Psychologie du pardon
17/5/2020

Psychologie du pardon - idées fausses sur le pardon + 10 étapes pour pardonner

Chacun d'entre nous peut être ponctuellement confronté à une charge émotionnelle négative en lien avec une autre personne ou un événement particulier (tromperie, duperie, sentiment d'injustice, etc).

Or, tout ce qui n'est pas pardonné provoque immanquablement un état de "pourrissement interne", une sorte de "cancer latent" qui ne fait que ronger celui qui le vit. Aller au-delà du simple "pardon",

Ce mot que l'on utilise quotidiennement en société sans en mesurer le sens et l'impact réel devient alors nécessaire, parfois vital.

En effet, si le pardon ne s'inscrit pas dans une démarche réelle et profonde, alors le ressentiment s'installera de façon quasi-permanente. Ne pas savoir pardonner est l'un des trois grands poisons qui tuent lentement l'individu, au même titre que la culpabilité et la peur (la peur étant, avec l'amour, l'une des deux émotions principales d'où découlent toutes les autres).

La notion de pardon est intimement liée à la notion d'offense (elle-même née de la honte provoquée par le fait d'avoir vu son "moi profond" mis à nu). L'erreur est d'avoir fait du pardon une démarche morale et sociale, alors que le vrai pardon repose avant tout sur une démarche personnelle et spirituelle (qui ne doit pas obligatoirement être connu de celui ou celle à qui elle s'adresse… bien que cela soit préférable).

Lorsque nous ne pardonnons pas

Nous risquons de maintenir en nous et transmettre à notre lignée, les difficultés rencontrées.

Nos enfants risquent alors, bien malgré eux, la répétition de scenarios qui ne leur appartiennent pas,

Nous prenons le risque de regarder notre présent avec les yeux du passé et de ne plus avancer,

Nous vivons dans le ressentiment et perdons de l'énergie à envisager des scenarios de vengeance, etc.

9 idées fausses sur le pardon et leur alternative

Pardonner c'est nier / Pardonner c'est reconnaître

  • Idée fausse : Beaucoup croient que pardonner signifie ignorer ou minimiser l'acte subi.
  • Réalité : Pardonner implique de reconnaître pleinement l'offense. C'est accepter que quelque chose de douloureux s'est produit tout en choisissant de s'en libérer.

Pardonner c'est oublier / Pardonner c'est se souvenir

  • Idée fausse : L'adage « pardonner et oublier » suggère que le pardon efface les souvenirs.
  • Réalité : Le pardon ne signifie pas oublier. Il s'agit de se souvenir sans ressentir la douleur émotionnelle initiale, transformant ainsi la mémoire en une leçon de vie.

Pardonner c'est se soumettre / Pardonner est un acte de courage et de volonté

  • Idée fausse : Pardonner est souvent perçu comme un signe de faiblesse ou de soumission.
  • Réalité : Pardonner demande une force intérieure considérable. C'est un acte de courage qui montre la force de volonté de dépasser la rancune.

Pardonner c'est reculer / Pardonner c'est évoluer

  • Idée fausse : Certains pensent que pardonner est revenir en arrière et permettre la récidive.
  • Réalité : Pardonner est un processus d'évolution personnelle. Cela permet de surmonter le passé et d'avancer avec sagesse et compréhension.

Pardonner c'est faire parler sa raison / Le pardon vient du coeur, c'est un acte spontané

  • Idée fausse : On imagine souvent que le pardon est un acte de logique et de raison.
  • Réalité : Le pardon est profondément émotionnel et vient du cœur. Il est souvent spontané et ne peut être forcé par la simple raison.

Pardonner c'est renoncer à ses droits / Pardonner c'est faire valoir ses droits

  • Idée fausse : Beaucoup croient que pardonner signifie renoncer à ses droits ou accepter l'injustice.
  • Réalité : Pardonner ne signifie pas renoncer à la justice. Il s'agit de revendiquer ses droits tout en lâchant prise sur la colère et la rancune.

Pardonner c'est excuser ou cautionner / Pardonner c'est mentionner l'écart entre "la faute" et affirmer ce dont on a besoin

  • Idée fausse : Pardonner est souvent confondu avec excuser ou approuver l'acte. Réalité :
  • Pardonner, c'est reconnaître l'offense tout en affirmant ses besoins personnels et ses limites. Cela ne justifie ni ne minimise l'acte.

Pardonner est un acte de supériorité / Pardonner est un acte noble, d'humilité

  • Idée fausse : Le pardon peut être perçu comme un acte de supériorité ou de condescendance.
  • Réalité : Pardonner est un acte d'humilité et de noblesse. Il témoigne d'une compréhension profonde de la nature humaine et de ses imperfections.

Pardonner est un acte de déchargement spirituel / Pardonner est un acte connecté à la réalité

  • Idée fausse : On pense parfois que pardonner est un acte détaché du monde réel, purement spirituel.
  • Réalité : Pardonner est profondément ancré dans la réalité. C'est reconnaître les faits tout en choisissant de ne pas les laisser définir ou limiter notre expérience de vie.

En comprenant ces nuances, le pardon peut être vu non comme un acte de faiblesse, mais comme un choix puissant et libérateur, tant sur le plan émotionnel que spirituel.

"La folie, c'est de chercher à résoudre un problème avec la même énergie qu'on a utilisée pour le créer". A. Einstein

Quelles sont les 10 étapes psychologiques du pardon ?

Phase 1 : JE ME PARDONNE

"Si tu veux te venger, creuse deux tombes : une pour ton ennemi, l'autre pour toi". Proverbe japonais

Phase 1 : Je me pardonne

Je prends conscience de ma blessure et de mon désir de vengeance : Je reconnais l'impact de l'offense sur moi et accepte l'existence de sentiments de vengeance. Cette prise de conscience est le premier pas vers la guérison.

J'accepte et comprends mes émotions : Je m'autorise à ressentir pleinement mes émotions, sans jugement. En comprenant leur origine, je peux commencer à les apaiser et à me réconcilier avec moi-même.

J'abandonne toute idée de vengeance destructrice : Je reconnais que la vengeance peut sembler satisfaisante à court terme, mais qu'elle est destructrice à long terme. Je choisis de libérer ces pulsions pour mon bien-être.

Je partage ma douleur avec une personne de confiance : Je trouve du réconfort et un soutien en partageant mes sentiments avec quelqu'un qui m'écoute sans jugement. Cette étape est cruciale pour ne pas rester isolé dans ma souffrance.

Je vois la colère comme un indicateur pour le changement : Je comprends que ma colère n'est pas seulement une réaction à la douleur, mais un signal qui m'invite à réfléchir sur moi-même et sur ce que je souhaite changer dans ma vie.

Phase 2 : Je te pardonne

Je comprends l'offenseur et ses motivations : Je m'efforce de comprendre pourquoi l'autre a agi de cette manière. Cette compréhension ne justifie pas l'acte, mais m'aide à le contextualiser et à trouver la paix.

Je trouve un sens à ma blessure : Je réfléchis à ce que cette expérience m'a appris et à la manière dont elle a influencé ma croissance personnelle. Chaque épreuve, aussi douloureuse soit-elle, est une occasion d'apprendre.

Je cesse de me forcer à pardonner ; j'attends le bon moment : Je comprends que le pardon ne peut être précipité. Je me donne le temps nécessaire pour guérir, sachant que le pardon viendra quand je serai prêt.

Je décide de l'avenir de la relation : Je réfléchis à l'impact de l'offense sur ma relation avec l'autre personne et décide si je souhaite maintenir, modifier ou terminer cette relation.

J'écris une lettre symbolique pour lâcher prise, si nécessaire : Si je ne peux pas ou ne veux pas exprimer mon pardon directement, j'écris une lettre où je libère mes sentiments. Cela peut être un moyen puissant de clôturer ce chapitre de ma vie, même sans envoi de la lettre.

Ces étapes ne sont pas linéaires et peuvent nécessiter du temps et de la réflexion. Le pardon est un processus personnel et unique à chaque individu. Le pardon est un voyage personnel et profond qui nécessite courage et introspection. Il permet non seulement de guérir des blessures passées mais aussi d'évoluer vers un avenir plus serein et équilibré.

« Il faut se pardonner beaucoup à soi-même pour s’habituer à pardonner à autrui ». A. France

Dans le domaine complexe de la psychologie du pardon et de la gestion des émotions liées à des expériences douloureuses, le Cabinet Psy Coach Versailles à Versailles, près du Chesnay, se distingue par son son approche approfondie de cette psychologie du pardon. Notre parcours de formation et d'analyse en psychologie, axé sur les méthodes humanistes et existentielles, garantit un accompagnement sérieux et éthique. Forts de près de 20 ans d'expérience, nous sommes parfaitement équipés pour guider les patients à travers les méandres émotionnels et psychologiques liés au processus de pardon.

Que ce soit pour aborder des sentiments de rancune, de colère, ou pour une exploration plus profonde des causes sous-jacentes de l'incapacité à pardonner, notre cabinet en psychanalyse et psychothérapie est dédié à offrir un espace sûr pour l'auto-découverte et le processus de guérison émotionnelle. Nos techniques en psychologie, adaptées et personnalisées, visent à fournir une aide efficace et empathique à ceux qui luttent pour surmonter les obstacles au pardon, ouvrant ainsi la voie vers une paix intérieure et un bien-être durable.

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