mécanisme d'évasion pour un enfant cherchant à fuir une réalité trop douloureuse. Cela peut inclure l'usage de drogues ou d'alcool pour engourdir la douleur émotionnelle ou pour se sentir temporairement mieux.

Isolement social : Un enfant peut choisir de se retirer socialement, évitant les interactions avec les pairs et les adultes. Cela peut être une réponse à un environnement familial où il se sent incompris ou jugé.

Ces mécanismes de défense, bien qu'ils puissent offrir un soulagement temporaire, ont des conséquences à long terme sur le bien-être émotionnel et physique des enfants. Ils montrent la profondeur de l'impact qu'un environnement familial défaillant peut avoir sur un enfant et soulignent l'importance de reconnaître et de comprendre ces comportements pour mieux les appréhender.

Comment la contenance thérapeutique peut-elle réparer et transformer une famille ?

La thérapie familiale psychanalytique joue un rôle important en offrant une contenance thérapeutique essentielle pour traiter les vécus traumatiques et aider à construire une identité de vie plutôt que de survie. Ce processus thérapeutique ne se contente pas de traiter les symptômes visibles mais vise à transformer les dynamiques familiales de fond, permettant ainsi une véritable guérison et un épanouissement.

Rêverie thérapeutique

L'une des méthodes clés de la thérapie psychanalytique est l'encouragement à la rêverie, un état dans lequel les membres de la famille peuvent explorer librement leurs pensées et leurs émotions. Par exemple, pendant les séances, le psychanalyste psychothérapeute encourage les parents et les enfants à exprimer leurs ressentis les plus profonds, même ceux qui peuvent sembler insignifiants ou embarrassants. Cette pratique aide à révéler des sentiments et des souvenirs enfouis qui peuvent être à l'origine de comportements problématiques.

Imaginez une famille où le père, souvent distant émotionnellement, commence à parler de ses propres expériences d'enfance douloureuses. En partageant ses souvenirs, il permet à ses enfants de mieux comprendre ses réactions et d'établir une connexion émotionnelle plus profonde. Cela peut également encourager les enfants à partager leurs propres sentiments, créant ainsi un espace de communication ouverte et honnête.

Contenance stable

La contenance thérapeutique implique aussi la création d'un environnement stable et sécurisé où chaque membre de la famille se sent écouté et respecté.

Le psychanalyste psychothérapeute aide à établir des routines et des attentes claires, fournissant un cadre dans lequel les membres de la famille peuvent se sentir en sécurité pour explorer et exprimer leurs émotions. Par exemple, des séances régulières et des règles de communication respectueuses peuvent aider à réduire les conflits et à renforcer les liens familiaux.

Prenons l'exemple d'une famille où les parents sont souvent en désaccord sur la manière de discipliner leurs enfants. En thérapie, ils apprennent à établir des règles communes et à les appliquer de manière cohérente, ce qui réduit le stress et les malentendus au sein de la famille. Les enfants, se sentant plus en sécurité dans ce cadre structuré, sont alors plus capables de se concentrer sur leur développement et leur bien-être émotionnel.

Réduction des angoisses extrêmes

La thérapie familiale psychanalytique aide également à réduire les angoisses extrêmes

en permettant aux membres de la famille de mieux comprendre et gérer leurs émotions. Par exemple, un adolescent souffrant de crises d'angoisse peut, grâce à la psychothérapie, identifier les déclencheurs de ses peurs et apprendre des techniques pour les gérer. Les parents, en comprenant mieux les sources d'angoisse de leur enfant, peuvent fournir un soutien plus approprié et rassurant.

Création de nouveaux modes de lien et de communication

La psychothérapie familiale introduit et renforce de nouveaux modes de lien et de communication au sein de la famille.

Les membres apprennent à écouter activement, à exprimer leurs besoins de manière assertive et à résoudre les conflits de façon constructive. Par exemple, une mère qui a toujours eu du mal à exprimer ses besoins personnels peut, grâce à la psychothérapie, apprendre à communiquer ces besoins sans culpabilité ni agressivité. Ses enfants, en voyant ce modèle de communication saine, sont plus susceptibles d'adopter ces mêmes techniques dans leurs propres interactions.

Résilience et auto-réflexion : La thérapie aide les familles à développer la résilience en les encourageant à réfléchir sur leurs expériences passées et à trouver des moyens de surmonter les difficultés. Par exemple, une famille qui a traversé un divorce peut apprendre à comprendre et à accepter les sentiments de perte et de changement, tout en trouvant des façons positives de reconstruire leur vie ensemble.

Réparation des liens rompus : Dans les familles où les relations ont été endommagées par des conflits ou des traumatismes, la thérapie offre un espace pour la réparation. Par exemple, un parent qui a été absent émotionnellement peut travailler à rétablir la confiance et l'affection avec ses enfants, en reconnaissant ses erreurs et en s'engageant à être plus présent et attentif.

Soutien au développement de l'autonomie : La thérapie aide également les enfants à développer leur autonomie en les encourageant à explorer leurs intérêts et à prendre des décisions indépendantes. Par exemple, un adolescent qui a toujours compté sur ses parents pour tout peut apprendre à prendre des initiatives et à se sentir capable de gérer ses propres défis.

En conclusion, la contenance thérapeutique en psychothérapie familiale psychanalytique ne se limite pas à apaiser les symptômes visibles

mais vise à transformer les fondements mêmes des relations familiales. En favorisant la rêverie, en établissant un environnement stable, en réduisant les angoisses et en créant de nouveaux modes de communication, la thérapie aide les familles à évoluer vers des interactions plus saines et plus épanouissantes, construisant ainsi une base solide pour un développement harmonieux et une vie familiale enrichissante.

La contenance familiale est fondamentale pour le développement psychologique de votre enfant.

Les défaillances dans cette contenance peuvent entraîner des troubles graves et durables. Cependant, une intervention thérapeutique adéquate peut réparer ces défaillances et permettre à votre enfant de développer une identité saine et autonome.

Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions ou si vous avez des inquiétudes quant au bien-être psychologique de votre enfant,

n’hésitez pas à envisager une thérapie familiale psychanalytique. Elle peut offrir un chemin vers la guérison et le développement harmonieux de votre enfant.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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Psychanalyse, hypnose, coaching, supervision et thérapies brèves.

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